« La pire personne au monde »: le prochain film de Joachim Trier se précise
Cette histoire d’amour prendra la forme d’une déambulation existentielle dans les rues d’Oslo.
Depuis son premier film Reprise (2006), dans lequel deux amis écrivains tentaient de surmonter leurs doutes, Joachim Trier a continué de dresser des portraits d’anti-héros à la dérive. Dans Oslo, 31 août, c’est un jeune toxico sorti de cure, à la fois auto-destructeur et angélique, dont on accompagnait l’errance le temps d’une journée, tandis que Back Home retraçait la guérison d’une famille suite à un deuil. Pour clore cette sa saga sur la solitude et les fantômes intérieurs, le réalisateur norvégien prépare un nouvel opus intitulé La pire personne au monde. D’après Le Film français, cette comédie dramatique coproduite par mk2 et Arte raconte l’histoire de Julie, « une jeune femme pleine de ressource, mais qui à 30 ans, cherche encore sa voie. Bien qu’heureuse avec Aksel, un dessinateur à succès, aimant et protecteur, elle refuse l’enfant qu’il désire. Quand Julie le quitte pour Eivind, elle espère, une fois de plus, commencer une nouvelle vie. »
Ce n’est plus un mystère, la capitale déserte, que le cinéaste appelle « la banlieue de l’Europe » est son lieu de prédilection, il y trouve un écho géographique à la mélancolie de ses personnages: « Lorsque vous dépeignez un lieu, il y a un aspect sociologique lié au milieu dans lequel évolue le personnage et un aspect plus impressionniste, lié aux lumières de la ville, à sa nature et à son architecture (…). Il y a un mélange de beauté et de noirceur dans la culture de cette ville », avait-il expliqué lors de la sortie d’Oslo, 31 août. On retrouvera d’ailleurs dans ce nouveau long Anders Danielsen Lie, son acteur fétiche, vu dans Oslo, 31 août et Nouvelle Donne.
Aucun doute que Joachim Trier, qui adore imprégner ses récits d’images mentales pour faire remonter le passé de ses personnages à la surface, va proposer une réflexion sur le temps : « Il m’aura fallu du temps pour m’attaquer à un thème aussi universel que l’amour sans risquer de tomber dans le cliché, mais je pense avoir trouvé l’approche narrative et la forme filmique nécessaires à cette entreprise. »
Source : Trois Couleurs
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