Vu le film Les Ripoux de Claude Zidi (1984) avec Philippe Noiret Thierry Lhermitte Régine Grace de Capitani Julien Guiomar Bernard Bijaoui Pierre Frag René Morard Claude Brosset Jacques Santi Albert Simono Alain David Simon Michael Jean Claude Bouillaud Henri Attal
Dans les années 1980, René Boisrond, inspecteur en poste au
commissariat du 18e arrondissement de
Paris, mène une vie bien tranquille, entre sa concubine Simone, une
ex-prostituée, et son travail qui consiste
essentiellement à encaisser pots-de-vin et
commissions occultes en tous genres, lui permettant d'assouvir sa passion pour
les courses hippiques.
Le train-train de ce flic
« ripou » (c'est-à-dire « pourri » en verlan)
est quelque peu chamboulé par l'arrivée au commissariat de l'inspecteur
Lesbuche, jeune provincial frais émoulu de l'école de police, plein d'ambition
et pétri de hauts principes moraux, avec qui il doit faire équipe. En effet, ce
dernier arrive en remplacement de Pierrot, ancien coéquipier de Boisrond, que
ce dernier a fait envoyer en prison à sa place à cause d'une arrestation
« hors procédure » dont il ne voulait pas assumer les conséquences.
"Les Ripoux" est un
classique du cinéma français, un film où Claude Zidi mêle avec intelligence
comédie et critique sociale, donnant une vision à la fois tendre et satirique
de la police et de la petite délinquance parisienne des années 1980. Ce César
du meilleur film de 1985 est devenu un incontournable grâce à son humanité, ses
personnages truculents, et cette ambiance particulière du Paris populaire, de
Barbès à Pigalle en passant par les marches vers Montmartre.
Philippe Noiret, dans le rôle de
René, un flic corrompu mais attachant, montre tout son talent de comédien. Loin
des rôles de gentlemen farmer, il incarne un personnage ambigu, roublard mais
sympathique, que l’on ne peut s’empêcher d’aimer. Sa complicité avec François
(Thierry Lhermitte), jeune flic idéaliste, crée un duo plein de contrastes et
de profondeur. L'intrigue, qui met en scène des policiers vivant à la marge de
la loi, propose une réflexion sur les limites de l’intégrité et les compromis
du quotidien, le tout sans jamais perdre de vue l’humour.
Le Paris du film, qui a été mon
quartier pendant deux décennies, est presque un personnage à part entière. Le
spectateur est transporté dans les ruelles animées de Barbès, les bars de
Pigalle, et les mythiques marches de Montmartre, dans une atmosphère qui
capture l’essence du Paris populaire. Les scènes avec les chevaux, véritables
moments de légèreté et d’absurde, ajoutent une dimension inattendue et
contribuent à l’aspect doudou du film, un terme parfait pour décrire son
pouvoir de réconfort et de nostalgie (ma passion du cheval m’a aidé)
Enfin, Régine, avec son rôle de
tenancière de bistrot, symbolise la gouaille et la chaleur du quartier. Elle
incarne ce Paris disparu, celui des petits commerçants et des figures locales,
renforçant cette peinture réaliste et touchante. "Les Ripoux" est
donc bien plus qu’une simple comédie policière : c’est une déclaration d’amour
à un Paris intemporel et à ceux qui l’habitent.
NOTE : 14.80
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Claude Zidi, assisté de Stéphane Clavier
- D'après une idée originale de : Simon Michaël
- Scénario et dialogues : Didier Kaminka et Claude Zidi
- Directeur de la photographie : Jean-Jacques Tarbès
- Musique : Francis Lai
- Montage : Nicole Saunier
- Direction artistique : Françoise De Leu
- Décors : Sandrine Mauvezin
- Cascades : Daniel Vérité, Gilles Conseil et Roland Neunreuther
- Costumes : Olga Pelletier
- Affiche : Patrick Claeys
- Producteur : Claude Zidi
- Société de production : Films 7
- Sociétés de distribution : AMLF
- Philippe Noiret : René Boisrond
- Thierry Lhermitte : François Lesbuche
- Régine : Simone
- Grace de Capitani : Natacha
- Julien Guiomar : le commissaire Bloret
- Albert Simono : l'inspecteur Leblanc
- Claude Brosset : Vidal
- Pierre Frag : Pierrot
- Jacques Frantz : Franck
- René Morard : Fernand, le patron du bistrot où René a ses habitudes
- Bernard Bijaoui : Camoun
- Michel Crémadès : le pick-pocket
- Jacques Santi : un inspecteur de l'IGS
- Olivier Granier : un inspecteur de l'IGS
- Henri Attal : Dédé la Mitraille
- Cheik Doukouré : le marabout
- Jacques Ciron : le patron restaurant chic
- François Cadet : l'hôtelier Louxor
- Ticky Holgado : Alphonse
- Abbes Zahmani : le dealer
- Abou Bakar : le receleur de montres
- Kamel Chérif : Abdel
- Pierre Baton : le procureur
- Guy Kerner : le président du tribunal
- Jean Lanier : l'officiel
- Gérard Couderc : le boucher
- Madette Marion : la bouchère
- Jean Cherlian : le gardien-chef
- Jean-Claude Bouillaud : un gardien
- Michel Duchezeau : le mac savatte
- Pascal Pistacio : Jésus
- Julien Bukowski : le chauffeur de la benne à ordures
- Jocelyn Canoen : le patron de la société de transports
- Louise Chevalier : la vieille dame
- Régine Teyssot : la jeune mère
- Hélène Hily : la caissière du PMU
- Georges Montillier : Taleb, le vendeur de vêtements
- Marius Yelolo : le client noir
- Med Salah Cheurfi : le chauffeur taxi
- Alain David : Marcel, le mécano
- Richard Fiardo : le voleur Myrha
- James Fitzgerald : le chef de partie
- Michel Hardy : le gardien secrétaire
- Nicholas Hawtrey : Spencer
- Menzan Kouassi : le joueur
- Karine Lafabrie : la caissière Shéhérazade
- Henri Laurent : le truand drogué
- Héctor Malamud : Manuel
- Pascal Martin-Granel : le premier taulard
- Simon Michaël : le camelot
- Michael Morris : Fisher
- Francis Roussef : l'homme poker
- Patrick Poivey : Un policier
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