Dans le cadre des Mille Films de ma Vie , je vous propose De Sang Froid de Richard Brooks (1967) d'après le roman de Truman Capote avec Robert Blake, Scott Wilson, John Forsythe , Paul Stewart et Jeff Corey.
L'histoire et la cavale de deux repris de justice Perry Smith (Blake) et Dick Hicock (Wilson) qui le 15 Novembre 1959 à Holcomb (Kansas) assassinent froidement et sans raison une famille d'agriculteurs.
Pourquoi ce film : le film de Brooks est assez fidèle au Roman de Truman Capote que j'ai lu aussi, rajoutant un personnage de journaliste qui met en scène Capote sans lui ressembler pour autant.
C'est en lisant un article dans le New York Times que Capote décida de descendre dans cette bourgade du Kansas pour prendre les bases de son prochain capote (pour cela on regardera aussi le Biopic Truman Capote) malgré que le fait divers n’eût rien de sensationnel, mais grâce à ces entrées comme on dit, il a pu obtenir des entretiens et écrire un roman d'une forme nouvelle en associant la fiction et la réalité en direct ;
Succès mondial le roman In Cold Blood a été un succès mondial et c'est à partir de cet écrit que Brooks donna ce film splendide, terrifiant sur l'âme humaine avec deux personnages sans principes, presque par plaisir. Brooks suivant les indications de Capote omniprésent sur le scénario bien sûr et sur le tournage, ce qui fait que le film est vraiment dans les pas du roman, et de ce que lui a vécu et considéré.
Brooks était un ancien journaliste donc la présence de Capote ne le gênait pas, il décida sur la partie technique des choses invraisemblables, une vraie personne escroquée, et même la vraie jument de la ferme des victimes, réalisme quand tu nous tiens.
Brooks a choisi de filmer le drame dans la vraie ferme des Clutter les victimes du Duo, avec un noir et blanc impressionnant de froideur comme dans La Nuit du Chasseur.
Des scènes insoutenables, des interrogatoires en forceps jusqu'au procès et à leur exécution, De Sang Froid fait pour moi parti des meilleurs polars du cinéma noir américain et les deux jeunes comédiens sont formidables Robert Blake (futur Barreta dans une série) et Scott Wilson (grande carrière don Walking Dead et Hostiles de Scott Cooper) sont pour beaucoup dans la réussite du film.
Un film à voir en fermant ses fenêtres, de lire le roman en complément et le Biopic sur Truman Capote qui relate l'histoire de ce roman.
DISTRIBUTION
- Robert Blake : Perry Smith
- Scott Wilson : Dick Hickock
- John Forsythe : Alvin Dewey
- John McLiam : Herbert Clutter
- Paul Stewart : le journaliste Jenson
- Jeff Corey : M. Hickock
- Charles McGraw : Tex Smith
- Gerald S. O'Loughlin : Harold Nye
- John Callaudet : Roy Church
- James Flavin : Clarence Duntz
- Will Geer : le procureur
- Jim Lantz : l'inspecteur Rohleder
- Sheldon Allman : le révérend Post
SCENARIO COMPLET
Le dimanche 15 novembre 1959, le petit village de Holcomb (Kansas), s’éveille en apprenant le drame : dans la nuit, les quatre membres de la famille Clutter, qui habitait l’une des plus riches fermes des environs, ont été sauvagement assassinés. L’absence de motif apparent favorise d’abord la piste d’un tueur psychopathe, ce qui ne manque pas de plonger la communauté de Holcomb, déjà sous le choc, dans la peur. Mais les motivations crapuleuses des deux criminels, Perry Smith et Dick Hickock, bandits sans envergure arrêtés début janvier 1960, placent l’Amérique devant le spectacle insondable de la banalité du mal et de la violence ordinaire. Jugés du 22 au 30 mars 1960, Smith et Hickock sont condamnés à mort et exécutés par pendaison, au terme d’une longue et vaine procédure d’appel, le 14 avril 1965.
2Dès l’annonce du quadruple meurtre, la presse locale et, dans une moindre mesure, la presse nationale se mobilisent : le 16 novembre, le New York Times publie un bref article laconiquement intitulé « Riche fermier, trois membres de la famille tués » [1] . L’entrefilet de 283 mots « enfoui dans les profondeurs du journal » [2] , attire ce jour-là l’attention de l’un de ses lecteurs, l’écrivain mondain Truman Capote. Ce dernier décèle un potentiel narratif dans la lecture de ce fait divers qui, reconnaît-il pourtant, « n’avait rien d’exceptionnel : on lit des articles concernant des meurtres en série plusieurs fois par an » [3] . Envoyé au Kansas comme reporter pour le New Yorker, Capote entreprend de consacrer sa prochaine œuvre à ce fait divers, afin d’expérimenter une forme littéraire dont il cherche déjà à revendiquer la paternité : le non-fiction novel ou « roman-vérité ». Au bout de six années de recherches, il achève In Cold Blood, décliné dans un premier temps en feuilleton dans le New Yorker dès le 25 septembre 1965, puis publié en janvier 1966 chez Random House
(source Le Temps des Médias)
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