C'est ce film qui est le grand concurrent du film d'Alejandro Innaritu aux Prochains Oscars, et le choix sera difficile même pour moi, pour deux films avec des horizons différents.
Ce film fort et puissant et très respectueuse décrit l'enquête journalistique qui a révélé au monde l'abus à grande échelle commis par des prêtres catholiques pédophiles, peut-être que si ce dernier terme n'est pas assez large à mon point de vue.
Le long métrage se base sur la série d'articles publiée par la section d'enquête du Boston Globe, qui vaudra à des auteurs un prestigieux prix Pulitzer en 2003. L'acteur et scénariste de Là-Haut (le film d'animation) réussit à maintenir l'intérêt sans jamais tomber dans le graveleux ou le sensationnalisme.
Pourtant, le sujet s'y prêtait. Spotlight est le nom du bureau d'enquête du Boston Globe. En 2000, un quatuor de journalistes commence à s'intéresser à un prêtre qui aurait fait 84 victimes sur une période de trois ans. Mais ils vont rapidement découvrir que l'omnipotente Église a des tentacules partout dans la société Bostonnaise tissée serrée et que même la justice préfère détourner le regard. On dit que ça prend un virage pour élever un enfant. Ça prend aussi un virage pour en abuser... Les Confessions des victimes s'accumulent. Elles sont à la fois émouvantes et révoltantes pour le spectateur, on y ajoutant aux sévices, l'abus spirituel, et viol de la foi.
Lorsque Michael Rezendes (Mark Ruffalo), Walter Robinson (Michael Keaton) Sacha Peiffer (Rachel McAdams) et Marty Baron (Liev Schreiber) vont s'intéresser aux prêtres, ils vont se rendre compte que le nombre d'agresseurs prend des proportions endémiques (environ 250). Et découvrir avec stupeur que la hiérarchie catholique fait taire les victimes et déplace les monstres d'une paroisse à l'autre.... Ça ne s'invente pas !!!
Cet élément bien retranscris dans le film, ou les prêtres pris sur le fait par leurs hiérarchies sont souvent mis en congés maladies, pas surprenant pour ma part, ayant toujours pensé et depuis longtemps, qu'il fallait allez dans ce sens, pour découvrir les failles dans ce système, et même en France (pas uniquement dans l'église) où les pouvoirs X ou Y ferment les yeux depuis trop d'années sur le sujet, et jamais n'ont voulu écouter les gosses les prenant pas au sérieux et les traitant de menteurs , voir une affaire récente dans le Nord de la France.
A aucun moment McCarthy et son scénariste Josh Singer ne s'égare dans une plus value de moment trash pour faire bander encore ces abrutis de pervers, et intelligemment ils mènent pas une charge de cavalerie contre l'église ou les agresseurs, permettant aux faits uniquement de ce faire une idée et c'est pas la moindre des qualités du film, d'une intelligence rare dans le cinéma actuel et surtout sur le sujet voir Michael le film Autrichien , ou le film belge "Au nom du fils".
Évidemment ce n'est pas depuis l'an 2000 que ces abus continuent dans le monde et cela dure depuis des siècles et dans tous les pays du monde et dans tous les niveaux de sociétés. Des nantis sur des enfants mineurs profitant de leurs privilèges, de soldats violant ou obligeant de jeunes à se prostituer pour leurs plaisirs contre de la roupie de sansonnet (encore de notre époque, sur des affaires sur en Afrique noire), des notables qui vont se servir directement dans des pays plus faciles d'accès pour eux dans leurs perversions, bien sûr l'Eglise ou l'Education Nationale, ou des pervers profitant des failles de contrôle puissent y faire leurs saloperies, cela a toujours existé et malheureusement cela existera toujours, et ce n'est pas en condamnant les clients des prostitués que cela changera grand chose.
Évidemment ce n'est pas depuis l'an 2000 que ces abus continuent dans le monde et cela dure depuis des siècles et dans tous les pays du monde et dans tous les niveaux de sociétés. Des nantis sur des enfants mineurs profitant de leurs privilèges, de soldats violant ou obligeant de jeunes à se prostituer pour leurs plaisirs contre de la roupie de sansonnet (encore de notre époque, sur des affaires sur en Afrique noire), des notables qui vont se servir directement dans des pays plus faciles d'accès pour eux dans leurs perversions, bien sûr l'Eglise ou l'Education Nationale, ou des pervers profitant des failles de contrôle puissent y faire leurs saloperies, cela a toujours existé et malheureusement cela existera toujours, et ce n'est pas en condamnant les clients des prostitués que cela changera grand chose.
Et à notre époque, avec tous les sites Internet qui existe, cela permet aux pervers de profiter de la jeunesse du monde.
Ah si le monde avait écouté les alertes qu'on avaient diffusés à notre époque, cela peut vous paraître gros,mais à une certaines époques à Paris, il y avait en Kiosque une revue clairement pédophile, qui se vendait au même titre que Paris-Match, Elle ou Nous Deux, c'est vous dire l'aveuglement qui existait.
Ah si le monde avait écouté les alertes qu'on avaient diffusés à notre époque, cela peut vous paraître gros,mais à une certaines époques à Paris, il y avait en Kiosque une revue clairement pédophile, qui se vendait au même titre que Paris-Match, Elle ou Nous Deux, c'est vous dire l'aveuglement qui existait.
Et je vous garantis que vous êtes pas au bout de vos surprises, ni au niveau de l'Eglise (même si le Pape actuel fait bien son boulot de nettoyage) ou au niveau d'autres institutions et de niveau plus factuel autour de nous (voir de documentaire de Amy Berg sur le Scandale de Pédophilie à Hollywood) où on s'interdit de donner des noms pour éviter les procès, alors que cela devrait être ses personnes qui devraient avoir ces procès. Dans quel monde on vie, même si en France on n'est pas cité dans le générique de fin de ce film (avec les villes ayant eu des cas de pédophilie à l'église) il faut pas se voiler la face, l'actualité nous le rappelle tous les jours, soit en groupe et surtout en individuel et même notre histoire n'est pas glorieuse depuis Gilles de Ré.
Le grand avantage de ce film, c'est de démontrer l'importance primordiale des enquêtes journalistiques dans une société démocratique, malgré tous ce qui font pour que cela n'aboutisse pas et ce pour diverses raisons du pouvoir et de l'argent en autres.
Le film dans sa forme (et c'est pas que un compliment) rappelle beaucoup de le fonctionnement du film de Alan J.Pakula (Les Hommes du Président) ou des hommes qui ne cherchent ni pouvoir, ni gloire, essaie de comprendre ce que cache les vérités du monde d'aujourd'hui et c'est pas beau à voir.
Tous les paradoxes, les non-dits, les silences et leur répercussion vont faire partie de ce mécanisme qui a installer la douleur, la peur et l'effroi, jusqu'au sein même de l'équipe ou Rezendes semble plus concerné par le sujet que les autres et que Robinson devra faire son mea-culpa pour une affaire qu'il avait enterrée des années plus tôt, faisant comme les autres l'autruche.
Je n'apprend rien dans cette histoire car je connaissais par coeur le sujet, mais le voir transcris comme cela à l'écran me bouleverse tout de même, un mélange d'effroi et de peur. Et si on pouvait montrer ce film plus qu'éducatif aux enfants dans les écoles, si les associations catho de merde laissent tranquille, cela permettrait aux enfants de s'exprimer et aux parents de comprendre pourquoi un enfant change de comportement du jour au lendemain, comme cette histoire d'un enfant qui a refusé à sa mère d'offrir une boîte de chocolat à son professeur (et pour cause) des petits gestes, des petits changements qu'ils faut comprendre et parler avec l'enfant, c'est la base.
Tous les acteurs sont excellents dans ce film, aucun ne tirant la couverture à soi, pour le plus grand bien du film, une mention particulière à Mark Ruffalo, Michael Keaton, Liev Schreiber , John Slattery et Stanley Tucci.
Si au moins ce film puisse permettre aux victimes dans le monde entier de mettre un peu de baume sur leurs plaies, en sachant que dans ce monde, certains ne baissent pas les bras devant l'injustice.
Seuls bémols en France dans les critiques "Les Cahiers du Cinéma" et "L'Humanité" pourquoi je ne suis pas surpris.
Que ce film puisse faire en sorte qu'on écoute les enfants, et qu'on arrête de faire l'amalgame entre homosexualité et pédophilie et viols.
Note : 18.00
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Tom McCarthy
Scénario ; Josh Singer et Tom McCarthy
Musique ; Howard Shore
Producteur ; Blye Pagon Faust, Steve Golin, Nicole Rocklin et Michael Sugar
Photographie ; Masanobu Takayanagi
Montage : Tom McArdle
Direction Artistique , Michaela Cheyne
Décor : Stephen H.Carter et Shane Vieau
Casting : Kerry Barden, John Buchan, Jason Kinght, Paul Schnee
Costumes : Wendy Chuck
DISTRIBUTION
- Elena Wohl : Barbara
- Gene Amoroso : Stephen Kurkjian (en)
- Doug Murray : Peter Canellos
- Sharon McFarlane : Helen Donovan
- Neal Huff (en) (VF : Damien Witecka) : Phil Saviano
- Billy Crudup : Eric Macleish
- Duane Murray (VF : Jean-Luc Atlan) : Hansi Kalkofen
- Brian Chamberlain (VF : Jean-Philippe Puymartin) : Paul Burke
- Michael Cyril Creighton (en) : Joe Crowley
- Paul Guilfoyle (VF : François Dunoyer) : Pete Conley
- Michael Countryman : Richard Gilman
- Patty Ross : Linda
- Laurie Heineman (en) : la juge Constance Sweeney
- Maureen Keiller : Eileen McNamara (en)
- Jimmy LeBlanc (VF : Valentin Merlet) : Patrick McSorley
- Richard O'Rourke (VF : Patrice Dozier) : Ronald Paquin
- Len Cariou : le cardinal Bernard Law
- Richard Jenkins : Richard Sipe, psychothérapeute (voix au téléphone, non-crédité)
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