Ce film fait parler
de lui depuis cet été car on en plus sa qualité visuelle, il a dépêché les
hordes de critiques qui n'acceptent pas qu'ils se soient pour eux vendu à
Netflix.
Mais soyons honnête , est-ce que ce film sans l'aide de
Netflix aurait-il pu voir le jour et donc dans les salles de cinéma, pas sûr ,
car le film est très Hype et très noir et pas que dans le format, et à part
quelques pays dont la France qui accepte ce cinéma, je suis pas certain que le
film ai été un succès malgré les prix qu'il accumule, et au moins cela à un
avantage est qu'il est visible grâce à la plate-forme dans le monde entier même
les pays , les villes ou les villages ou les salles de cinéma sont absentes, il
y a un moment ou les producteurs et distributeurs français ne pensent pas être
le nombril du monde, un film doit être vu et peu importe l'endroit.
Roma à emporter le Lion d'Or à Venise 2018 et plusieurs prix
depuis et semble être le favori pour l'Oscar du Meilleur Film en Langue
étrangère.
Non Roma n'a rien à voir avec la ville éternelle cher à
Fellini, non Roma c'est un quartier de Mexico qui est un peu la mémoire du
réalisateur qui se rappelle ces souvenirs qu'il a connu plus jeune, le film se
passe début des années 70 et on va suivre une famille moyenne qui vit en marge
de la misère de la ville, mais qui n’en est pas complètement étranger.
Cuaron va utiliser sa caméra à travers des flashs ou des
moments figés de ces souvenirs de jeunesse un peu mélangé avec le temps, mais
ne prenant pas le parti du regard d'un adolescent qui aurait pu être lui, mais
à travers la bonne Cléo (Yalitzia Aparicio) qui fait tout pour que les enfants
et la maisonnée trouve refuge dans son regard de ce qui se passe à l'extérieur
de cette maison bourgeoise , Cléo comment souvent dans ces familles est la
personne que les enfants côtoient le plus et qui leur amène la tendresse qu'ils
n'ont pas de leurs parents trop occupés soient à leurs travails pour le père ou
les affaires de voisinages pour la mère.
Cuaron à une tendresse particulière pour cette femme
magnifiquement interprétée par Yalitzia Aparicio qui comble à l'évidence un
amour maternelle qui lui manquait.
Pour cela Cuaron utilise des plans magnifiques cadrés comme
jamais pas un poil qui dépasse, par une ombre pas à sa place et le noir et
blanc rend encore plus merveilleux la justesse du propos, alors oui on n’est
pas dans Zorro et cela ne bouge pas des tonnes, mais on restera subjugué par
notre état contemplatif à regarder la perfection au cinéma.
On suivra la mère de famille Sofia à l'opposé de Cléo où
l'histoire en parallèle l'une de l'autre pour finalement se rejoindre où
chacune devra faire face à la séparation avec leurs compagnons ou maris, comme
si chacun est chacune.
On appréciera que dans un film d'auteur à des milliers de
kilomètres de notre pays, dans une salle de cinéma ou le petit ami de Cléo va
la fuire quand elle lui annonce qu'elle est enceinte, on voit sur l'écran La
Grande Vadrouille de Gérard Oury à mille lieues appartenant du cinéma de
Cuaron, en tous cas un bel hommage à notre cinéma.
Les deux femmes suivront finalement des voies et des destins
différents pour s'émanciper l'une de l'autre.
On retiendra la forme mais avec un peu de recul le fond est
aussi important que la forme, et quand on a une actrice impressionnante de
simplicité et de réalisme comme Yalitzia Aparicio on ne peut que s'incliner
devant tant de splendeur. Avec une bande originale avec les belles musiques du
pays.
Roma n'aura pas l'Oscar du Meilleur Film car parlant
espagnol mais dans toutes les autres catégories il est éligible et serait pas
surpris qu'Aparicio soit nommée comme Meilleure Actrice.
Netflix a frappé un grand coup et la plate-forme à qui on reconnaissait la qualité de ses séries et des films moyens à montrer en 2018 qu'il avait passer un cap.
NOTE : 16.80
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Alfonso Cuaron
Scénario : Alfonso Cuaron
Producteur : Alfonso Cuaron, Nicolas Gelis et Gabriela Rodriquez pour Netflix
Directeur Artistique : Eugenio Caballero, Oscar Tello et Carlos Benassini et Luis Rosales
Montage : Alfonso Cuaron et Adam Gough
Photographie ; Alfonso Cuaron et Galo Olivares
Montage Son : Ruy Garcia
Son : Steve Browell, Enrique Greuner, José Antonio Garcia et Javier Quesada
Costumes : Ana Terrazas
DISTRIBUTION
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