Le film se résume en une ligne "Quand une victime devient bourreau"
"Jour après jour, des familles entières sont expulsées de leur pavillon, piégées par les crédits "accordés" par des banques inconscientes et lâchés par un état négligent. Dans cet univers dramatique où tout s'effondre, où il faut quitter d'une minute sur l'autre son chez soi pour un avenir terriblement sombre, des bataillons de requins se déploient.
Rick Carver en est l'un des plus beau specimens. Le malheur des autres, il en a fait un business incroyablement lucratif. Il se paye sur la bête, bafouant les droits des citoyens, escroquant l'Etat au passage. Pas de sentiments. Son personnage est saisissant et follement crédible.
Dennis Nash va croiser Carver lors d'une journée de routine de l'agent immobilier. Pas de chance pour lui, il est ce jour-là sur son planning d'expulsions. Deux minutes pour tout quitter, prendre quelques valises, essayer de consoler l'enfant à qui on vole sa chambre, ses jouets et ses copains. Nash résiste mais, comme les autres, il a déjà perdu. Le piège est parfait, l'étau ne peut plus se desserrer.
Le hasard va amener les deux hommes à se revoir. Carver a besoin d'un bras droit sans scrupules. Nash, qui cherche à survivre et à retrouver sa maison, sera celui-là. Et le voilà qui, progressivement change de camp. Impose aux autres les tortures infligées. C'est rude mais il y a une carotte, la maison à récupérer, la vie à reprendre là où on l'a laissée."
Le réalisateur nous montre une Amérique en Feu, ou la loi du plus fort détermine ta futur vie, dans une Amérique ou le populisme de certains candidats fait froid dans le dos.
Mais ici nos personnages sont de la même comme des prédateurs attendant leurs proies sur le toit des maisons.
Avec pourtant des personnages à l'opposé (mais on c'est que les extrêmes se rencontrent souvent en politique ou ailleurs, le monde est fait de chacals, et de brebis qui veulent devenir des chacals.
D'un côte Carver (Michael Shannon) un méchant qui nous fait penser à JR sans états d'âmes faisant son taff coûte que coûte, sans possibilité de le faire changer d'avis et en plus quand on gagne beaucoup d'argent avec ce système pourquoi pas gagner de l'argent au détriment des autres.
De l'autre côté du miroir, Nash (Andrew Garfiel) victime expiatoire au début, qui pour l'amour de son fils surtout va franchir le miroir de la prétention et s'associer avec son bourreau, on est dans Faust ici quand on vend son âme au diable.
Grand Prix du Festival de Deauville 2015, le film ne sortira qu'en DVD après une carrière en E-Cinéma, c'est a rien y comprendre, le film a plus de qualités de 95% des films qu'on nous présente.
Les deux acteurs sont formidables et content que Garfield est fini de mettre un costume et d'être enfin le comédien que j'ai connu jeune dans les films anglais
A l'arrivée un film puissant, ou a tendance à se regarder et aussi son voisin, ah si le monde pouvait ouvrir les yeux et de ne pas regarder la lune et le soleil, et de mettre à hauteur du sol/
Note : 15.80
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Ramin Bahrani
Scénario : Ramin Bahrani et Amir Naderi
Musique ; Antony Partos et Matteo Zingales
Production ; Ashok Amritaj, Ramin Bahrani, Andrew Grafield, Justin Nappi et Kevin Turen
Costumes ; Meghan Kasperlik
Casting : Tracy Kilpatrick et Douglas Aibel
Décor ; Monique Champagne
Directeur Artistique ; Christina Eunji Kim
Montage ; Rami Bahrani
Photographie : Bobby Bukowski
DISTRIBUTION
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