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jeudi 28 janvier 2016

LE FILM "SALAFISTES" de François Margolin et Lemine Ould M.Salem interdit au moins de 18 ans


La ministre de la culture Fleur Pellerin a annoncé au Monde l’interdiction du documentaire Salafistes aux moins de 18 ans. La commission de classification des films avait préconisé, dans un premier avis rendu la semaine dernière, une interdiction aux moins de 18 ans du film, accompagnée d’un avertissement. Fleur Pellerin précise :

« J’ai choisi de suivre l’avis de la commission avec une interdiction aux mineurs, car le public a besoin d’une certaine maturité pour apprécier ce film, qui est d’une grande violence, comme étant une dénonciation dumonde salafiste. Mais je ne l’ai pas censuré, car je ne souhaite pas empêcher un auteur de produire un documentaire. »
Réalisé par François Margolin et le journaliste mauritanien Lemine Ould M. Salem, le film voit s’exprimer des théoriciens du terrorisme islamiste que les auteurs ont rencontrés en Mauritanie, au Mali, en Tunisie ou encore en Irakdepuis 2012 et montre l’application de la « charia » au quotidien.

Il comporte également des vidéos de propagande du groupe djihadiste Etat islamique (EI) et d’Al-Qaida ainsi que des images amateurs filmées lors des attentats du 11 septembre 2001 et de l’attaque contre Charlie Hebdo.

 

Certains ont reproché au film, qui ne comporte ni commentaires ni voix off, de ne pas prendre suffisamment de distance par rapport aux propos tenus par les personnes interviewées. Certaines scènes violentes, notamment les images non floutées de la mort du policier Ahmed Merabet lors des attentats de Charlie Hebdo ont été retirées de la première version du film, avant même le passage devant la commission de classification, qui a décidé d’interdire le film aux moins de 18 ans.
D’autres, au contraire, ont estimé qu’il donnait à voir un point de vue inédit sur les conditions de vie sous la charia, dans des territoires contrôlés par les djihadistes que peu de journalistes peuvent documenter.
Selon François Margolin, le réalisateur, cinq salles (deux à Paris, une en banlieue, deux en région) avaient programmé la diffusion du film avant la décision du ministère. 

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