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jeudi 7 janvier 2016

LES 1000 FILMS DE MA VIE : IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST de SERGIO LEONE + Plein d'anecdotes


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IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST (C'Era Una Volta il West) de Sergio Leone est un Western Italien, qu'on a coutume d'appeler "Western Sphagetti", ce qui est pour moi plus que réducteur.

Le Must du Cinéma Italien et Moderne. La fin de la trilogie du Dollar, et le début de la trilogie "Il Etait Une Fois" qui raconte l'histoire de l'Amérique via l'oeil perçant d'un Italien. Mon Troisième film  dans la catégorie des Western, qui a bercé mon adolescence grâce a sa musique enivrante. Tout est magnifique, de la beauté des paysages et décors, de la musique de Ennio Morricone, et quelle performance de Henry Fonda (contraire à ses rôles habituels, qui ont perturbé les américains qui ont boudé le film) mais attira 15 millions de spectateurs en France.


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FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Sergio Leone
Genre : Western
Scénario : Sergio Leone, Sergio Donati, Dario Argento et Bernado Bertolucci
Dialogue : Mickey Knox
Photographie : Tonino Delli Colli
Musique : Ennio Morricone
Montage : Nino Baragli
Décors : Carlo Simi, Rafael Ferri et Carlos Leva
Assistant Réalisateur ; Giancarlo Santi, Adolfo Aristarain et Salavatore Basile
Costumes : Carlo Simi
Maquillage : Aleberto de Rossi, Gianetto de Rossi et Grazia de Rossi
Département Artistique : Carlos Simi
Son : Claudio Maielli et Elio Pacella
Cascades : John Landis, Valentin Pelizzi et Fabio Testi
Production : Bing Cigogna et Fulvio Morsella
Effets Spéciaux : Eros Bacciucchi
Date de sortie : 28 Mai 1969 (Usa) - 27 Août 1969 (France) - 21 Décembre 1968 (Italie)
Budget : 5 000 000  Dollars
Box Office : France (14 862 831 entrées)




DISTRIBUTION

Claudia Cardinale : Jill McBainn
Henry Fonda : Frank
Jason Robards : Cheyenne
Charles Bronson : Harmonica
Gabrielle Ferzetti : Morton
Paolo Stoppa : Sam
Woody Stride : Stony
Jack Elam : Snaky
Keenan Wynn : Shérif
Franck Wolf : Brett McBain
Lionel Stander : Barman
Livio Andronico : Partie de Passage
Marilu Carteny : Extra
Satumo Cerra : Hired Gun of Train
Luigi Cavarro : Older Sherif
John Frederik : Jim
Robert Hossein : Small Role
Francesca Leone : Girl at Flagstone
Claudio Mancini : Frère d'Harmonica
Dino Mele : le garçon à l'Harmonica
Al Mulock ; Knuckles
Tullio Palmieri : Flagstone Carpenter
Renato Pinciroli : Firts Bidder
Salavatore Basile
Aldo Berto
Spartaco Conversi
Bruno Corazzari
Paolo Figlia
Don Galloway
Stefano Imperato
Frank Leslie
Luigi Magnani
Enrico Morsella
Umberto Morsella
Lorenzo Robledo 
Sandra Salvatori
Aldo Sambrell
Conrad San Martin
Simonetta Santaniello
Giovanni Ivan Scratuglia
Robert Spafford
Benito Stefanelli
Luana Strode
Fabio Testi
Dino Zamboni
Marco Zuanelli


SYNOPSIS

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Le film décrit deux conflits qui ont lieu autour de Flagstone, une ville fictive dans l'Ouest Américain : une lutte autour de l'arrivée du chemin de fer et une vengeance contre un tueur froid.

Un joueur d'Harmonica (Charles Bronson) arrive par le train. C'est la longue scène d'ouverture du film, où l'on voit trois tueurs vêtus de cache-poussières (de longs manteaux maxi : Long Dusty Coast dans la version originale) envoyés par Frank et l'attendre à la gare sous la chaleur. La séquence se prolonge pendant l'arrivée du train filmée depuis loin. Quand le train s'éloigne, le joueur d'Harmonica et les tueurs se trouvent face à face. Le joueur d'Harmonica les abat tous les trois, tout en étant blessé. Pendant toute la suite du film, il ne sera connu que sous le nom de l'Harmonica. Pourtant, il ne sait pas en jouer, il n'en tire que des séquences grinçantes.


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La trame principale atour d'une lutte pour la Source fraîche (Sweetwater en Vo) une propriété sur un terrain quasi-désertique près de Flagstone. Pendant longetmps, on se demande pourquoi le propriétaire Brett McBain (Frank Wolff) a fait construire ici une ferme pour s'y installer avec se trois enfants. C'est beaucoup plus loin dans le film qu'on comprend que McBain a acheté ce terrain car il contient la seul source d'eau de la région. Il prévoyait que quand le chemin de fer arriverait, il devrait obligatoirement passer par cette propriété pour alimenter en eau ses locomotives à vapeur. McBain avait aussi acheté une grande quantité de matériaux de construction pour pouvoir construire une gare et des bâtiments tout autour.

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Et effectivement la ligne de chemin de fer du magnat Morton (Gabrielle Ferzetti) doit bien passer par Sweetwater. Morton envoie son âme damnée Frank (Henry Fonda) pour intimider McBain. Mais Frank et ses complices tuent McBain ainsi que se trois enfants (parce qu'on a dit son nom). Pour faire accuser du meurtre le Cheyenne (Jason Robards) et sa bande vêtue de cache-poussières. Il en laisse un morceau sur les lieux du forfait.

Jill (Claudia Cardinale) que McBain a épousé à la Nouvelle-Orléans, arrive à Flagstone par le train nouvellement créé. Evidemment, elle ne trouve personne venu l'attendre et elle loue une carriole pour rejoindre son mari. Cela vaut une séquence dans les collines de Monument Valley aux formes tellement reconnaissables. Arrivée à Sweetwater, elle découvre que toute la famille a été massacrée, et se retrouve héritière de la propriété. Elle décide tout de même de ne pas entrer en ville et de rester à Sweetwater.

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Dans une auberge sur le chemin de Sweetwater, l'Harmonica rencontre le Cheyenne et sa bande qu'il prend pour la bande de Frank à cause des caches-poussières qu'ils portent, avant que le Cheyenne ne démente que les tueurs aient été envoyés par lui. Les deux hommes entretiendront par la suite une forme de sympathie à distance à travers leur collaboration. Arrivé à Sweetwater, l'Harmonica abat deux hommes envoyés par Frank pour tuer Jill. Il explique au Cheyenne que Jill perdra ses droits sur Sweetwater si au minimum la gare n'est pas construite quand le train arrivera. Le Cheyenne met alors ses hommes au travail pour construire les bâtiments à partir de matériaux disponibles.

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Frank s'oppose de plus en plus à Morton, ce qui est facilité par l'infirmité de ce dernier. Après avoir enlevé Jill et couché avec elle il la force à lui vendre la propriété à vil prix lors d'enchères en intimidant les autres acheteurs. Mais l'Harmonica fait une offre très supérieure basée sur l'argent de la prime pour la capture de Cheyenne qui était recherché. Après avoir repoussé une nouvelle tentative d'intimidation par Frank, l'Harmonica redonne la ferme à Jill. A ce stade, certains des hommes de Frank payés par Morton, qui veut reprendre le contrôle de la situation, essaient de tuer Frank. Mais l'Harmonica les en empêche pour garder ce privilège pour lui-même.

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Frank se rend à Sweetwater pour affronter lui-même l'Harmonica. Les deux hommes vont s'affronter dans un duel. A ce moment, le motif de la vengeance de l'Harmonica est révélé dans un flashback : quand l'Harmonica était enfant, Frank a tué son frère aîné de façon cruelle : il l'a fait pendre à une corde attachée au sommet d'une arche debout sur les épaules du jeune garçon et a enfoncé un harmonica dans la bouche de celui-ci. L'Harmonica tire le premier et blesse mortellement Frank. Juste avant de mourir, Frank lui demande encore qui il est. Il lui enfonce alors l'harmonica dans la bouche.

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Débarrassés de Frank, l'Harmonica et Cheyenne vont dire au revoir à Jill, qui supervise la construction de la gare alors que les équipes de poseurs de rail se rapprochent de Steetwater. Le Cheyenne s'effondre alors, révélant qu'il a été touché par Morton quand lui et ses hommes se battaient contre ceux de Frank. Le prochain train amenant des rails arrive et le film se termine alors que Jill va donner à boire aux ouvriers et que l'Harmonica s'éloigne en emportant le corps du Cheyenne sur son cheval.

GENESE DU FILM

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- Le film reprend une partie de la trame et la motivation d'un personnage de "Et pour quelques dollars de plus" : une histoire de vengeance, qui se dévoile au cours du film, grâce à des flash-back. Ils sont liés à une musique, et la cause de la vengeance sera entièrement révélée lors du duel final. Mais, au lieu d'une vengeance découlant d'un lien frère-soeur, liée à la musique d'une montre cette fois, la vengeance découle d'un lien frère-frère, et elle est liée à une musique d'Harmonica.

- Après Le Bon, La Brute et le Truand, Leone ne voulait plus refaire de Western et avait commencé à préparer le tournage d'Il était une fois en Amérique. C'est aux Etats-Unis, où il voulait commencer à produire, qu'on lui a suggéré de faire un autre western. C'est alors qu'il eut l'idée de faire la trilogie Il était une fois ....

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- Ce film, le premier volet de la trilogie Il était une fois.... permet à Leone de revisiter le mythe de l'Ouest Américain et, au nom d'un plus grand souci de réalisme, de lui rendre une vérité altérée par les conventions du cinéma américain. Leone s'est toujours étonné, entre autres reproches qu'il adressait aux westerns classiques, qu'on ne montre pas, par exemple, la réalité de l'impact d'une balle qui faisait un trou énorme dans le corps de la victime; Ou encore, qu'on atténue la violence extrême de cette époque qui voyait pourtant un tueur exhiber les oreilles coupées de ses ennemis pour imposer le respect. C'est cependant dans un cercle final, l'arène de la vie, que Leone réunit et enferme ses personnages essentiels et exprime le moment de vérité du film qui se conclut, de façon la plus classique, par le duel inhérent à tout western,

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- Les thèmes du film et c'est une constante chez Leone, sont par ailleurs magnifiés par une mise en scène savante et toujours spectaculaire illustrée d'un accompagnement musical expressif. On peut notamment évoquer le début du film, devenu mythique, avec les trois tueurs qui attendent le tarin et ses gros plans sur des regards, les craquements de doigts, la mouche tournant autour de Jack Elam, les gouttes d'eau tombant sur le chapeau ou encore la roue grinçante de l'éolienne. Si l'on excepte les quelques mots prononcés par le chef de gare dans la première minute u film (mais qui n'obtiennent pas de réponse), les premières paroles ne sont échangées que 11 minutes après le début du film, ce qui en fait une des plus longues scènes de silence du cinéma. Cette séquence constitue aussi le plus long générique de l'histoire du cinéma.

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- Le Film multiplie les savants cadrage et installe dans l'espace les personnages d'une façon souvent saisissante : fréquentes plongées ou contre plongées , caméra placée sous un angle insolite allongeant , par exemple, les silhouettes en remplissant l'écran d'yeux présentés en très gros plans. Les combats sont filmés en deux temps comme autant de ballets : d'abord, une lente montée de l'attente qui accroît la tension avant que l'exaspération des nerfs n'explose dans les coups de feu.

- Ce film devenu culte qui insiste sur le passage entre deux époques et dont la tonalité de désenchantement se prolongera dans "Il était une fois la Révolution" annonce, par le double thème du duo et de la désillusion "Il était une fois en Amérique". Les trois films, sans être des suites, sont toutefois à voir dans l'ordre chronologique.

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- Le propos de Leone se veut prophétique. L'Amérique virile se transforme ainsi en une Amérique fondée sur le matriarcat. En effet à l'époque de la réalisation du film, le Women Libération connaissait son apogée aux Etats-Unis.

- Le passage entre les deux époques est d'ailleurs parfaitement symbolisé par la construction du train qui relie non seulement deux espaces, l'Est et l'Ouest, mais aussi des temps, celui des Pionniers du Far West qui s'efface peu à peu, devant celui de la Civilisation moderne.

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- L'un des intérêts du scénario, écrit, entre autres, par Bernardo Bertolucci et Dario Argento, est d'en montrer les répercussions sur les personnages eux-mêmes qui n'ont pas d'autre choix que de disparaître ou de s'adapter. Trois d'entre eux ne s'intègrent pas et sont appelés à s'effacer.

- Jill interprétée par Claudia Cardinale, prête a tout pour survivre, est la seule à réussir ce passage entre l'ancien et le nouveau monde. La séquence finale, qui la montre donnant de l'eau aux ouvriers, signifie sans doute la fidélité à ses origines, car elle choisir les ouvriers exploités et humiliés comme elle en même temps que son adaptabilité, les ouvriers construisant l'avenir. C'est Bertolucci qui a proposé à Leone de centrer l'histoire du film sur un personnage féminin.

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- Le personnage de l'Harmonica présente un intérêt particulier en raison des interrogations suscitées par sa rapide récupération de la blessure par balle que lui inflige l'un des hommes de main de Frank au début du film à Cattle Corner. Ce personnage relèverait du fantastique ou du surnaturel; un peu comme un John McLane il se relève toujours malgré les blessures nombreuses et importantes qu'il reçoit.

- Aucune explication n'est totalement convaincante. L'Harmonica est bien et bel touché lors de la fusillade et s'effondre. Il est incapable de bouger son bras gauche lorsqu'il se relève, le trou dans sa veste à hauteur de la clavicule ne laisse planer aucun doute sur le fait que la balle est entrée dans son épaule et pourtant peu après il tient son révolver dans la main gauche (à l'auberge) ou quand il se bagarre avec Wobbles.

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- Il arrive qu'une invraisemblance de ce type échappe à tous lors du tournage et devienne criante au montage. Dans les années soixante, les DVD n'existaient pas et les films étaient visionnés généralement une fois, en salle, ce qui laissait peu de chance de relever les incohérences mineures. En revanche, le spectateur averti qui visionne la version longue contenant les deux scènes sera forcément surpris par l'évidence qu problème qui qui se pose.

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LES ACTEURS
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- Sergio Leone qui avait essayé d'engager Charles Bronson dans les films "Une poignée de Dollars " et "Le bon, La brute et Le truand" obtint son accord pour interpréter Harmonica, un indien obnubilé par le désir de venger son frère.

- Pour le rôle de Frank, Leone tenait absolument à Henry Fonda, en contre-emploi des rôles de brave type honnêtes, nobles et positifs qui firent sa renommée. Il joue ici un tueur ignoble n'hésitant pas à massacrer des innocents et des enfants et crachant à tout bout de champ. Eli Wallach qui interprétait Tuco dans Le Bon La Brute et le Truand persuada Fonda d'accepter le rôle. Ce dernier se fit projeter tous les films de Leone, qu'il ne connaissait pas, avant de prendre sa décision. Au tout début du tournage, Leone, voyant Fonda avec des lentilles de couleur marron et une moustache, voulut immédiatement le remplacer. Mais après avoir été maquillé et habillé, celui-ci convainquit le réalisateur sans avoir dit un seul mot. Sa performance est remarquable, car né en 1905, il avait alors 63 ans lors du tournage du film, dans lequel il semble plus jeune, surtout dans le flash-final qui révèle le motif de la vengeance d'Harmonica.

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- Le frère d'Harmonica est joué par Claudio Mancini, directeur de production du film.

- L'actrice qui joue la femme indienne s'enfuyant de la gare en séquence d'ouverture est en réalité d'origine Hawaïenne. Il s'agit de la femme de Woody Strode.

- C'est Robert Hossein qu'on proposa d'abord le rôle de Morton avant de le confier à Gabriele Ferzetti, il restera tout de même au générique du film, dans un petit rôle.

- Le premier jour : Jason Robards arriva complètement ivre, Sergio Leone menaça de l'exclure du tournage, s'il recommençait. Par la suite, il ne causa pas de problèmes, sauf le jour de l'annonce de l'assassinat de Robert Kennedy. Il obligea alors à Leone d'arrêter e tournage pour le reste de la journée.

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- Pour la scène d'ouverture avec les trois tueurs, Sergio Leone désirait en forme de clin d'oeil, les faire jouer par les trois protagonistes du Bon, La Brute et le Truand : Lee Van Cleef, Eli Wallach et Clint Eastwood. Mais ce dernier dont la notoriété commençait à grandir, refusa, car son personnage mourrait dès le début du film. L'un de ces gredins est joué par Jack Elam, second couteau dont le strabisme sert admirablement la scène. L'acteur noir est Woody Strode, devenu célèbre dans le monde du western pour avoir joué Le Sergent Noir de John Ford. Le dernier larron Al Mulock a interprété un chasseur de primes manchot dans Le Bon La Brute et le Truand.

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- Ce même Al Mulock se suicida pendant le tournage en sautant par la fenêtre de la chambre de son hôtel à Guadix en Espagne, vêtu du même costume qu'il portait dans le film. Un des scénaristes, Mickey Knox, est le Directeur de Productio Claudio Mancini qui étaient assis dans une chambre de l'hôtel, le virent passer par la fenêtre. Selon Mickey Knox, la première réaction de Sergio Leone était d'exiger de récupérer le costume de scène.

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LA BANDE ORIGINALE DU FILM

La musique du film a été composée et dirigée par Ennio Morricone, complice de Sergio Leone. Selon certains interviews du compositeur, Leone lui aurait fait refaire le travail vingt fois avant de se déclarer satisfait. La musique était jouée sur le plateau durant le tournage afin de mieux imprégner les acteurs. La Bande Originale resta très longtemps en tête des hit-parades.

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Chacun des 4 thèmes principaux est joué à l'apparition d'un personnage du film? L'harmonica désaccordé pour Charles Bronson, une séquence grinçante à base de cordes puis s'élargissant à tout un orchestre pour Frank, une phrase très séquencée pour Cheyenne. Pour Jill, une séquence de ragtime ou une autre romantique avec des vois angéliques.

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L'accompagnement musical, lui aussi très célèbre de Morricone, accentue les effets, de sorte que la théâtralisation de l'image et de la musique très expressive font penser à un grand opéra baroque. La musique et l'image procèdent en effet l'une de l'autre, se nourrissent l'une de l'autre. Il suffit d'évoquer la terrible séquence des deux frères,n l'aîné juché sur les épaules de son cadet jouant l'harmonica, dont toute la force provient d'une image saisissante et ce qui est entendu dans une partition musicale allant crescendo.

ANECDOTES

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- C'est un Western à base de vengeance, Harmonica (Charles Bronson) et Jill (Claudia Cardinale) veulent la peau de Frank (Henry Fonda). Mais entre l'inéluctable avancée du chemin de fer et les spéculations cadastrales inhérentes, le scénario raconte l'Amérique, "Ballet de mort" qui montrait la "naissance d'une nation" selon Sergio Leone. Pour pondre cette fresque crépusculaire. Il appelle Dario Argento et Bernardo Bertolucci, 27 ans chacun au moment de l'écriture. Le premier critique de cinéma, n'est pas encore ke maître de l'horreur baroque (Suspiria 1977), le deuxième réalisateur, n'a pas encore connu la gloire avec Le Dernier tango à Paris en 1972;

- C'est le premier rôle de méchant pour Henry Fonda. Dont l'agent refusa de lui transmettre le scénario de Et pour quelques dollars de plus en 1965, que Leone avait écrit pour lui (le rôle sera finalement repris par Lee Van Cleef. Cette fois, Fonda lit le script de Il était une fois dans l'ouyest et refuse. Eli Wallach le traîne à une projection marathon des trois films précédents de Leone. A la sortie, Fonda demande où est le contrat.

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- La BO du film signée Ennio Morricone, s'est vendue en 1969, à plus d'un millions d'exemplaires en France. Le fameux thème à l'harmonica est pourtant né dans la souffrance : pour obtenir le son plaintif qu'il désirait, Sergio Leone serra la gorge de Franco de Gemini, célèbre harmoniciste, jusqu'à le faire pleurer de douleur. Au bord de l'évanouissement , il sortit néanmoins la sonorité désirée. Les autres thèmes, plus lyriques, furent composés, en amont par Morricone afin d'être diffusés sur le tournage et que les scènes soient littéralement chorégraphiées.

- Rock Hudson, Warren Beatty et Kirk Douglas voulaient jouer dans le film. Les deux premiers pour le rôle principal, tenu par Charles Bronson. Kirk Douglas, lui voulait le rôle de VCheyenne, le bandit au grand coeur. Il s'inclina devant la préférence de Leone pour Jason Robards. Notons enfin que Sophia Loren dont le mari, Carlo Ponti souhaitait produire le film.

- Le film n'a pas eu une nomination aux Oscars.

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 ANALYSE DU SCENARIO (Site "Libre Savoir.Org")

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Ce film, le premier volet du triptyque « Il était une fois. », permet à Leone de revisiter le mythe de l'Ouest américain et de lui rendre une vérité altérée par les conventions du cinéma américain au nom d'un plus grand souci de réalisme (entre autres reproches qu'il adressait aux westerns classiques, Leone s'est toujours étonné qu'on ne montre pas, par exemple, la réalité de l'impact d'une balle qui faisait un trou énorme dans le corps de la victime et la projetait à plusieurs mètres en arrière ! Ou encore, qu'on atténue la violence extrême de cette époque qui voyait pourtant un tueur exhiber les oreilles coupées de ses ennemis pour imposer le respect !). C'est pourquoi, sans doute, certains reprochent à Leone une exagération des effets alors qu'il entend restituer, en fait, le sadisme de toute violence ou l'érotisme de tout amour et insiste, de façon très documentée, sur les habits, les armes à feu, les détails du train, etc.

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Cette reconstitution qui se veut réaliste de l'Ouest débouche sur un film qui se développe à deux niveaux. Au premier plan, il s'agit d'une classique histoire de vengeance qui montre Harmonica (Charles Bronson) poursuivre l'assassin de son frère. Mais, au-delà de ce thème récurrent dans le Western, se dessine progressivement un second thème plus original, celui de la mutation des Etats-Unis saisie au cours d'une période charnière qui voit la fin du vieux Far West et le début de l'Amérique moderne. Le passage entre les deux époques est d'ailleurs parfaitement symbolisé par la construction du train qui relie non seulement deux « espaces » (la côte est à celle de l'ouest) mais aussi deux « temps » (celui des Pionniers du Far West qui s'efface peu à peu devant celui de la Civilisation moderne).

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L'un des intérêts du scénario - écrit, entre autres, par Bertolucci et Argento - est d'en montrer les répercussions sur les personnages eux-mêmes qui n'ont d'autre choix que de disparaître ou de s'adapter. Trois d'entre eux ne s'intègrent pas et sont appelés à s'effacer. C'est d'abord Franck (Henry Fonda), hors-la-loi, chef de bande et rebelle à toute légalité, qui représente une époque révolue car, désormais, la Loi se généralise. C'est ensuite le bandit généreux, Cheyenne (Jason Robards), dont le romantisme n'a plus sa place dans une société devenue mercantile. C'est enfin Harmonica dont le mode de vie fondé sur le sens de la justice et le goût pour la solitude ne peut s'accommoder d'un monde de plus en plus organisé et collectif. On songe, à son propos, au beau mouvement de camera qui, par un travelling circulaire, donne à voir, en un plan de plus en plus général, le chantier du chemin de fer, puis les dizaines d'ouvriers au travail et le personnage d’Harmonica qui s'y fond comme s'il disparaissait en tant qu'individu, comme s'il s'agissait de la fin possible de l'individu. En revanche, Jill, la prostituée interprétée par Claudia Cardinale, prête à tout pour survivre, est la seule à réussir ce passage entre l'ancien et le nouveau monde : la séquence finale, qui la montre donnant de l'eau aux ouvriers, signifie sans doute la fidélité à ses origines (elle choisit les ouvriers exploités et humiliés comme elle) en même temps que son adaptabilité (les ouvriers construisent l’« avenir »). 

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Le propos de Leone est transparent et se veut prophétique : à l'Amérique « virile » se substitue ainsi une Amérique fondée sur le matriarcat (ne pas oublier qu'à l'époque de la réalisation du film le « Women Libération » connaissait son apogée aux Etats-Unis). Il faut remarquer que c'est dans un cercle final - l'arène de la vie - que Leone réunit et enferme ses personnages essentiels et exprime le moment de vérité du film qui se conclut, de façon la plus classique, par le duel inhérent à tout western.  

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Les thèmes du film - c'est une constante chez Leone - sont par ailleurs magnifiés par une mise en scène savante et toujours spectaculaire illustrée d'un accompagnement musical expressif. On rappellera, pour le plaisir, la séquence initiale - devenue mythique - des trois tueurs qui attendent le train et Harmonica : gros plans et très gros plans sur des regards ou des détails inattendus (craquement des doigts, mouches emprisonnées dans le canon du colt, gouttes d'eau sur le chapeau, roue de l'éolienne qui grince) et exaspérants qui immobilisent le temps avant de le dilater et de faire sourdre l'accablement et l'ennui. Le film multiplie les savants cadrages et installe dans l'espace les personnages d'une façon souvent saisissante : fréquentes plongées ou contre plongées, caméra placée sous un angle insolite allongeant, par exemple, les silhouettes ou remplissant l'écran d'yeux présentés en très gros plans. Les combats sont filmés en deux temps comme autant de ballets : d'abord, une lente montée de l'attente qui accroît la tension avant que l'exaspération des nerfs n'explose dans les coups de feu. L'accompagnement musical - ô combien célèbre - de Morricone souligne et accentue les effets, de sorte que la théâtralisation de l'image et la musique très expressive font nécessairement penser à un grand opéra baroque : musique et image procèdent en effet l'une de l'autre, se nourrissent l'une de l'autre. Il suffit d'évoquer la terrible séquence des deux frères (l'aîné juché sur les épaules de son cadet jouant de l'harmonica) dont toute la force provient précisément de cette alliance intime entre ce qui est montré au travers d'une image saisissante (dévoilement progressif d'un tableau fixe inouï) et ce qui est entendu dans une partition musicale qui joue, de façon insupportable, sur les nerfs (lent crescendo lancinant de notes d'harmonica qui finit par éclater dans une envolée sonore lourdement appuyée par les cuivres).

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En définitive, un film devenu culte qui insiste sur le passage entre deux époques et dont la tonalité de désenchantement se prolongera dans Il était une fois la Révolution qui annonce, par le double thème du duo et de la désillusion, ce qui sera le chef-d'œuvre de Leone : Il était une fois en Amérique. Les trois films, sans être des suites, sont toutefois à voir dans l'ordre chronologique

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