Après avoir exploré les bas fonds de la police, de la justice, des milieux médicaux et des incursions dans le fantastique, Canal Plus se met à explorer la face noire de la politique, par une chaîne de main mise de Bolloré c'est assez drôle, bon quand même les héros de cette série et donc les méchants sont socialistes, l'honneur est sauf pour la direction du Groupe.
Moi même après avoir exploré la religion par deux Téléfilms cette semaine, qui m'ont laissé sur ma faim vu ma complaisance sur le sujet, attaquant la série de Canal Plus dont le sujet est les coulisses du pouvoir en France cela ne va pas m'exciter les neurones vu comment je suis aussi peu réceptif à la politique, je ne sais pas si il y a mot équivalent à athée dans mon cas.
La série est écrite par Etic Benzekri, un ancien militant socialiste et auteur de discours politiques et Jean Baptiste Delafon (Maison Close).
"L'épopée politique et judiciaire de Philippe Rickwaert, député-maire du Nord, porté par une irrépressible soif de revanche sociale. Lors de l'entre-deux tours des élections présidentielles. Il voit son avenir politique s'effondrer lorsque son mentor, le candidat de gauche, le sacrifie pour sauver son élection. Déterminé à se réinventer une carrière, Philippe va utiliser élections et temps forts politiques pour s'imposer pas à pas, contre celui qui l'a trahi, mais fort d'une alliance nouvelle avec la plus proche conseillère de son ennemi. Indispensable mais incontrôlable, aussi menteur que sincère, cultivant des amitiés dans toutes les strates de la société y compris au sein de la Police et du grand banditisme, sa vie est un fascinant chaos organisé, un combat de chaque instant contre ses ennemis et ses propres démons."
La série est constituée de 8 épisodes de 50 minutes, un format suffisant.
La première à laquelle on pense en regardant la série, c'est bien la comparaison avec les séries Scandal, House of Cards ou The West Wing mais loin d'avoir le niveau, même si la série Française semble plus proche de la réalité, ce qui confirme bien que la politique française et ses coulisses sont chiant à en mourir, Car finalement la politique à travers la série c'est élection et érection, car tout se passe dans les bureaux marbrés, les bars ou tout le monde peut les voir et bien sur les alcôves d'hôtels, chaque partie se mélangeant allégrement, que ce soit dans es coulisses du pouvoir ou dans les lits.
Le problème de la série et c'est pourquoi que je n'arrive pas à me connecter avec elle, c'est justement le contre-emploi dans le choix de Kad Merad, je suis désolé, mais je n'y crois pas, pour moi il n'est pas fait pour le personnage, d'abord parce que ce n'est pas un bon acteur et cela depuis longtemps, et le poser comme cela comme vraiment pierre angulaire de la série je n'arrive pas y croire.
Les personnages les plus intéressants est bien sur celui du Président "Niels Arestrup" qui après son rôle de chef de meute dans Quai D'Orsay, monte de grade mais n'est pas assez mis en avant, alors que c'est son poste qu'on aurait aimé plus développé et mis en scène, dans notre histoire, on se souvient et s'intéresse plus au Président, que d'un Ministre du Travail ou d'un Député Maire du Nord de la France. Également les jeunes socialos ou anti parti politique sont survolés (même si je regrette le côté poncif de leur habit, comme si tous les supporters du NPA s'habillent de cette façon.
Egalement dans mon viseur Damien Jouillerot et Michel Muller que je trouve à côté de la plaque.
Bon, il est vrai que ce ministre et député, cumule quand même à lui seul toute une batterie de casseroles Tefal, tellement il a de défaut, jusqu'à pousser au suicide un de ses amis trop gênant, loin de Underwood qui pousse un de ses amis sous le métro.
D'après les rumeurs, l'homme politique dont serait inspiré le Baron Noir, serait Julien Dray ancien député de l'Essonne et Eléphant du Parti Socialiste et plombé par l'affaire des montres, pas celle de Seguela.
Bon, c'est vrai que cela ce voit facilement, mais je le prend comme un défaut, car j'aurais me poser des questions, trop de fluidité, tu le suspens.
Les meilleurs finalement ce sont les journalistes politiques très à l'aise dans leurs rôles, Elkabach, Pulvar, Darmon
Note : 11.50
FICHE TECHNIQUE
Réalisation ; Ziad Doueiri
Scénario ; Eric Benzekri et Jean Baptiste Delafond
Musique ; Evgueni Galperine et Sachat Galperine
Photographie ; Tommaso Fiorilli
Production ; Thomas Bourguignon et Stéphanie Carrère pour Canal Plus
DISTRIBUTION
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