Guillaume Nicloux aura au fil de sa carrière
décortiqué les failles de l'âme humaine de la passion des sentiments, ou des
trous noirs des humains, de Valley of love, La Clef, Le Poulpe, Une Affaire
Privée, on remarque son attachement à la solitude des ces héros.
On e trouve au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans
l'Indochine que le Gouvernement essaie de garder après des années de colonialisme,
ou va trouver Robert Tassen (Gaspard Ulliel) un jeune militaire français qui a
été le seul survivant d'un massacre dans lequel son frère a péri sous ses yeux.
Robert ne pense plus qu'à une chose se venger et va s'engager dans une quête
solitaire et secrète à la recherche des assassins Mais sa rencontre avec Maï
(Lang-Khé Tran), une jeune Indochinoise va bouleverser ses croyances. Il devra
affronter ses démons en interne et être en conflit avec un autre soldat Cavagna
(Guillaume Gouix) qui pense que ce Cavagna à coucher avec Maï, alors que ce
dernier n'a envie que d'une chose Tassen lui-même.
On va suivre cette double quête dans la jungle indochinoise
avec des paysages superbes et probablement un tournage qui a dû être compliqué
comme avec Valley of love, loin de la civilisation, où les dangers sont autant
l'ennemi, la nature que ces propres frères d'armes.
Entre une prostituée au grand cœur, un collègue amoureux, un
écrivain philosophe (Gérard Depardieu) la folie de Tassen n'évoluera que de
l'un à l'autre côté de la rive de la vengeance.
Comme à son habitude Nicloux filme les interdits, des sexes
d'hommes vivants et morts, des nus intégraux d'Ulliel et Gouix (des habitués du
genre) de la violence des combats, du racisme blanc sous couvert de
dénonciation du colonialisme.
C'est très brûlant, sordide par moment, seuls les moments
avec Saintonge sorte de double du héros de Valley of Love donne un peu de calme,
même si on ne comprend pas trop sa présence, dans cette solitude.
Un film sec, comme une forêt après un incendie dans la
lignée des Films de Schoendorfer mais qui n’atteint pas l'énormité d’Apocalypse
Now mais reste un film transcendant et brûlant comme une vie qui se consume.
Gaspard Ulliel est parfait (peut-être trop beau) et bien
secondé par Guillaume Gouix, Gégé lui fait du Gégé par sa présence uniquement.
On retrouvera le trop rare François Négret dans quelques scènes.
NOTE : 14.40
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Guillaume Nicloux
Scénario : Jérôme Beaujour et Guillaume Nicloux
Musique : Shannon Wright
Production : Benoît Quainon et Sylvie Pialat
Son : Olivier Dô Hùu et Fanny Weinzaepflen, Pierre Choukroun et Benoît Hillebrant
Costumes : Anaïs Romand
Casting : Brigitte Moidon
Directeur Artistique : Olivier Radot
Montage : Guy Lecorne
Etalonneur : Richard Deusy
Photographie : David Ungaro
DISTRIBUTION
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