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jeudi 3 octobre 2024

12.80 - MON AVIS SUR LE FILM ROGER LA HONTE DE RICCARDO FREDA (1966)

 


Vu le film  le film Roger La Honte de Riccardo Freda (1966) avec Georges Geret Irène Papas Jean Topart Jean Pierre Marielle Anne Vernon Marie France Boyer Jean Danet Gabriele Tintin Sabine Haudepin Jean Carmet Bernard Lajarrige Clément Harari Jacques Monod Germaine Delbat Marcel Cuvelier

Un homme marié ne peut prouver son innocence dans une affaire de meurtre qu'en avouant son infidélité. Condamné au bagne parce qu'il a préféré se taire, il s'échappe puis fait fortune en Amérique. Dix ans plus tard, il rentre en France dans le seul et unique but de se faire justice...

Le film Roger la Honte de Riccardo Freda, sorti 20 ans après la version d'André Cayatte, est une adaptation relativement modeste de la nouvelle de Jules Mary, scénarisée par Jean-Louis Bory. Il se présente davantage comme un téléfilm qu'une véritable production cinématographique d'envergure, notamment en raison de son budget limité et d'une mise en scène qui manque d'ambition. L'intrigue repose sur un schéma classique de vengeance, rappelant fortement Le Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas, où le héros injustement condamné parvient, des années plus tard, à prendre sa revanche. Ce parallèle avec Edmond Dantès renforce l'aspect mélodramatique de l'histoire.

Cependant, une des faiblesses principales du film réside dans le fait qu'une simple paire de lunettes suffit à masquer l'identité du personnage principal, un ressort narratif qui, comme pour Clark Kent dans Superman, semble aujourd'hui un peu daté et peu crédible. Le spectateur doit accepter cet élément presque absurde, ce qui peut parfois gêner la suspension de l'incrédulité nécessaire pour s'immerger pleinement dans l'intrigue.

Malgré ces défauts, Roger la Honte parvient tout de même à captiver, en grande partie grâce à l'interprétation de Georges Géret, qui offre une performance solide et émotive. Il incarne avec justesse un homme marqué par l'injustice et la souffrance, prêt à tout pour retrouver son honneur perdu. Son jeu se distingue du reste du casting, qui manque d'épaisseur, et contribue à maintenir un intérêt tout au long du film.

En comparaison avec la version de Cayatte, celle de Freda paraît plus faible, tant dans son approche narrative que visuelle. La tension dramatique n'est pas aussi bien exploitée, et le film ne parvient pas à transcender son statut de mélodrame classique pour atteindre la profondeur psychologique nécessaire à ce type d'histoire. Cela dit, pour ceux qui apprécient les récits de vengeance et de justice, Roger la Honte reste un divertissement acceptable, même s'il n'atteint pas le niveau de ses inspirations ou de ses prédécesseurs.

NOTE : 12.80

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