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mardi 15 octobre 2024

11.10 - MON AVIS SUR LE FILM MASSACRE A LA TRONCONNEUSE DE DAVID BLUE GARCIA (2022)


 Vu le film Massacre à la Tronçonneuse de David Blue Garcia (2022) avec Sarah Yarkin Elsie Fisher Mark Burnham Olwen Fouéré Alice Krige Jacob Latimore Jessica Allain Moe Dunford Nell Hudson Sam Douglas

Melody, Lila, Dante et Ruth, de jeunes entrepreneurs, se rendent dans la ville abandonnée de Harlow, au Texas, pour vendre aux enchères de vieilles propriétés afin de créer un quartier branché et fortement embourgeoisé. Ils ne le savent pas encore, mais ils vont croiser la route de Leatherface, l'impitoyable tueur à la tronçonneuse, qui veut assouvir sa soif de sang. Pour le mettre hors d'état de nuire, ils vont devoir compter sur une personne qui lui a échappé autrefois, une personne répondant au nom de Sally Hardesty.

Le Massacre à la tronçonneuse de David Blue Garcia, sorti en 2022, se présente comme une suite directe du film culte de 1974 réalisé par Tobe Hooper. Le défi est immense : revenir à la source du mythe de Leatherface tout en modernisant le genre pour une nouvelle génération de spectateurs. À première vue, il semble que Garcia ait choisi de rester fidèle aux codes du slasher original, mais avec une intensification de la violence et une touche de gore assumée qui caractérise les films d'horreur contemporains.

Dès les premières scènes, on retrouve l'ambiance suffocante du Texas rural, où l'isolement des personnages est un présage de leur funeste destinée. Ce qui frappe dans cette nouvelle version, c'est la simplicité du scénario, presque minimaliste. Les personnages semblent exister uniquement pour servir de proies à Leatherface, et tout espoir de rédemption ou de survie est rapidement annihilé par une tronçonneuse vrombissante. Ce manque d'attachement émotionnel aux personnages fait que leur mort devient presque cathartique, les laissant à la merci de la brutalité pure du film. C'est ici que réside la force du film, paradoxalement : il offre au public ce qu'il attend, sans prétendre être autre chose qu'une œuvre destinée aux amateurs de gore.

Cependant, on peut regretter le manque de profondeur psychologique. Là où le film de 1974 instaurait un climat de terreur psychologique avec peu de violence graphique, cette version mise tout sur l'aspect spectaculaire des mises à mort. Si certains spectateurs apprécieront cette approche sans compromis, d'autres pourraient déplorer l'absence de la tension subtile et du malaise croissant qui faisaient la force de l'original.

Néanmoins, il serait injuste de ne pas reconnaître l'efficacité du film dans son domaine. Il ne cherche pas à réinventer le genre mais s’assume pleinement comme un pur produit de l'horreur moderne. Leatherface, bien que plus vieillissant, reste terrifiant dans ses actions, et son retour est aussi brutal que jouissif pour ceux qui aiment les frissons. Le film joue sur nos attentes : il laisse croire que certains personnages pourraient s'en sortir, pour finalement les faire tomber dans des pièges sanglants. Cette cruauté calculée renforce l'idée que dans cet univers, nul n'est à l'abri.

NOTE : 11.10

FICHNE TECHNIQUE

  • Réalisation : David Blue Garcia
  • Scénario : Chris Thomas Devlin, d'après une histoire de Fede Álvarez et Rodo Sayagues, d'après les personnages créés par Kim Henkel et Tobe Hooper
  • Musique : Colin Stetson
  • Décors : Michael Perry
  • Costumes : Olga Mekikchieva
  • Photographie : Ricardo Diaz
  • Montage : Christopher S. Capp
  • Production : Fede Álvarez, Pat Cassidy, Herbert W. Gains, Ian Henkel et Kim Henkel
  • Production déléguée : Jay Ashenfelter et Shintaro Shimosawa
  • Coproduction : Rodo Sayagues
  • Sociétés de production : Bad Hombre, Exurbia Films et Legendary Pictures
  • Sociétés de distribution : Netflix

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