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dimanche 21 septembre 2014

PRIDE de MATTHEW WARCHUS


Dans le cinéma actuel, quand on parle de films sociaux, nous avons trois aspects, le Documentaire genre légitime fait d'images d'archives et de témoignages , dont les américains sont les meilleurs par leurs libertés de ton,il y a les films que je nommerai Docu-Fiction, qui ne sont en réalités que du bidonnage pour nous faire croire à une réalité, et de nous dire, via les sites bobos intellectuels et les magazines du même genre que c'est du vrai cinéma, spécialité que ce sont fait les français (Part Girl, Mange tes morts ....) qui sont d foutage de gueule. Et puis il y le cinéma anglais, qui depuis les années 60, produisent à l'aide souvent de la BBC et de capitaux français, de vrais bijoux sensibles et profond, tel que Lindsay Anderson, Ken Loach, Stephen Frears, Tony Richardson ou Bill Douglas.

Le film d'aujourd'hui "Pride" de Matthew Warchus avec des stars anglaises du cinéma, de la télévision et du théâtre,Bill Nighy, Paddy Considine ou Ismelda Stauton et avec de jeunes comédiens déjà aguerris à la Télé anglaise George McKay, Dominic West et Adam Scott.

Déjà le film n'a pas été aimé par les Inrocks et Télérama ce qui est bon signe, les deux journaux les plus homophobes que la France connaisse, où certaine fois je me demande pour qui il roule.

Comme tous les films anglais, le réalisateur y va a fond, et n'hésite pas de mettre les pieds dans le plat, et de faire des piqûres de rappel, à ceux qui ont oublié ou veulent oublier, que l'on retrouve même dans cette communauté.

A l'époque de cette histoire vraie, les Gays et Lesbiens était plus des combattants (en pleine période du Sida) que avant les années 80 ou aujourd'hui ou on fait dans le festif sans se préoccuper des autres et de son avenir, brûlant les chandelles par les deux bouts.



L'histoire se passe l'été 1984, alors que Margaret Thatcher est au pouvoir, le Syndicat National des Mineurs vote la grève. Lors de la Gay Pride à Londres,un groupe d'activistes gay et lesbien décide de récolter de l'argent pour venir en aide aux familles des mineurs en grève Mais l'union nationale des mineurs semble embarrassée de recevoir leur aide. Le groupe d'activistes ne se décourage pas. Après avoir repéré un village minier au fin fond du pays de Galles,ils embarquent à bord d'un minibus pour aller remettre l'argent aux ouvriers en mains propres. Ainsi débute l'histoire extraordinaire de 2 communautés que tout oppose qui s'unissent pour défendre la même cause.

Avec un tel sujet, on pouvait s'attendre à un film pathos sur les conditions des mineurs sous l'ère Thatcher où des gays à l'époque avec le Sida, et bien le réalisateur ne nous emmène jamais vers le côté pathétique des sujets, effleurant à peine les sujets, le plus important étant de vivre un moment de solidarité et de apprivoisage de chacun des deux camps,mais qui est encore un reflet de notre société à ce jour, voir "La manif pour tous" qui déchiré le pays pendant plusieurs mois et qui donne encore ses relents de haine. En 1986, après cette histoire les Travaillistes au pouvoir en Angleterre votèrent l'égalité des droits des Homosexuels grâce au vote des représentants du Syndicat des mineurs, chose qui n'a jamais eu avec aucun syndicat en France même après 68.

Bien sûr tout est fait pour qu'on est de l'empathie pour les personnages , mais il en serait moindre, car c'est un film de militant, mais pas trop, et tans pis s'il est fait de bons sentiments, même si la vie hélas nous rattrape au vol.



Pride voulant dire Fierté, je crois que le réalisateur et les comédiens ont atteint leurs buts.

A ne pas manquer la descente dans les bars interlopes de Londres de ces vieilles dames dignes et indigne cherchant à voir tout ce qu'elle peuvent,un grand moment. Le concert avec Bronski Beat (pour de faux ici) n'est pas mal non plus.

Pris sur le ton de l'humour doux, le film se déguste comme des PumpCakes à tous les parfums.

Aucune choquante qui puisse bouleversée la censure américaine de surcroît comme pour Love Is Strange dans le même registre.

Un film joyeux et solidaire.

En espérant, que ce film fasse bouger les mentalités.

Note : 16.50

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