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dimanche 13 octobre 2024

16.40 - MON AVIS SUR LE FILM LA. TOUR INFERNALE DE JOHN GUILLERMIN (1974)

 


Vu le film La Tour Infernale de John Guillermin (1974) avec Steve McQueen Paul Newman Richard Chamberlain Fred Astaire William Holden Faye Dunaway Susan Blakely Jennifer Jones Robert Vaughn Robert Wagner O.J Simpson Mike Lookinland Dabney Coleman Don Gordon Norman Burton

L'architecte Douglas « Doug » Roberts revient à San Francisco pour l'inauguration du plus grand gratte-ciel du monde qu'il a lui-même conçu, la « Tour de verre » (Glass Tower en VO), un édifice d'une taille record avec près de 515 mètres de haut et 138 étages.

Au cours de l'inauguration, un court-circuit se produit dans un local technique au 81e étage, résultant d'un échauffement de câbles électriques non isolés et dont la cause est une installation électrique sous-dimensionnée pour un tel bâtiment (économie d'argent sur la construction par le promoteur, sans tenir compte des recommandations de l'architecte).

Bientôt, un incendie se déclare dans le local technique, au moment même où la cérémonie d'inauguration bat son plein au 135e étage de l'immeuble. Alors que le feu se propage, détruisant tout sur son passage, Michael O'Hallorhan, un colonel du San Francisco Fire Department, arrive sur les lieux et organise le sauvetage des trois cents invités qui se sont retrouvés piégés par les flammes, avec l'aide de l'architecte Doug Roberts

La Tour Infernale (1974), réalisé par John Guillermin, est un film catastrophe emblématique, reconnu pour avoir révolutionné ce genre cinématographique et remporté trois Oscars. L'intrigue, à la fois dramatique et spectaculaire, se concentre sur un gratte-ciel ultra-moderne de San Francisco, conçu pour être un chef-d’œuvre d'architecture durable, mais dont les compromis faits sur la sécurité conduisent à une catastrophe monumentale. Dès les premières minutes, on est plongé dans une atmosphère tendue et angoissante, où les promesses d’urbanisme moderne s’effondrent littéralement dans les flammes.

Le scénario joue habilement sur la dichotomie entre progrès et négligence. La tour, symbole de l’arrogance et de l’excès des promoteurs, devient un piège mortel lorsque l'incendie éclate à cause de l'avidité et de l'incompétence. Le film aborde ainsi des thèmes intemporels tels que la cupidité des promoteurs immobiliers, prêts à sacrifier la sécurité pour maximiser les profits, et l’ironie tragique de voir un édifice fait pour durer brûler comme un feu de paille.

Le film est porté par un casting de rêve, avec deux géants du cinéma, Steve McQueen et Paul Newman, qui incarnent des héros charismatiques. McQueen, dans le rôle du chef des pompiers O’Halloran, incarne la bravoure et le professionnalisme, tandis que Newman, l’architecte Doug Roberts, est rongé par la culpabilité en découvrant les négligences qui ont mené au désastre. Le duo fonctionne parfaitement, avec des scènes d’action haletantes et une tension palpable tout au long du film.

Les personnages secondaires ajoutent également une dimension humaine à cette fresque spectaculaire. Fred Astaire, dans un rôle inhabituel d’escroc au grand cœur, apporte une touche de légèreté et d’émotion, tandis que William Holden et Richard Chamberlain incarnent les "méchants" de service, des promoteurs corrompus, symboles de la cupidité et de la fraude. Chacun de ces personnages contribue à la diversité émotionnelle du film, rendant l’ensemble encore plus captivant.

Les effets spéciaux  sont spectaculaires et révolutionnaires pour l’époque. Le feu, rendu avec une intensité impressionnante, devient un personnage à part entière, sa puissance destructrice laissant les spectateurs en état de choc. Les scènes où les personnages luttent pour leur survie au milieu des flammes sont à couper le souffle, et la mise en scène de Guillermin est à la hauteur de la tâche, exploitant chaque moment de tension et de danger pour maximiser l'impact visuel et émotionnel.

La Tour Infernale n'est pas seulement un grand spectacle hollywoodien, c'est aussi un commentaire sur la responsabilité sociale, la fragilité des grandes entreprises face à des désastres et la résilience humaine. En dépit des décennies écoulées, ce film reste un monument du cinéma catastrophe, inégalé dans sa capacité à mêler action, émotion et réflexion sur la condition humaine.

NOTE : 16.40

FICHE TECHNIQUE



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