Vu le film Daliland de Mary Harron (2022) avec Ben Kingsley Ezra Miller Barbara Sukowa Avital Lvola Christopher Briney Rupert Graves Alexander Beyer Andreja Bejic Suki Waterhouse Mark Kenna Zachary Nachbar-Seckel Joella Hinson-King Jack Shaloo
Le
film suit les
derniers jours flamboyants de Salvador Dalí dans le New York des années 1970,
une période où l’artiste est à l’apogée de sa célébrité et de son excentricité.
À travers le regard de James Linton, un jeune assistant désireux de percer dans
le monde de l’art, le film explore l’entourage de Dalí, fait de personnages
fascinés par son génie et attirés par la promesse de reconnaissance et de
richesse. Entre sa relation complexe avec sa femme Gala, complice et
manipulatrice, et ses liens étroits avec sa muse Amanda Lear, Dalí apparaît à
la fois comme un génie extravagant et une figure vulnérable.
James
se rapproche de l'artiste et découvre un monde où la frontière entre l’art et
la manipulation est floue, et où la vénalité côtoie la passion. Le film offre
une immersion dans l’univers de Dalí, peuplé de fêtes décadentes, de trahisons,
et de réflexions sur le prix de la célébrité et de l’obsession
Daliland, réalisé par Mary Harron, nous
transporte dans l’univers extravagant et fascinant de Salvador Dalí, abordant
non seulement l’artiste légendaire, mais aussi son entourage dévoué, souvent
motivé autant par admiration que par intérêt. Le film nous plonge dans la fin
des années 1970, une époque où Dalí, déjà icône vivante, mène une vie de
démesure artistique et personnelle. La dynamique complexe entre Dalí (incarné
avec justesse par Ben Kingsley) et sa femme Gala, personnage à la fois complice
et vénal, est au cœur de cette exploration des dessous de la célébrité et de
l’art.
Ben
Kingsley est magistral dans son interprétation de Dalí plus âgé, apportant
profondeur et excentricité au personnage, avec un jeu qui capte à merveille la
singularité et la folie douce de Dalí. Ezra Miller, en Dalí jeune, offre une
prestation intense, même si l’on peut sentir que Miller reste, en partie,
lui-même dans le rôle. Ce contraste souligne d’ailleurs les tensions entre
l’image publique du peintre et sa nature plus complexe, un aspect fascinant du
film.
La
présence d’Amanda Lear, incarnée de façon discutée dans le film, ajoute une
dimension intéressante à l’histoire, bien que certains regrettent une
ressemblance un peu éloignée du personnage réel. Le personnage de James Linton,
jeune assistant aspirant à entrer dans le cercle de l’artiste, incarne la
fascination presque dévotionnelle que Dalí inspirait chez les jeunes créatifs
de l’époque, montrant comment le talent du maître pouvait aussi attirer les
flatteries et convoitises de son entourage.
L’intrigue,
centrée autour de cet entourage bigarré et opportuniste, dépeint à merveille
les excès de Dalí et la gourmandise de ceux qui l’entouraient. Entre
manipulation, inspiration et vénération, on est plongé dans un tourbillon de
luxe, de folie et de superficialité qui donne au film une saveur divertissante
et piquante.
Les
références subtiles, comme la rencontre ambiguë avec Amanda Lear, sont des
clins d'œil pour les spectateurs familiers de cette période. En somme, Daliland
parvient à capturer l’âme du maître du surréalisme, offrant un spectacle visuel
et une réflexion, non seulement sur Dalí, mais sur le monde de l’art lui-même.
- Réalisation : Mary Harron
- Scénario : John C. Walsh
- Musique : Edmund Butt
- Direction artistique : Caterina Vanzi
- Décors : Isona Rigau
- Costumes : Hannah Edwards
- Photographie : Marcel Zyskind
- Son : Gary Desmond, Richard Kondal et Andrew Neil
- Montage : Alex Mackie
- Production : Daniel Brunt, Chris Curling, Edward R. Pressman, Sam Pressman, David O. Sacks
- Production déléguée : Max Burger, Monique Burger, Charlotte Colbert, Philip Colbert, Jerry Daigle, Marc Iserlis, Jon Katz, Hannah Leader, Michael R. Newman, Munkhtulga Od, Paula Paizes, Cynthia Saggar et Chandu Shah
- Sociétés de production : Zephyr Films, Pressman Film, Room 9 Entertainment, Neon Productions, Popcorn Group et Serein Productions
- Ben Kingsley (VF : Christophe Seugnet) : Salvador Dalí
- Ezra Miller : Salvador Dalí, jeune
- Barbara Sukowa (VF : Christine Pâris) : Gala Dalí
- Avital Lvova : Gala Dalí, jeune
- Christopher Briney (VF : Gwen Aristide) : James Linton
- Rupert Graves (VF : Jean-François Roubaud) : le capitaine Moore
- Alexander Beyer (VF : Jean-Pierre Leblan) : Christoffe
- Andreja Pejić (VF : Nathalie Bienaimé) : Amanda Lear
- Suki Waterhouse (VF : Julie Wolff) : Ginesta / Lucy
- Mark McKenna : Alice Cooper
- Zachary Nachbar-Seckel (VF : Françoua Garrigues) : Jeff Fenholt (en)
- Joella Hinson-King : Donyale Luna
- Jack Shaloo (en) (VF : Pablo Cherrey-Iturralde) : Desmond Carter
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