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lundi 8 septembre 2014

CHRONIQUE AU JOUR LE JOUR DU FESTIVAL AMERICAIN DE DEAUVILLE 2014 : JOUR 3 DIMANCHE 7 SEPTEMBRE


Un dimanche à la campagne ou sous les paillettes du festival de Deauville,vu le nombre de stars au mètre carré, on a tout simplement l'impression d'avoir pris notre voiture Twingo bleu ou jaune suivant les heures de la journée, et passer un week-end sur la côte normande, car passé l'euphorie du 1er jour, la tension est nettement baissée,j'avais cette impression hier,que nous étions le dernier jour du festival et qu'on allait démonter les tentes et mettre à la poubelle des centaines de catalogues du festival.

Par contre,les salles sont pleines et on doit bien faire la queue 1 heure pour entrer dans la salle, même le soir ou les places sont réservées.

Donc peu de vedettes à rencontrer, un Benjamin Castaldi grimé en supporter de Delaveau revenant de Caen et un David Ginola aussi fit pour jouer un match de football.

Le jury ne veut toujours rien savoir à part Marie Claude Pietragala, se refusant à nos caméras, je pense qu'on devra faire comme eux , les filmer et les faire bouger devant un fond vert puis les incruster sur un décor de Deauville, et en plus à cet âge, cela ne sort plus le soir.

Heureusement, il y a les jeunes du Jury révélation qui joue le jeu, s'il n'y avait l'intervention d'une sécurité sur les dents, comme si Tom Cruise ou Lindsay Lohan était là.

Cela nous a permis de prendre le temps de regarder une abeille essayer de grimper un trottoir comme World War Z essayer d'envahir notre séant.

Heureusement dans cette journée terne, il y avait Jon Favrau le réalisateur d'Iron Man, et surtout pour certains l'acteur de Friends, qui a sa bonhomie a joué le jeu à fond avec le sourire, rebondissant de l'un à l'autre avec un réel plaisir, applaudissant assuré.

Un seul film aujourd'hui m'intéressait, et pourtant quand j'ai vu le nom du réalisateur Jim Minckle, j'y allais avec un sentiment mitigé, après l'affligeant We are the we are , cette histoire de cannibalisme qui nous avait été infligé l'année dernière.

Donc Cold in July (Juillet de Sang) de Jim Minckle avec Michael C.Hall (Dexter), Sam Shepard et le revenant Don Johnson (Miami Vice) nous ont livré presque deux heures de chasse à l'homme dans le Middle West américain,comme les américains savent le faire avec talent, avec une musique appropriée qui nous maintient en éveil .

On a l'impression d'être dans un film des années 80, un bon Sam Raimi, Friedkin ou Peckinpah ou le numérique n'a pas encore été inventé, et ou entend encore le grain de la pellicule gratté au passage du projecteur, même si on est en 1989 dans l'histoire, Minckle nous donne cette impression et ce n'est pas désagréable du tout pour un 4ème film, on sent que derrière sa caméra un potentiel pour nous raconter des histoires très américaines qui sentent la sueur, le sang et la pourriture, une sorte de Tarentino sans les dialogues, car ici on tue et on discute après pas de la temps de faire des politesses.

C'est un film qui aurait fait un bon client au Festival Policier de Beaune, plus que celui de Deauville, comme le film de Corbjin hier, trop bien travaillé pour être critiqué parmi des premiers films, mais j'ai l'impression que c'est la tendance cette année, cela voudrait dire qu'un Ira Sachs ou Gregg Arraki sentent le Grand Prix pour avoir tant donner à ce festival.

Revenons à nos cochons (sic), un soir de 1989, dans une petite ville du Texas, Richard Dane (Michael C.Hall) abat un homme chez lui entre femme et enfant, cet acte pourtant héroïque va pourtant le mettre dans le pétrin comme jamais.

Tout d'abord le père (Sam Sheppard) tout droit sorti de prison veut venger son fils et lui rendre la pareil, et le harceler pendant les 45 premières minutes du film comme dans un bon vieux film de vengeance, mais voilà le fiston n'est pas le fiston de son papa, mais un vulgaire leurre de la Police qui avait pour objectif croit-il d'arrêter ce même Russel (le père) et le mettre sur les rails avant l'arrivée d'un train comme dans les films de Leone.

Mais dans ce film, rien n'arrive comme prévu, c'est Dane qui va libérer Russel de ses liens et le libérer d'une mort certaine, broyer par petits morceaux sur les rails (et après on dit qu'il y a des ralentissements à la SNCF,évidemment si on y met tout et rien, c'est pas gagné pour être à l'heure).

Donc Dane libère Russel et lui apprend que son fils n'est pas son fils, et ils vont mettre en commun leur cerveau rempli de bière au service de leur justice pour essayer de comprendre, apparaît alors quand le film semblait à sa fin, un éleveur de cochon occasionnel et Détective Privé par défaut (Don Johnson), qui va les aider à comprendre et aider à retrouver ce fils disparu , mais pas tant que cela.

Bien sûr c'est pas l'entreprise Parkington, ou les Experts qui ont découvert le vrai nom de Jack L'éventreur , mais nos trois pieds nickelés de la vengeance,vont deviné la raison de cette mascarade, et se lancer à la poursuite dans des voitures sortis tout droit de Starky et Hutch et apprendre l'horrible vérité, et pour Russel s'apercevoir que son fils est la pire des ordures.

Donc avec leurs moyens, et leurs moralités bon teint, ils vont faire justice sans faire appel à Charles Bronson , en ne discutant avec leurs victimes qu'après les avoirs troués de toutes parts.

Des sérieux candidats à Expendables, mais plus en plus jeune.

C'est du bon thriller ,voir très bon violent poisseux avec une bonne pointe d'humour qui peut trouver son public, si on le classe pas comme film d'auteur, et puis méfiez vous d'un homme avec une batte de base-ball, non se méfiez de celui qui est en face de lui.

Jim Minckle nous sert un polar nerveux et efficace en 2 parties, avec une scène digne de We are the are (on ne se refait pas). Tous les acteurs sont plus qu'excellent et surtout Don Johnson qui nous fait un retour au 1er plan appréciable.

Note : 16.60

QUELQUES PHOTOS EN PLUS DE MA JOURNEE


Marie Claude Pietragala

Freddie Highmore

Clémence Poésy

Arasah Marandi, Sheila Vand et Ana Lily Amirpour

Jon Favrau and me

Jon Favrau

John McTiernan

David Ginola

Benjamin Castaldi

Jim Minckle




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