Dans le cadre des Mille films de ma Vie, Je vous propose Les Grandes Gueules de Robert Enrico (1965) avec Bourvil, Lino Ventura, Jess Hahn, Jean Claude Rolland, Marie Dubois, Michel Constantin, Paul Crauchet et Marcel Pérès.
Hector Valentin (Bourvil) est de retour dans son pays natal Les Vosges après un séjour au Canada, ce bucheron naturel, pour prendre possession d'un Haut-fer hérité de son père, sauf que la scierie est en ruines, Valentin va tout faire pour remettre en marche le lieu mais doit affronter le concurrent local lui plus moderne, il sera aidé à contre-cœur par deux anciens détenus venus se venger (Ventura et Rolland)
Pourquoi ce film : Un film d'une autre époque qui aurait du mal à être fait avec la Nouvelle Vague, filmé dans les décors naturels des régions d'Alsace et des Vosges (près de Gérardmer).
Un film avec des hommes qui en ont eu comme dit, viril mais remplis d'amitiés comme souvent dans les futurs films de Giovanni, avec des personnages à l'opposé qui a un moment vont se retrouver pour défendre la même cause. Le Film est basé sur un de ses romans.
Film populaire par excellence que j'ai vu en patronage bien après sa sortie, et j'avais beaucoup apprécié ce film en quête d'amitié probablement, et surtout me faisait sortir du béton parisien.
Bourvil à contre-emploi comme dans le futur Cercle Rouge, montre un talent dans le drame aussi excellent que dans la comédie, face à lui un buriné comme on dit avec Lino Ventura lui plus apte et prompt pour ce rôle. Entouré de comédiens second rôles tous excellent Michel Constantin, Paul Crauchet, Marcel Pérès et surtout Jean Claude Rolland au futur compliqué qui deviendra aussi un vrai détenu et se pendera dans sa cellule deux ans après à l'âge de 36 ans.
Pour les amateurs de film forts avec des amitiés viriles mais honnête et des comédiens qui jouent et ne se la jouent pas, des acteurs quoi !!! De belles images des forêts vosgiennes et des images d'abbatages d'arbres impressionnantes.
Les scènes entre Nénesse et Fanfan tantôt drôle puis tragique vous bouleversera, le film esr resté mythique dans la région notamment à Vagney où on y fête les anniversaires du tournage.
DISTRIBUTION
- Bourvil : Hector Valentin
- Lino Ventura : Laurent Dannecker
- Jean-Claude Rolland : Mick Évratte
- Jess Hahn : Nénesse
- Marie Dubois : Jackie
- Michel Constantin : Skida
- Nick Stephanini : Casimir Therraz, l'entrepreneur
- Paul Crauchet : Pelissier
- Reine Courtois : Yvonne
- Hénia Suchar : Christiane
- Marc Eyraud : l'éducateur
- Pierre Frag : Fanfan
- Michel Charrel : Cuirzepas
- Mick Besson : Raoul
- Roger Jacquet : Capester
- François Vibert : Keller
- Marcel Pérès : Jubo
- Henri Czarniak : Stan
- Frédéric Santaya : Scarella
- Marcel Bernier : un homme de Therraz
- Sylvain Lévignac : l'ami de Raoul
- Georges Gueret : un homme de Therraz
- Pierre Gare : cascadeur
- Roland Zaninetti : chef d'orchestre
SCENARIO COMPLET
Hector Valentin, un Français qui bûcheronnait depuis plusieurs années au Canada, est de retour dans les Vosges où il hérite de la scierie familiale après la mort de son père. Sur place, il constate avec dépit que le « haut-fer » (terme vosgien désignant une scierie traditionnelle hydraulique) est en ruine, mais décide de faire revivre l'entreprise. Cependant, une autre scierie, beaucoup plus moderne et puissante, existe déjà dans le village, et son propriétaire, Therraz, heureux de la disparition de son concurrent, se présente à Valentin dans le but de lui acheter son héritage. Devant le refus de vendre et la détermination du nouveau venu, Therraz n'aura de cesse de mettre des bâtons dans les roues de Valentin.
Lors d'une vente aux enchères, ce dernier est repéré par Laurent et Mick, deux anciens détenus venus accomplir une vengeance. Ces derniers comprennent assez vite la situation de Valentin : un repreneur à la tête d'une scierie en ruine, sans employé fiable et essuyant les coups d'une concurrence déloyale. Laurent lui propose alors d'embaucher des détenus en liberté conditionnelle en guise de main-d'œuvre. Valentin hésite jusqu'à ce que Laurent lui révèle son passé. Les anciens détenus sont alors engagés dans la scierie, lui donnant l'air d'un camp de travailleurs truculents. Devant les provocations, Valentin et Laurent répondent coup pour coup. Laurent demande alors à son patron d'insister pour qu'un de ses amis détenus puisse les rejoindre, un certain Reichmann (pour lui l'homme à abattre). Peu à peu, Laurent met en place son dessein. Mais son plan se heurte à plusieurs imprévus. D'abord, Mick l'abandonne pour partir avec sa femme. Ensuite, la libération de Reichmann est retardée. Durant ce contretemps, une bagarre éclate, au cours d'une fête, entre les employés des deux scieries. Mick, revenu à la scierie après une mésentente avec sa compagne, meurt brutalement au cours de l'affrontement. L'administration pénitentiaire décide alors de mettre fin à la liberté conditionnelle. Avant de repartir, un des détenus révèle à Valentin ce que projetait Laurent. Se sentant trahi, Valentin incendie sa propre scierie avec l'intention de se laisser mourir dans les flammes. Laurent arrive à temps pour le sauver. Les deux hommes partent ensemble pour un avenir des plus incertains.
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