Oui c'est pas mon cinéma en général, mais je respecte le film et je trouve que finalement il a sa place à la tête du meilleur film cette année, il n'est pas inélégant.
Ces deux César devrait lui permettre que les spectateurs autre que Parisien puisse découvrir le film, au delà des 250 000 entrées à ce jour, oui c'est une surprise, mais vu l'année que on a vécu et le problème de la diversité, je pense que les votants ont voulu donner un bel exemple de diversité, mais même si c'est une surprise, ce n'est pas une honte.
"Fatima vit seule avec ses deux filles, Soaud, 15 ans , adolescente en révolte, et Nesrine, 18 ans qui commence des études de médecine. Fatima maîtrise mal le français et le vit comme une frustration dans ses rapports quotidiens avec ses filles Toutes deux son son moteur, sa fierté , son inquiétude aussi Fatima se met à écrire en arabe ce qu'il ne lui pas été possible de dire jusque-là en français à ses filles."
Dans son précédent film "La désintégration" racontait comment on pouvait passer de jeunes de banlieue désactivé à une personnalisation dans le terrorisme, bien avant les événements de 2015 en France, et nettement plus efficace que le récent et interdit de salles "Made in France" qui n'est vulgaire thriller.
Ici on pourrait reprendre les mêmes personnages , qui de la crise d'ado ou rebelle, ou la difficulté d'intégration (notamment sur la langue) et la difficulté de trouver du travail décent. Tout cela sous l'oeil bienveillant de Fatima, femme de ménage (comme l'actrice amateur), et qui nous permet de suivre plusieurs point de vues, sans hurlement et armes.
Les deux films parlent d'intégration, l'une ratée dans La Désintégration et cette fois plus réussie dans Fatima, même si on ne donne pas les moyens d'intégration à Fatima et sa famille, ce qui à le don à ses filles en autres de se rebeller, et pourrait et ce n'est pas le cas ici être le terreau d'une désintégration.
Mais heureusement, Fatima a sur garder ses héritages et doit gérer au quotidien sa fille aînée plus facile à moduler surtout quand on connaît à travers les copains et les copines.
Cela change des débats politiques insidieux , qu'on nous propose ici ou là qui commence à nous gonfler.
Un film sur la compréhension en quotidien du racisme, et il est normal à notre époque de récompenser le sujet et pas obligatoirement la mise en scène de Philippe Faucon, mais il c'est raconté des histoires, et de belles histoires.
Les acteurs tous amateurs jouent bien leur partition, même s'il y a des regards vers la caméra ou les anti-sèches.
A l'arrivé un film plein de finesse et d'intelligence de bon augure.
Le film est adapté du livre "Prière à la lune" de Fatima Elayoubi qui est un recueil de poème, de pensées.
Comme on le pensait c'est un film présenté au Festival de Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs qui a gagné ces trois Césars.
Note : 13.00
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Philippe Faucon
Scénario ; Philippe Faucon
D'après l'oeuvre de / Fatima Elayoubi
Musique ; Robert Marcel Lepage
Production ; Philippe Faucon, Yasmina Nini-Faucon et Serge Noel
Photographie ; Laurent Fénart
Montage ; Sophie Mandonnet
Casting : David El Hakim
Directeur de Production : Laurent Lecêtre
1er Assistant réalisateur ; Marie Fisher
Costumes ; Neha Rahil
Scripte ; Géraldine Depardon
Son ; Thierry Morlaas-Lurbe
Mixage : Louis Gignac
Coiffure ; Karine Atalla-Van Ekjis
Maquillage ;Catherine Bruchon
DISTRIBUTION
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