Dans l'esprit et
malgré qu'on parle de braquage, mais qui ne fait que 15 minutes à l'écran, on
est plus dans un film noir cher à James Ellroy et mélangeant les thèmes de ces
films précédant le militantisme afro et la vengeance sèche et sanglante.
Quand on regarde jusqu'au bout Les Veuves ont pensé au
cinéma de James Gray ou ces films noirs des années 50 ou la pollution des
magouilles qui gangrène les politiciens de la ville et ses accointances avec la
mafia du coin me fait penser aux films de Raoul Walsh ou de Sidney Lumet.
Tout cela est évidement une bonne chose, car je ne ferais
pas la comparaison si je n'avais pas apprécié le film, même s’il n'est pas à la
hauteur totalement des maitres du film noir.
Après des câlins nocturnes, au départ du film, on suit une
équipe de braqueurs emmené par Harry Rawlins (Liam Neeson) qui préparent
leurs coups et se retrouvent dans une planque qu'on pense connu que d'eux. Mais
alors qu’on n’y attend pas, la voiture et tout le garage explose et laisse sur
le carreau Rawlins et ses trois complices, mort pour la patrie du fric.
Mais voilà ce braquage commandité par la mafia local black
(Daniel Kaluyaa) réclame leurs dus aux veuves des braqueurs comme s’ils ne
s'étaient rien passé d'autres que la réussite du braquage.
Les 4 veuves Veronica celle de Rawlins (Viola Davis) , Linda
(Michelle Rodriguez moins trempé qu'à Deauville), Alice (Elizabeth Debicki) et
Belle (Cynthia Erivo) décident alors qu'elles y connaissent pas grand-chose sur
le sujet d'unir leurs forces où ce qu'ils en restent pour finir le boulot que
leurs époux avaient commencé , la cible un politicard de bas étage mais tout
puissant Jack Mulligan (Colin Farrell) qui pour gagner l'élection est capable
de négocier avec les blacks de la ville, tout ce que déteste par-dessus tout
son père suprématistes blanc (Robert Duvall).
On va suivre ces femmes sacrifiées par la vie, entre
l'amoureuse transi Veronica qui ne se doutait pas ce que son mari faisait en
dehors des soirées torrides, Linda qui avait absolument besoin de son mec pour
survivre et de ne pas faire la p.… validée par sa mère maquerelle, Alice qui
subissait les affronts de son mec et son visage a encore la couleur des poings.
Alors autant d'un côté la mafia et les politiques qui se la
joue à OK Corral et ses femmes qui cherchent à se faire une place dans ce monde
pourri, qui a peut-être utilisé les mêmes armes.
Steve McQueen n'a pas l'habitude de faire dans la fioriture,
et il appelle un chat un chat, les violences policières sur les blacks par des
flics blancs à l'instar d'un Spike Lee, les violences sexuelles sur les femmes,
les magouilles politiques de tout poil et le suprématisme blanc qui se déploie de plus
en plus dans l'Amérique de Trump.
Il y a peut-être un peu de trop de personnages dans cette
nébuleuse, ce qui fait que certains ne sont pas assez déployés, je pense aux
deux mafieux blacks Jatemme et Jamal et le père de Mulligan qui aurait pu plus être
développé.
Mais cela n'empêche pas le film d'être puissant , fort en
gueule et un scénario brillant adapté d'un scénario de l'auteur de Gone Girl,
avec un casting quand même de rêve , où je retiendrais particulièrement Viola
Davis qui prouve de plus en plus son énorme talent après la série Murder,
Cynthia Erivo impressionnante que je connaissais pas , qui simple coiffeuse
dans le film va intégrer le groupe car elle sait conduire et bien sur Robert
Duvall que dire de plus sur lui qu'on ne connait, mais tous les autres sont
formidables;
Un très bon film noir à l'ancienne avec la modernité de
notre époque, seule la fin peut nous laisser pantois, inattendu peut-être
quoique.
En tous cas Steve McQueen film après film démontre sa
maitrise d'une histoire. Et on peut faire des films avec des actrices en
vedettes à condition de leur donner des choses à raconter pas comme dans
Océan's 8.
NOTE : 16.30
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Steve McQueen
Scénariste ; Gillian Flynne et Steve McQueen
D'après l'Oeuvre de : Lynda La Plante
Musique : Hans Zimmer
Production : Iain Canning, Emile Sherman, Steve McQueen et Arnon Milchan
Maquillage : Denise Pugh-Ruiz
Costumes : Jenny Eagan
1er Assistant Réalisateur : Mariela Comitini
Casting : Francine Maisler, Mickie Paskal et Jennifer Rudnicke
Décors : Adam Stockhausen
Directeur Artistique : Gregory S.Hooper et Heather Ratliff
Montage : Joe Walker
Photographie ; Sean Bobbitt
DISTRIBUTION
Carrie Coon : Amanda
Robert Duvall : Tom Mulligan
Liam Neeson : Harry Rawlins
Jon Berthnal : Florek
Lukas Haas : David
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