2014, divine année du cinéma français. La rentabilité, elle, n'est pas aux anges: même si la diffusion télé peut offrir une seconde chance, seuls 22 films français sortis en 2014 devraient être rentables après leur sortie en salle, soit moins de 11%, annonce BFM Business qui publie pour la troisième année son classement des films français en fonction de leur rentabilité, calculée sur la seule base des entrées en salles (le nombre d'entrées au 31 décembre, le prix moyen d'un ticket de cinéma et la part reversée à la filière sur ce ticket sont pris en compte).
Un taux de rentabilité de 600% pour «Babysitting»
La palme du film le plus rentable revient à la comédie Babysitting, sortie en avril dernier. Son taux de rentabilité: 600%, grâce à 2,3 millions de spectateurs pour 3,4 millions d’euros de budget.
Le film du duo Philippe Lacheau-Nicolas Benamou devance même les 533% de rentabilité du phénomène de l’année, Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu, qui a attiré 12,2 millions de spectateurs dans les salles pour un budget de 12,8 millions d’euros.
La suite du classement met le cinéma à plus petit budget à l’honneur. Lulu, femme nue, le récit d’émancipation féminine incarnée par Karine Viard a séduit 500.000 spectateurs pour un budget de 2,1 millions d’euros, soit 200% de rentabilité.
Suivent Hippocrate (912.000 spectateurs, 3,8 millions d’euros de budget) et Les Combattants (400.000 spectateurs, 2,4 millions de budget).
Gros flop pour «The Search»
Plus cruelle, la catégorie des flops. Le plus gros bide est signé par Je m'appelle Hmmm..., le premier film d'Agnès B: seulement 2.265 spectateurs pour un budget de 2,2 millions d’euros. Un gros échec commercial que le taux de rentabilité, de 1%, rend flagrant.
Pour un budget colossal de 20,6 millions d’euros, le film de Michel Hazanivicius The Search, qui avait déçu aussi bien le critique que le public, signe lui un flop fracassant: avec moins de 70.000 spectateurs, soit 1,9% de taux rentabilité.
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