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mercredi 23 octobre 2024

12.00 - MON AVIS SUR LE FILM LE PISTONNE DE CLAUDE BERRI (1970)

 


Vu le film Le Pistonné de Claude Berri (1970) avec Guy Bedos Georges Geret Jean Pierre Marielle Claude Melki Coluche Yves Robert Rosy Varte Nina Demestre Zorica Lozic Claude Pièplu André Thorent Gabrielle Doulcet   Maurice Risch

Pour ce film autobiographique, Claude Berri puise dans ses souvenirs de jeune appelé de la classe 55/1.

L'enfant est devenu un jeune homme de 21 ans. En âge de faire son service militaire, Claude Langmann (patronyme officiel de Claude Berri) pense profiter d'un "piston". Ce jeune juif, fils d’artisans casquettiers et habitué à une vie douillette déchante vite car, transféré à Provins, il doit affronter les servitudes de la vie de caserne.

Comble de l'infortune, Claude est ensuite envoyé au Maroc où il découvre la barbarie d’une guerre coloniale et l'antisémitisme de ses officiers.

"Le Pistonné" de Claude Berri, sorti en 1970, est une comédie autobiographique qui se penche sur l’expérience de Berri (sous le nom de Claude Langmann) pendant son service militaire durant la Guerre d’Algérie. Le film tente d'exposer avec un certain humour les absurdités et les injustices de cette période, notamment à travers les privilèges liés au piston qui permettent à certains d'éviter les pires affectations.

Guy Bedos incarne Claude Langmann, un rôle central qui aurait pu fonctionner pour un comédien plus engagé dans la profondeur émotionnelle du personnage. Or, Bedos, avec son style plus axé sur le cabaret et le stand-up, n’apporte pas toujours la nuance nécessaire pour capter pleinement l'ampleur du drame sous-jacent. Cela est d'autant plus frappant dans le contexte d'un film qui dénonce la guerre, avec une dernière scène particulièrement marquante qui montre la gravité de la situation, contrastant fortement avec les gags militaires qui rappellent le style léger, voire potache, de Philippe Clair.

Malgré tout, le film parvient à susciter l'intérêt grâce à ses seconds rôles. On découvre un Coluche encore au début de sa carrière, ainsi que Maurice Risch et Claude Melki, qui apportent une fraîcheur et une spontanéité à l'ensemble. Les apparitions de Jean-Pierre Marielle et Claude Piéplu dans des rôles d'officiers légèrement caricaturaux sont aussi mémorables, contribuant à une forme de satire sociale sur l'armée et ses obsessions d'ordre, de discipline, et... de Brigitte Bardot, dans une allusion à l'idole nationale.

Le film vacille donc entre la farce légère et la critique sérieuse. Certains moments humoristiques tombent à plat, car mal ancrés dans une véritable dimension de dénonciation. Néanmoins, il reste un témoignage de l'époque, marqué par la dérision et l’absurdité de la guerre, bien que le choix de Bedos comme figure centrale soit discuté.

NOTE : 12.00

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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