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mercredi 9 octobre 2024

13.40 - MON AVIS SUR LE FILM SIGNE FURAX DE MARC SIMENON (1981)


 Vu le film Signé Furax de Marc Simenon (1981) avec Michel Galabru Jean Le Poulain Georges Géret Mylène Demongeot Daniel Gélin Michel Constantin Pierre Desproges Mario David Pierre Tornade Pierre Mondy Jacques Rouland Jean Marc Thibault Bernard Halle et tant d’autres

L'obélisque de la place de la Concorde à Paris et divers autres monuments français sont remplacés par des imitations. Ces odieux crimes contre le patrimoine national sont tous accompagnés de la mention « Signé Furax », criminel célèbre. L'enquête est confiée au commissaire Fouvreaux de la D.D.T. (Défense Divisionnaire du Territoire, parodie de la D.S.T.) mais avec comme rival pour la résolution de cette énigme, le commissaire Socrate de la Police Judiciaire 

Adapté de l’émission radiophonique signé Pierre Dac et Francis Blanche

Georges Geret est Fauderche, le capitaine de la péniche « L'ex-cargo de Bourgogne »

Signé Furax, réalisé par Marc Simenon en 1981, est une comédie effervescente, typique des années 50 à 70, où l’humour farfelu et les gags absurde prédominent. Ce film est l'adaptation de l’univers radiophonique de Pierre Dac et Francis Blanche, deux grands maîtres du comique de l’absurde. Ce qui fait la véritable force du film n’est pas tant l’intrigue, qui s'efface derrière la profusion de jeux de mots, calembours, et situations rocambolesques, mais l'hommage vibrant rendu à ce duo légendaire.

L’histoire suit les aventures complètement loufoques de l’énigmatique Furax, personnage mystérieux, entouré de situations farfelues et de rebondissements inattendus. L'intrigue n’a finalement que peu d’importance, tant le spectateur est emporté par le rythme effréné des gags. Chaque scène est une explosion de drôlerie, marquée par l'humour absurde et surréaliste qui fait la signature de Dac et Blanche. Les dialogues fusent, souvent aussi rapidement que les blagues, et il est impossible de ne pas être emporté par cette avalanche de bons mots et d'absurdités délicieuses.

Le casting, composé de nombreux acteurs comiques de l’époque, est l'une des grandes réussites du film. Simenon réunit des figures incontournables du comique français, qui semblent prendre un plaisir évident à incarner des personnages complètement déjantés. Leurs performances sont souvent extravagantes, amplifiant l’esprit décalé de l'œuvre originale. Si l’humour absurde peut parfois paraître daté pour certains spectateurs contemporains, il reste indéniablement savoureux pour ceux qui apprécient cette époque où le burlesque était roi.

L’un des moments les plus mémorables du film est sans doute l’apparition de Pierre Desproges. Cet humoriste hors pair, avec son style acéré et son ironie cinglante, livre un numéro mémorable, apportant une touche supplémentaire de folie à cette farandole de canulars. Sa présence à elle seule est une "cerise sur le gâteau", pour les amateurs d'humour grinçant.

Le film ne prétend pas être un chef-d’œuvre cinématographique ; il est avant tout un hommage à l'humour radiophonique de Signé Furax, une série qui a marqué toute une génération. La réalisation de Simenon, relativement simple et sans fioritures, sert uniquement de cadre pour laisser les dialogues briller. Ce n’est pas tant la mise en scène ou l’histoire qui importent, mais bien l’énergie débridée des acteurs et l’esprit drolatique de Dac et Blanche.

En somme, Signé Furax est une véritable madeleine de Proust pour les nostalgiques de cet humour absurde qui a marqué l’après-guerre. C’est un film qui ne laisse aucun répit, où les blagues pleuvent à un rythme effréné. Pour les fans de Pierre Dac, Francis Blanche, et de l’humour français de cette époque, c’est un divertissement jubilatoire, célébrant avec brio deux génies du comique.

NOTE : 13.40

FICHE TECHNIQUE

  • Réalisation : Marc Simenon
  • Scénario original : Pierre Dac et Francis Blanche, auteurs du scénario des 212 épisodes du feuilleton radiophonique Le Boudin Sacré (2e saison de Signé Furax, diffusés entre  et  et du roman qui en découle Le Boudin Sacré aux éditions Jean-Claude Lattès)
  • Scénario et adaptation : Xavier Gélin et Marc Simenon
  • Continuité dialoguée : Henri Marc, Claude Angibaud
  • Assistants réalisateur : Xavier de Cassan-Floyrac, Olivier Fabre, Jean-Marie Blanche, Claudia Gaubert
  • Maisons de production : Madeleine-Films, Les Producteurs Artistes Associés, Antenne 2, Abra-Production, Les Artistes Français Associés
  • Producteurs : Mylène Demongeot et Gilbert de Goldschmidt
  • Producteur exécutif : Michel Zemer
  • Distribution : Les Artistes Associés - Diffusion mondiale : Madeleine Films S.A
  • Musique originale : Jean-Jacques Giraud et Gérard Loussine (éditions : Intersong)
  • Directeur de la photographie : André Domage, assisté de Dominique Maestracci
  • Opérateurs : Franck SéchanRené ChabalJean-Paul JarryJean-Pierre Aliphat
  • Montage : Peter Colin et Georges Klotz
  • Son : Bernard Rochut, assisté de Denis Carquin
  • Montage son : Peter Colin, Annie Charverin, Isabelle Dewinck
  • Enregistrement : Nara Kollery, Guy Maillet
  • Mixage : Jean-Paul Loublier
  • Relation avec la presse : Françoise Beverini
  • Décors : Jean-Luc Blanchet, Jean Vergne, Igor Aptekman
  • Maquillage : Monique Archambault
  • Régie et Administration : Nicole Carmet, Loïc Chalmain, Nathalie Paloudenko, Jacqueline Delhomme, Bruno Carmet
  • Costumes : Jeannine Vergne
  • Lumière : Roger Buchet, Roger Wingel, Jean-Pierre Bertelli
  • Bruitage : Gilbert Nottin, Laurent Lévy
  • Machinistes : René Vasseur, Alain et René Pequignot
  • Doublage : Chrismax
  • Auditorium : Paris-Studio-Cinéma (studios de Billancourt)
  • Caméra et objectif : Panavision
  • Pellicule 35mm, Kodak Eastmancolor
  • Trucage et générique Michel Lefrançois
  • Matériel électrique : Lumex
  • Armes et véhicules de collection : Jean-Charles Maratier
  • Fourrures de Henri Stern (art et création)
  • Remerciements à : Ted Lapidus Diffusion, Csandra-Couture, Jean Barthet, Anna Lowe Couture, Boutique Fil à fil, La Belle Jardinière, Damart Thermolactyl, Casques Kiwi, Moto cuir, Tandy France, Les parachutistes de la Ferté Gaucher, Péniche des Arts
  • Tournage dans Paris et au Château de Maisons-Laffitte (Yvelines)

DISTRIBUTION

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