Rien que dire que 10 Cloverfield Lane est un Thriller de Science Fiction on spolie déjà le film, car la bande-annonce (excellente de surcroît) ne faisait pas apparaître ce doublon de genre, mais si on se rappelle déjà de Cloverfield dont le titre fait référence , on n'est pas étonné de ce double emploi.
Une jeune femme suite à un accident de voiture (intentionnel ?) , Michelle (Mary Elizabeth Winstead) se réveille dans une cave après un terrible accident ou elle se retrouve entravée (comme dans Saw), et son sauveur Howard (John Goodman) l'oblige à rester cloîtrée sous terre avec lui et autre homme égaré, Emmett (John Gallagher Jr) en lui expliquant qu'une attaque chimique d'envergure a éliminé quasiment toute vie sur terre.
Dans ce début de film, on pense se trouver aussi si on tient pas compte des motivations de Howard, dans un sujet très à la mode en ce moment 'l'enfermement" que soit sexuel comme "Michael" ou le film de Garencq, ou sans motivation majeure "Room", mais que c'est t-on réellement des motivations de cet homme qui n'est pas sans nous rappelé celui du personnage de Kathy Bates dans le film de Rob Reiner "Misery".
Howard dans ce bunker a tout prévu, et sa propre façon de voir les choses, rien (TV, Radio) ne laissera la possibilité aux prisonniers d'essayer de savoir ce qui ce passe en dehors, si on a vraiment besoin de savoir, et si il se passe quelque chose, il a prévu assez de vivres, d'eau, de médicament pour survivre (combien de temps ?), mais pourquoi s'il se cache pour survivre il a accepté deux locataires, est-il un monstre pervers ou tout simplement paranoïaque comme Michael Shannon dans Take Shelter.
Amusant cette semaine qu'au niveau de sorties, on est deux films qui parle de paranoïa, et qui fait le lien à la santé mentale de ses personnages.
Dan Tranchtenberg qui réalise ici son premier film, (je vous avait fait découvrir, il y a quelques jours un court-métrage qui avait donné l'idée à JJ Abrahams à le prendre) et est d'une efficacité effrayante tellement il s'est faire monter la pression , juste ce qu'il faut, pour qu'on s'accroche au fauteuil, et laissez notre imaginaire comprendre l'incompréhensible.
Outre JJ Abrahams, on retrouve au scénario un certain Damien Chazelle, oui le réalisateur de Whiplash, on pourrait se dire que le rapport est mince, mais est-ce que Howard n'est pas finalement de parenté avec le rôle joué par JK Simmons.
Toute le film tient sur la capacité au personnage joué par John Goodman (quel performance) de nous faire croire à nos vessies et de nous faire flipper sur chaque geste qu'il fera ou qu'il a fait.
Howard est-il le monstre qu'on nous présente, ou est-il tout simplement un homme qui cherche à se préserver du futur et de ce qui se passe, et que les personnes qu'ils séquestrent ne sont-ils pas là tout simplement pour éviter de côtoyer l'extérieur et le mettre en danger et uniquement lui.
Donc pendant les 3/4 du film on est entre dans l'univers de Take Shelter avec un personnage digne de Misery, et puis l'ouverture d'une porte au dernier quart du film, nous fait rappeler qu'on est bien dans Cloverfield, pas la meilleure partie du film car traditionnelle, mais sacrément efficace.
Depuis le début de l'année , je suis drôlement contente qu'on retrouve des vrais histoires comme dans le temps, certains reprocherait au film d'être un film à l'ancienne, et bien moi je dirais continuez j'aime les anciens films.
Petit Caméo très In, on retrouve Bradley Cooper dans le rôle d'un cadavre.
Note : 15.30
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Dan Trachtenberg
Scénario : Josh Campbell, Matthew Stuecken et Damien Chazelle
Musique ; Bear McCreary
Production : JJ Abrahams, Lindsey Weber
Maquillage , Kimberly Amacker
Coiffeur : Elizabeth Paschall
Cascades : Lex D.Geddings
Costumes ; Meagan McLaughlin
1er Assistant Réalisateur : Jason Blumenfeld
Casting : Elizabeth Coulon
Décor : Kellie Jo Tinney et Michelle Marchand II et Ramsey Avery
Photographie : Jeff Cutter
DISTRIBUTION
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