Quelques images qui suffisent à nous rappeler les thèmes forts de WESTWORLD : la (classique) prise de conscience de l’intelligence artificielle sur sa propre existence, le rôle et les motivations du créateur, l’exploitation de cette AI à fins de divertissement, l’extrapolation de la logique vidéoludique appliquée au business de l’entertainment (le Westworld est un MMO-Red Dead Redemption, en grandeur nature), la paradoxale et impitoyable bureaucratie à l’oeuvre derrière le fonctionnement de ce lieu pourtant dédié au divertissement.
Formellement parlant, le trailer rappelle là aussi la sensorielle mise en scène du show, qui par quelques effets subtils et parfois même subliminaux (répétitions de nombreuses scènes et moments clés, avec variations aussi subtiles que déterminantes), permettait au spectateur de ressentir, comme les IA, l’inéluctabilité et la déshumanisation de leur condition de machines constamment reprogrammées pour simuler de toujours plus convaincantes émotions.
Un rare exemple de mise en scène fusionnant avec son sujet dans une série TV, à l’image de ce que proposa par exemple The Night Of (où l’ambiguïté ET la précision nourrissaient simultanément la mise en scène pour d’autant mieux raconter cette histoire de meurtre où le coupable est sujet à interrogations), ou encore The Knick de Steven Soderbergh, dont la mise en scène clinique et froide allait de pair avec la description de cet hôpital du début du 20è siècle, microcosme par ailleurs idéal pour établir un parallèle avec notre propre actualité (progrès dévastateur, progressisme hypocrite, ségrégations & racisme).
Espérons en outre pour cette seconde saison, un meilleur dosage des révélations du scénario – la première saison ayant tout exposé durant son premier épisode, ne faisait qu’approfondir des idées -, seul véritable défaut du show en dehors de son relatif manque d’originalité. Diffusion prévue pour début 2018 !
Source / Le Blog du Cinéma
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