"La folle journée d’Eddie Mannix va nous entraîner dans les coulisses d’un grand studio Hollywoodien. Une époque où la machine à rêves turbinait sans relâche pour régaler indifféremment ses spectateurs de péplums, de comédies musicales, d’adaptations de pièces de théâtre raffinées, de westerns ou encore de ballets nautiques en tous genres. Eddie Mannix est fixer chez Capitole, un des plus célèbres Studios de cinéma américain de l’époque. Il y est chargé de régler tous les problèmes inhérents à chacun de leurs films. Un travail qui ne connaît ni les horaires, ni la routine.
En une seule journée il va devoir gérer aussi bien les susceptibilités des différentes communautés religieuses, pour pouvoir valider leur adaptation de la Bible en Technicolor, que celles du très précieux réalisateur vedette Laurence Laurentz qui n’apprécie que modérément qu’on lui ait attribué le jeune espoir du western comme tête d’affiche de son prochain drame psychologique.Il règle à la chaîne le pétrin dans lequel les artistes du studio ont l’art et la manière de se précipiter tous seuls. En plus de sortir une starlette des griffes de la police, ou de sauver la réputation et la carrière de DeeAnna Moran la reine du ballet nautique,
Eddie Mannix va devoir élucider les agissements louches du virtuose de claquettes, Burt Gurney. Cerise sur le gâteau, il a maille à partir avec un obscur groupuscule d’activistes politique qui, en plein tournage de la fameuse superproduction biblique AVE CÉSAR lui réclame une rançon pour l’enlèvement de la plus grosse star du Studio, Baird Whitlok. Le tout en essayant de juguler les ardeurs journalistiques des deux jumelles et chroniqueuses ennemies, Thora et Thessaly Thacker. La journée promet d’être mouvementée."
Ce qui est amusant dan le film est d'essayer de reconnaître les vrais personnes des personnages fictifs qui sont passés à la moulinette par les frères Coen, et il faut bien dire que personne ne s'en sort dans ce panier de crabes hollywoodiens, par surprenant que la presse américain proche d'Hollywood n'est pas apprécié le film (les critiques sont tièdes pour un film des frères Coen.
Baird Whitlock interprétée par Georges Clooney fait bien sur penser à Charlton Heston, vedette de Ave César : Une histoire du Christ qui rapelle Ben Hur en 1959. Mais l'allusion sur les rumeurs du premier rôle de Whitlock dans l'Envol des grands aigles, fait penser plus aux rumeurs qui avaient circulé sur Robert Taylor star de Qvo Vadis en 1951;
Le personnage de Hobbie Doyle joué par Alden Ehrenreich peut faire penser à un mélange de Randolph Scott et Ricky Nelson, cow-boy chantant et bombe sexuel, mais peut faire penser à de nombreuses stars hollywoodiennes, mais il correspond surtout à tous ces acteurs homosexuels dont les studios leurs inventaient une vie de famille hétéro. Sur l'erreur de casting qui est le plus évident, on pense Tim Holt qui avait fait une carrière dans les westerns chantants, mais massacré son rôle ds La Splendeur des Ameberson.
Quand a Carlotta Valder la fausse petite amie de Doyle elle est directement inspiré de Carment Miranda de ses pas de danse à son chapeau Tutti Frutti.
Thora Thacker et Thessaly les soeurs jumelles chroniqueuses n'ont pas d'équivalent sauf d'associé les habitués des querelles Hedda Hooper et Louella Parsons qui ont fait partis des anti-communiste.
DeeAnna Moran jouée par Scarlett Johansson peut évidement faire penser à Esther Williams, sauf que d'elle on ne savait pas grand chose, mais la séquence du film du numéro de danse est l'exact réplique de La Première Sirène. Par contre sa grossesse dissimuler pour garder son rôle remonte en 1923 ou la grossesse de Loretta Young aurait été la conséquence d'un viol par la star Clark Gable.
Double sens pour Clark Gable sous les traits de Joseph Silverman (joué par Jonah Hill loin du sexy Clark) ou il fait Trois mois de prison pour cacher un accident de la route mortel de sa star, dans la vraie vie on soupçonne Clark d'avoir été responsable de la mort d'un piéton sur Sunset Boulevard.
CC Calhoun jouée par Frances McDormand fait une énorme apparition courte mais très drôle, en monteuse de film qui s'inspire de Isadora Duncan.
Le numéro de dande se Burt Gurney (joué par Channing Tatum) doit tout aux performance de Gene Kelly dans Un Jour à New York ou Escale à Hollywood, mais Gene Kelly n'était pas communiste même si sa femme Betsy Blair a été blacklistée.
Je sais pas pourquoi je suis resté sur ma faim dans ce nouveau film des frères Coen, loin de leurs habituels scénarios, oui car le film est un hommage aux scénaristes d'Hollywood, devant les turpitudes des pontes hollywoodiens, mais le fait de prendre en référence plusieurs scènètes de personnes connues ou non, perturbe un peu le jeu, ce qui fait qu'on ne s'attache pas vraiment à une histoire.
On est assez prêt dans le style loufoque à O'Brother il y a 15 ans ou au méconnu 1941 de Spielberg, cela part dans tous les sens, sans vraiment avoir de but.
Le problème du film est le message central avec le Kidnapping de Whitclock, de Clooney aux personnages qui l'enlèvent, il n'y a pas d'empathie sur ces personnages qui sont pas du tout intéressant dans toutes les scènes ou ils sont, et c'est bien dommage car c'est l'axe du film.
On aura le droit quand même à de grandes scènes, comme ce ballet nautique impressionnant, de Frances McDormand qui en avale son foulard (quel montage lol), Et la scène de danse de Tattum qui continue a explorer les sommets.
Mais heureusement il sauve tout le film, il y a un personnage complètement lourdingue, con à la limite de la nullité, homo refoulé qui va jouer les imbéciles de mauvais acteurs (hommage à Vincent Lacoste, Kev Adams ou Gad Elmaleh) joué divinement par Alden Ehrenreich qui n'en fait jamais des tonnes, laissant son personnage le faire, acteur qu'on a vu dans Blue Jasmine, Stoker ou Twixt, a lui seul il sauve le film de sa candeur et de sa torpeur. Pas non plus très excité par les décors, dommage car il avait de quoi faire, mais on sait que les Coen referont de meilleurs films.
Note ; 12.60
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Joel et Ethan Coen
Scénario ; Joel et Ethan Coen
Musique Carter Burwell
Producteur : Jim Bevan, Ethan et Joel Coen et Eric Fellner
Photographie ; Roger Deakins
Montage ; Joe et Ethan Coen
Directeur Artistique : Dawn Swiderski
Décor ; Jess Gonchor et Nancy Haigh
Costumes : Mary Zophres
DISTRIBUTION
Christophe Lambert
Jonah Hill
Ian Blackman
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