On doit au
réalisateur Frédéric Tellier l'excellent Thriller SK1 sur l'affaire Guy
Georges.
Le film s'appelle Sauver ou Périr, mais comme le dit le
principal personnage Franck, cela aurait pu s'appelle Sauver et Périr, car ce
jeune sapeur-pompier de Paris Franck (Pierre Niney) sauve des vies toute la
journée, met la vie au monde avec sa compagne qui lui donne deux petites
jumelles, mais un jour lors d'une intervention sur un incendie, il va faire une
erreur qui s'il va sauver ses hommes, va mettre sa vie en danger. En se
réveillant au centre des grands brûlés, il verra que son corps est meurtri et
que son visage a fondu.
Cette situation va compliquer sa vie avec les autres qui
l'aident pour autant, sa femme Cécile (Anaïs Desmoutiers) qui va avoir des
relations compliquées par la suite avec Franck qui n'accepte pas son état,
comme avec son meilleur ami Martin (Vincent Rottiers) dont les liens pourtant
indéfectibles vont de distendre.
Franck devra alors se persuader alors que c'est lui qui
devrait se "sauver" et non plus se laisser "périr" au grand
dam de ses proches.
Le film outre le fait que ce soit un ode à l'amour d'une
femme et de son métier, c'est aussi un film sur la mort que l'on refuse et qui
est en soi, celle qui n'ont veut pas qu'elle rentre, combattre ses démons
intérieurs qui nous font passer de héros naturels à un gamin égocentré sur
lui-même incapable de voir les gens qui sont autour de lui, famille, amis,
proches, infirmier et soignant, devant faire sa révolution interne avant
d'accepter d'avoir un autre regard sur lui-même de part et ceux des autres.
Tellier arrive dans la première partie à montrer au plus
près le quotidien des Pompiers de Paris, de leurs vies dans une caserne, des
exercices ou des interventions, seul petit hic en étant Parisien, pas sûr que
la caserne dans le Marais (comme dans le film) interviennent dans des endroits
aussi éloignés comme Beaugrenelle, ou Champs Elysées sans un accident de grande
ampleur, mais les provinciaux n'y verront rien.
Après l'accident de Franck, Tellier va laisser son
personnage se détruire lui-même dans sa tête et le laisser se reconstruire avec
une jolie scène de fin avec un visage différent, je vous laisse la surprise.
Un film à hauteur humaine avec des soldats du feu qui
méritent plus que notre respect, et on peut se demander pourquoi ils sont tant
agressés lors de leurs interventions.
Pierre Niney démontre de plus en plus sa palette de jeu,
mettant un point d'honneur dans ce film à jouer avec son regard sa peur de se
détruire ou de se voir en voir en face, il a pris quelques grammes de muscles,
qui lui faisait défaut pour ce rôle.
Il forme un joli duo avec l'excellent Anaïs Desmoutiers et
le plus qu'excellent Vincent Rottiers dans le rôle de Martin, lui aussi pompier
mais dont le physique va le lâcher.
On notera aussi les présences de Chloé Stefani et de Damien
Bonnard.
NOTE : 16.20
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Frédéric Tellier
Scénario : David Oelhoffen et Frédéric Tellier
Musique : Frédéric Tellier et Christophe La Pinta
Production : Julien Madon
Coiffure : Charlotte Arguillère
Son : Vincent Goujon, Sébastien Marquilly, Bruno Seznec et Anne-Laure François
Costumes : Elizabeth Rousseau-Lehuger
1er Assistant Réalisateur : Mathieu Thouvenot
Directeur de Production ; Daniel Delume
Casting : Christophe Moulin
Décors : Gwendal Bescond
Montage : Gwen Mallauran
Photographie ; Renaud Chassaing
Maquillage : Laura Ozier
DISTRIBUTION
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