La 23e édition des Œillades, Festival du Film francophone d’Albi porté par l’association Ciné-Forum, s’est tenue du 19 au 24 novembre 2019 en partenariat avec CineChronicle. Retour sur cet événement chaleureux, enthousiasmant, à la programmation éclectique et de qualité. Une semaine cinématographique riche et passionnante.
Le festival Les Œillades porté depuis 23 ans par Monique et Claude Martin reste fidèle à son ambition : celle de célébrer le cinéma francophone sous toutes ses formes. L’esprit de solidarité qui a animé les nombreuses projections aux cinémas albigeois Les Cordeliers, Lapérouse et Arcé, a permis au spectateur d’élargir son champ de vision par le biais de fictions mêlant l’intime à la dure réalité de notre monde.
Cette année encore, la sélection composée de 25 avant-premières dont 10 en compétition, fut riche et éclectique. Comme toujours, les sujets abordés dans les longs-métrages projetés sont actuels, forts, bouleversants.
En effet, la 23ème édition, ayant fait plus que jamais la part belle aux premiers films, a prouvé une fois de plus que le festival touche à de multiples genres cinématographiques : du drame à la comédie en passant par le thriller, le teen movie, l’animation et, bien sûr, le documentaire.
Cette année, quatre prix ont été décernés : le prix du long-métrage pour Lola vers la mer de Laurent Micheli, en salles le 11 décembre, celui du court-métrage pour Kilt de Rakel Ström et enfin le prix des jeunes collégiens remis à Hors Piste de Léo Brunel, Loris Cavalier, Camille Jalabert et Oscar Mallet.
Le festival a mis en place cette année la première édition du concours de la meilleure affiche francophone, destinée à récompenser les distributeurs et les graphistes ayant participé à l’élaboration des affiches de cinéma dans l’espace francophone. Le prix a été décerné à Tout ce qu’il me reste de la révolution de Judith Davis, récompensant ainsi le travail du graphiste Aksel Varichon et le distributeur UFO.
Parmi nos nombreux coups de cœur et découvertes, citons Gloria Mundi de Robert Guédiguian, Lola vers la mer de Laurent Micheli, Revenir de Jessica Palud, La Fille au bracelet de Stéphane Demoustier, Seules les bêtes de Dominik Moll, Un fils de Mehdi M. Barsaoui, La Nuit venue de Frédéric Farrucci, Long Time No See de Pierre Filmon mais aussi, Le Voyage du Prince de Jean-François Laguionie et Xavier Picard, Sympathie pour le diable de Guillaume de Fontenay et La Dernière vie de Simon de Léo Karmann. Rappelons que le festival s’est clôturé en beauté sur une note parfumée avec la comédie Les Parfums, mettant en scène Emmanuelle Devos et Grégory Montel, en présence de son réalisateur Grégory Magne. La sortie du film est prévue pour le 25 mars prochain.
Les Œillades 2019 ont eu l’honneur de recevoir, entre autres, le réalisateur Laurent Micheli et la jeune comédienne Mya Bollaers pour l’émouvant Lola vers la mer, le comédien Gérard Meylan venu présenter la déchirante chronique sociale engagée Gloria Mundi, les frères Karmann et leur équipe venus défendre la divertissante Dernière vie de Simon. Parmi les nombreux autres invités du festival : le cinéaste Pierre Filmon accompagné de l’actrice Laëtitia Eïdo pour le rohmérien Long Time No See mais aussi Laurent Roüan, monteur du thriller enneigé Seules les bêtes, ou encore Frédéric Farrucci, réalisateur du film noir des temps modernes La Nuit venue.
Ces rencontres festivalières ont donné lieu à de passionnants échanges et débats. Un très joli court-métrage introductif signé Bastien Mazars a précédé les projections. De plus, Alice Vincens, docteur en esthétique du cinéma, a rendu hommage à la cinéaste pionnière de la Nouvelle Vague Agnès Varda, disparue en mars dernier, au travers d’analyses filmiques de Cléo de 5 à 7 et de Documenteur.
L’affiche des Œillades a également mis à l’honneur le couple mythique Seberg/Belmondo immortalisé dans À bout de souffle de Godard.
PALMARÈS LES ŒILLADES 2019
- PRIX DU PUBLIC LONG-MÉTRAGE : Lola vers la mer de Julien Micheli
- PRIX DU PUBLIC COURT-MÉTRAGE : Kilt de Rakel Ström
- PRIX DU PUBLIC DES JEUNES COLLÉGIENS : Hors Piste de Léo Brunel, Loris Cavalier, Camille Jalabert et Oscar Mallet.
- PRIX DE LA MEILLEURE AFFICHE FRANCOPHONE : Tout ce qu’il me reste de la révolution de Judith Davis
Source : Ciné Chronicle
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