Coup de Cœur : Enfin ce film que j'attends depuis longtemps présenter à
Sundance en 2019, arrive directement en VOD hélas, mais pas sûr que les
exploitants auraient pris le risque de le programmer, tant pis pour eux.
Shia LaBeouf fait peur à beaucoup de gens, car il est dans
son monde virtuel et public et producteur s'arrachent les cheveux dès qu'ils se
présentent sur un tapis rouge (avec un sac papier sur la tête) ou passant des
jours devant une caméra pour se foutre de la gueule de Trump. Mais moi depuis
longtemps je sens que ce garçon en a sur la pédale.
Ici Shia LaBeouf a dit son père qu'il allait faire un film
sur lui, raconté son père alcoolique, violent, drogué, et surtout omniprésent
dans la carrière du jeune garçon star qu'a été LaBeouf quand il était petit
(dans les 10/12 ans) vedette de séries chez les broyeurs d'enfants stars
"Disney".
LaBeouf en tant que scénariste nous montre sa thérapie pour
se rapprocher de se père distant et violent, quand il a commencé à devenir une
star adulte avec Indiana Jones et Transformers. A 20 ans, il se fait jouer par
un acteur déjà très doué Lucas Hedges, un LaBeouf qui semble se cherché pouvant
poursuivre une poule sur plusieurs kilomètres.
A 12 ans, il se fait jouer par un surdoué du cinéma (en espérant
qu’on ne le broie pas) Noah Jupe qui amène ici une distance et autre visage
qu'on pouvait avoir de LaBeouf tiraillé par son métier d'acteur et son père, un
jeune homme de 12 ans déjà au fait de la sexualité, des herbes qui poussent le
long des autoroutes et de l'alcool que ce pauvre père débite devant Lui ;
Mais où on est dans une spirale vertigineuse est que le père
de Shia et joué par Shia LaBeouf lui-même mettant en scène son père dans sa
propre peau et refaisant les moments qu’ils ont eus avec son père, les bons
mais aussi les mauvais.
Un des plus beaux films sur la relation père/fils que l'on
puisse donner au cinéma, la réalisatrice a très bien compris le message et la
portée de l'univers de LaBeouf en tout point remarquable. De plus la mise en scène
et la photographie est très soignée, les trois acteurs formant qu'un sont tous
formidables avec un petit plus pour Noah Jupe, Mais je confirme que LaBeouf a
autre chose à raconter que les pages people.
On notera une bande musicale d'enfer et finir avec Bob Dylan
et son All I Really Want To do, que demander de plus.
Le film est beaucoup plus complexe que mes quelques lignes,
l'histoire que nous propose LaBeouf sont des poupées russes ou chaque cachette
est ce qu'il a dans la tête et il y a du monde.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Alma Ha'Rel
Scénario : Shia Labeouf
Production : Anita Grou, Alma Har'el , Brian Kavanaugh-Jones, Chistophe Legget et Daniela Taplin Lundberg
Budget : 3.5 millions de $
Musique : Alex Somers
Photographie : Natasha Braier
Montage : Dominic Laperrière et Monica Salasar
DISTRIBUTION
SCENARIO COMPLET
En remontant une décennie plus tôt en 1995, Otis ( Noah Jupe ) se souvient avoir travaillé comme enfant acteur , accompagné sur le plateau de son
père, James ( Shia LaBeouf ), un ancien clown de rodéo . James est sobre depuis
quatre ans mais clairement nerveux et imprévisible, maniaque et agressif. Les deux vivent dans un
terrible complexe de motel où une jeune femme timide ( FKA Twigs ) vit en face d'eux. Otis est dans le
programme Big Brother à la
demande de sa mère, malgré l'aversion et la jalousie de James. Otis veut
aller à un match de baseball avec Tom ( Clifton Collins Jr. ) du programme, et
James accepte si Tom vient pour un barbecue.
En 2005, Otis communique avec son colocataire de
réadaptation Percy (joué par Byron Bowers ) et continue la thérapie. Il
résiste au processus, le trouvant inutile. De retour à ses souvenirs, Otis
se souvient que Tom était venu pour le barbecue et que James l'avait jeté dans
la piscine et l'avait menacé violemment. Lorsqu'on lui propose un rôle
dans un film qui sera tourné au Canada, Otis appelle sa mère, qui n'est pas
sûre que James puisse l'accompagner parce qu'il est un délinquant sexuel enregistré . Cela
amène James à commencer à lui crier via Otis, qui doit relayer les
conversations de ses deux parents.
De retour au présent, après avoir résisté encore une fois,
le conseiller d'Otis, Alec ( Martin Starr ), lui conseille d'aller dans les
bois et de crier aussi fort qu'il le peut. Ensuite, le film montre James
assistant à une réunion des Alcooliques anonymes , où il raconte sa
belle-mère abusive, comment il s'est mis à consommer de la drogue et de
l'alcool, et pendant qu'il a perdu connaissance, il a tenté de violer une femme
qui l'a fait enregistrer comme délinquant sexuel. Seul chez lui, Otis
passe du temps avec la fille timide, les deux câlins et il lui donne de
l'argent.
James oblige Otis à répéter ses scènes encore et encore, et
il s'arrête pour crier aux voisins d'en face d'être trop bruyants. Otis
lui demande d'arrêter et lui dit que personne d'autre ne l'embaucherait parce
qu'il est un délinquant sexuel, et qu'Otis est son patron puisque James lui
fait de l'argent. En 2005, Otis remercie Alec pour ses conseils et continue
de travailler avec le Dr Moreno pour contrôler sa colère.
En 1995, Otis affronte finalement son père et lui dit qu'il
doit commencer à être un meilleur père pour lui. James le frappe au visage
deux fois, furieux contre Otis de lui avoir parlé de cette façon, puis part sur
sa moto et marque de la drogue dans un club de strip-tease. Seul, Otis
passe du temps avec la fille timide, et les deux sont surpris en train de se
réveiller ensemble le lendemain matin par James. La fille timide gifle
James et part, et James vomit et demande à Otis comment il pense que cela fait
d'entendre son propre fils lui parler comme ça, dire qu'il le paie. Otis
dit à James s'il ne l'a pas payé, James ne serait pas là.
James emmène Otis dans des plants de marijuana qu'il cultive sur l'autoroute et fume du cannabis avec lui. En 2005, Otis revisite le motel
et s'imagine y retrouver son père en costume de clown de rodéo. Il dit à
son père qu'il va faire un film sur lui. James lui demande de le faire
bien paraître. Les deux partent en moto de James, qui se fond dans Otis
seul en voiture.
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