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jeudi 30 avril 2020

* MILLE FILMS DE MA VIE : UN HOMME EST PASSE DE JOHN STURGES (1955)

Dans le cadre les Mille Films de Ma Vie, je vous propose Un Homme est Passé (Bad Day at Black Rock) de John Sturges (1955) avec Spencer Tracy, Robert Ryan, Anne Francis, Dean Jagger, Walter Brennan, Lee Marvin et Ernest Borgnine
Pour la première fois depuis quatre ans, un train s'arrête à Black Rock, bourgade perdue en plein désert. Le visiteur John McReady (Spencer Tracy) (qui est amputé d'un bras entier) interroge les quelques habitants qu'il rencontre sur le moyen de se rendre en un lieu-dit alentour : Adobe Flat, et ce sans préciser clairement ses motivations. Bizarrement, l'évocation de ce lieu associée à cette visite totalement inattendue génèrent une forte agressivité de la population locale. Puis McReady essaye de comprendre et se pose des questions, plus la population se montre menaçante.
Pourquoi ce film : Pour le 100ème film des Mille Films de ma Vie, je vous offre aujourd'hui l'un des films qui fait partie de mon TOP10 de tous les temps, c'est dire que c'est un beau cadeau.
Un homme est passé est un western moderne, situé juste après la guerre de 39/45 et surtout pour les américains après la guerre avec l'Empire Japonais. Pearl Harbour est toujours dans la tête de ses américains bas du front, pas loin des valeurs du KKK, où le racisme est le quotidien de ces gens et notamment de Reno Smith (Ryan) encore plus que les autres, ajoutant à son racisme, sa haine des autres.
Par moment, on a l'impression d'être dans un épisode de Twilight Zone, un homme seul au milieu d'un village isolé dans un endroit désertique, affrontant, démons, mensonges et lâcheté, sans même pour la plupart de savoir pourquoi, parce que l'un le dit et le crois, les autres suivent comme des moutons, pas totalement dressés mais des moutons.
McReady vient rendre un hommage à Komoko père, papa d'un jeune homme d'origine japonaise héros de cette guerre pour le pays où son père a migré avant la guerre. Mais Komoko a disparu de la ville, Reno Smith va lui dire sans que personne ose dire le contraire, qu'il a été emmené dans un camp. Mais la vérité n’est pas là, Reno Smith et les autres du village dans le même souci de vengeance après Pearl Harbour a été Lynché, comme sa femme et la ferme qu'ils habitaient brûlés. La vérité est là ;
McReady va devoir affronter les hommes de main de Smith, comme Hector David (Lee Marvin) où les lâches comme Colyn Trimble (Borgnine) ou le Shérif Tim Horn (Dean Jagger) et un peu comme dans 3h10 pour Yuma, un homme seul devra affronter au moins psychiquement une ville avec la haine dans les yeux et lâche.
On s'aperçoit petit à petit, parmi ces personnages de cette petite ville poussiéreuse, le questionnement du remords et se poser la question pourquoi on suit le troupeau sans à un moment avoir quelques secondes de réflexion et s'opposer au pire.
L'ambiance pressante, tenante pendant tout le film pourtant court (80 minutes) est l'une des plus belles plaidoiries pour montrer ce qu'est le racisme sous couvert de saoulerie pour les uns, de lâcheté pour les autres, d'appât du gain pour Reno Smith, tous se justifiant ce qui restera un crime horrible et raciste. Également en étant sous la période du maccarthysme, il est probable qu'il y a un message subliminal de la part de Sturges.
John Sturges un des rois du Western (Les 7 mercenaires) montrent ici un visage plus noir encore de cette partie des Etats-Unis qui on pense savoir pour qui ils voteraient en ce moment.
Le personnage de McReady a qu'il manque un bras, peut être suggéré par un héros sénateur américain hawaïen Daniel Inouye.
Quant au personnage propre de McReady interprété par un formidable Spencer Tracy, mais comment peut-on dire le contraire (Prix d'Interprétation à Cannes 1955) , froid, sans peur et sans reproches, peut faire penser un autre homme arrivant dans une ville qu'il ne connait et qui ne le connaisse pas, le fameux Homme sans ombre (Clint Eastwood) de Sergio Leone. Avec Un Robert Ryan implaccable ordure qu'il joue parfaitement.
Un film formidable, implacable qui démontre malheureusement que l'âme humaine et surtout blanche à de grands problèmes avec ses concitoyens d'ailleurs.
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