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lundi 28 octobre 2024

10.30 - MON AVIS SUR LE FILM POUR CENT BRIQUES T'AS PLUS RIEN DE EDOUARD MOLINARO (1982)

 


Vu le film Pour Cent Briques t’as plus rien de Edouard Molinaro (1982) avec Daniel Auteuil Gérard Jugnot Anémone Isabelle Mergault Georges Geret Jean Pierre Castaldi Elisa Servier François Perrot Daniel Barge Didier Haudepin Darry Cowl Bruno Garcin Patrice Laffont

Paul et Sam partagent le même appartement. Le premier est au chômage et le second travaille comme serrurier, mais se fait licencier.

Sans le sou, les deux garçons vivent d'expédients et Sam arrive à les faire loger chez Caroline, employée dans une agence de voyages. Lorsqu'elle est fâchée et qu'elle veut les mettre dehors, Sam paye de sa personne dans des rapports sexuels éreintants et ils restent.

Mais Sam veut trouver de l'argent et les actualités télévisées vont lui donner une idée : ils vont attaquer une banque.

Pour cent briques, t’as plus rien..., réalisé par Édouard Molinaro en 1982, est une comédie typiquement « franchouillarde » des années 80, pleine d’absurdités et de clichés qui, à défaut de viser très haut, cherche avant tout à faire sourire. Le film se centre sur un duo de chômeurs désespérés, Michel et Gérard, joués par Daniel Auteuil et Gérard Jugnot, qui décident de braquer une banque dans l’espoir de sortir de la galère. Le scénario, plutôt basique et proche de l’esprit du café-théâtre, s’appuie largement sur des situations cocasses et des dialogues colorés, sans prétention de profondeur.

L'humour repose souvent sur un comique de situation et des répliques faciles qui n'ont peut-être pas la même saveur aujourd'hui, d'autant plus que certains éléments semblent datés, notamment en ce qui concerne l'utilisation un peu gratuite de la nudité, assez courante dans les comédies françaises de cette époque. Ces scènes qui pouvaient être perçues comme amusantes ou audacieuses à l'époque peuvent aujourd'hui sembler déplacées ou inutiles, soulignant le décalage culturel entre l’époque et notre sensibilité actuelle.

Daniel Auteuil, ici dans un registre comique, montre un certain charme et se prête au jeu avec naturel, mais sa véritable profondeur d’acteur se révèle davantage dans des rôles dramatiques où il excelle bien mieux. En revanche, Gérard Jugnot, dans son élément, est le véritable atout du film : avec son humour bonhomme et son sens du timing comique, il incarne à merveille cet anti-héros un peu paumé mais attachant. Son jeu décalé et ses expressions faciales contribuent à rendre son personnage à la fois drôle et sympathique, une marque de fabrique qui lui permettra de devenir l’une des figures emblématiques du cinéma comique français.

Le casting est complété par François Perrot, toujours élégant et subtil dans son rôle de directeur de banque, et Georges Géret, en faux commissaire Broussard, qui ajoute une touche d'humour avec une prestation ironique et caricaturale. Les seconds rôles renforcent cette ambiance décalée, bien que le reste de l'interprétation et les personnages manquent un peu de relief pour vraiment captiver.

Le film est donc une comédie modeste, sans prétention, dont l'humour vieillit inégalement. Bien qu'il n'apporte pas grand-chose sur le plan narratif ou artistique, il fait partie de ces œuvres légères et éphémères qui visent simplement à divertir sans trop se prendre au sérieux. À l’image d’une certaine époque du cinéma français, il s’apprécie surtout pour l’énergie et la folie des acteurs plutôt que pour un scénario solide. Pour les amateurs de la comédie populaire française des années 80, Pour cent briques, t’as plus rien... reste un sympathique moment de nostalgie, même s’il ne s'agit pas du meilleur de son époque.

NOTE : 10.30

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

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