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mercredi 30 octobre 2024

13.20 - MON AVIS SUR LE FILM DALILAND DE MARY HARRON (2022)


 Vu le film Daliland de Mary Harron (2022) avec Ben Kingsley Ezra Miller Barbara Sukowa Avital Lvola Christopher Briney Rupert Graves Alexander Beyer Andreja Bejic Suki Waterhouse Mark Kenna Zachary Nachbar-Seckel Joella Hinson-King Jack Shaloo

Le film suit les derniers jours flamboyants de Salvador Dalí dans le New York des années 1970, une période où l’artiste est à l’apogée de sa célébrité et de son excentricité. À travers le regard de James Linton, un jeune assistant désireux de percer dans le monde de l’art, le film explore l’entourage de Dalí, fait de personnages fascinés par son génie et attirés par la promesse de reconnaissance et de richesse. Entre sa relation complexe avec sa femme Gala, complice et manipulatrice, et ses liens étroits avec sa muse Amanda Lear, Dalí apparaît à la fois comme un génie extravagant et une figure vulnérable.

James se rapproche de l'artiste et découvre un monde où la frontière entre l’art et la manipulation est floue, et où la vénalité côtoie la passion. Le film offre une immersion dans l’univers de Dalí, peuplé de fêtes décadentes, de trahisons, et de réflexions sur le prix de la célébrité et de l’obsession

Daliland, réalisé par Mary Harron, nous transporte dans l’univers extravagant et fascinant de Salvador Dalí, abordant non seulement l’artiste légendaire, mais aussi son entourage dévoué, souvent motivé autant par admiration que par intérêt. Le film nous plonge dans la fin des années 1970, une époque où Dalí, déjà icône vivante, mène une vie de démesure artistique et personnelle. La dynamique complexe entre Dalí (incarné avec justesse par Ben Kingsley) et sa femme Gala, personnage à la fois complice et vénal, est au cœur de cette exploration des dessous de la célébrité et de l’art.

Ben Kingsley est magistral dans son interprétation de Dalí plus âgé, apportant profondeur et excentricité au personnage, avec un jeu qui capte à merveille la singularité et la folie douce de Dalí. Ezra Miller, en Dalí jeune, offre une prestation intense, même si l’on peut sentir que Miller reste, en partie, lui-même dans le rôle. Ce contraste souligne d’ailleurs les tensions entre l’image publique du peintre et sa nature plus complexe, un aspect fascinant du film.

La présence d’Amanda Lear, incarnée de façon discutée dans le film, ajoute une dimension intéressante à l’histoire, bien que certains regrettent une ressemblance un peu éloignée du personnage réel. Le personnage de James Linton, jeune assistant aspirant à entrer dans le cercle de l’artiste, incarne la fascination presque dévotionnelle que Dalí inspirait chez les jeunes créatifs de l’époque, montrant comment le talent du maître pouvait aussi attirer les flatteries et convoitises de son entourage.

L’intrigue, centrée autour de cet entourage bigarré et opportuniste, dépeint à merveille les excès de Dalí et la gourmandise de ceux qui l’entouraient. Entre manipulation, inspiration et vénération, on est plongé dans un tourbillon de luxe, de folie et de superficialité qui donne au film une saveur divertissante et piquante.

Les références subtiles, comme la rencontre ambiguë avec Amanda Lear, sont des clins d'œil pour les spectateurs familiers de cette période. En somme, Daliland parvient à capturer l’âme du maître du surréalisme, offrant un spectacle visuel et une réflexion, non seulement sur Dalí, mais sur le monde de l’art lui-même.

 NOTE : 13.20

FICHE TECHNIQUE

  • Réalisation : Mary Harron
  • Scénario : John C. Walsh
  • Musique : Edmund Butt
  • Direction artistique : Caterina Vanzi
  • Décors : Isona Rigau
  • Costumes : Hannah Edwards
  • Photographie : Marcel Zyskind
  • Son : Gary Desmond, Richard Kondal et Andrew Neil
  • Montage : Alex Mackie
  • Production : Daniel Brunt, Chris Curling, Edward R. Pressman, Sam Pressman, David O. Sacks
  • Production déléguée : Max Burger, Monique Burger, Charlotte Colbert, Philip Colbert, Jerry Daigle, Marc Iserlis, Jon Katz, Hannah Leader, Michael R. Newman, Munkhtulga Od, Paula Paizes, Cynthia Saggar et Chandu Shah
  • Sociétés de production : Zephyr FilmsPressman FilmRoom 9 EntertainmentNeon ProductionsPopcorn Group et Serein Productions

DISTRIBUTION

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