CINEMA DE QUARTIER : LE CINEX à PARIS 7ME

Je continue l'exploration de mes souvenirs des salles de quartier, avec aujourd'hui "Le CINEX" qui se trouvait au début de Boulevard de Strasbourg.

Situé au tout début du boulevard de Strasbourg, et juste à côté d'un prestigieux voisin, L’Eldorado puis quelques mètres plus loin sur l'autre trottoir le fameux Brady, le "Cinex" était un cinéma qui avait ouvert ses portes à la fin de l'année 1940, à l'emplacement d'un restaurant.

La salle pouvait accueillir 300 spectateurs.

Dès le début de son exploitation, le cinéma propose des films de reprises, puis s'oriente petit à petit vers les films de série B, voire même de série Z !

On m'a souvent dit que le Cinex par ses programmations hétéroclites étaient le repère des futurs grands du cinéma et plus ou moins critique de cinéma, je n’ai pas trouvé de confirmation, mais ce que me disait les habitués de ce cinéma.

Dans les dernières années de sa carrière, le "Cinex" propose des doubles séances (deux films au même programme) comme la plupart des cinémas-bis de cette époque, aujourd'hui tous disparus...

C'est dans cette période que j'ai fréquenté ce cinéma, avec des habitués de spectateurs modestes (le prix de la place n’était pas élevé pour deux films et de plus c'était permanent, ce qui de facto, on trouvait des jeunes en déshérence voire SDF.

C'est la vie que j'ai vu une série de nanars de grandes volées, des polars série B voire Z, des films de Guerre de même type et bien sur celui dont j'ai vu le plus de films en ses lieux le maître (sic) Max Pecas, mais aussi du Philippe Clair.

Dans cette période un peu paresseuse de ma part, j'en ai vu de ses films quand on ne souvient même plus du titre, souvent à rallonge d'ailleurs.

Je n’ai pas connu la grande époque des films reprises dans ce cinéma, mais j'y ai passé de bons moments en regardant des nanars, mais il ne faut jamais jeter par la fenêtre ses projections, car peut-être j'ai vu les premiers pas de certains acteurs ;

Pratiquement toutes les séances étaient bien pleines même les séances du matin;

Au moins c'est l'un des rares cinémas qui a échapper au Porno contrairement à nombreux cinémas de quartier.

La fermeture définitive se produit le 12 mai 1987.

De nous jours, c'est un entrepôt de vêtements qui occupe les lieux.

Crédit Photo : Mathieu Poirot Delpech et Alexandre Tsekenis