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lundi 15 mars 2021

FILMS DU PASSE : LES GRANDES FAMILLES DE DENYS DE LA PATELLIERE (1953)

 

Vu une découverte pour moi avec Les Grandes Familles de Denys de la Patellière (1953) avec Jean Gabin Jean Desailly Pierre Brasseur Bernard Blier Françoise Christophe Annie Ducaux Louis Seigner Aimé Clariond Jean Murat Jean Ozenne Jacques Monod Emmanuelle Riva et même Nadine de Rotschid

Noël Schoudler, le patriarche d’une famille de la grande bourgeoisie, dirige en autocrate un empire économique, dont les activités s’étendent de la banque et de la finance au monde de la presse en passant par le sucre. Son fils unique François juge les méthodes paternelles archaïques et, profitant de l'absence de son père en voyage, entreprend des réformes au journal. À son retour, le père juge sévèrement les transformations apportées et décide de donner une leçon à son fils.

Adapté du roman de Maurice Druon (Prix Goncourt) par ce dernier et Maurice Audiard (dont on sent la pâte dans les dialogues) et De la Patellière s'offre un casting de rêve pour l’époque, époque où les acteurs étaient grands, et rien que pour l'affrontement entre Gabin et Brasseur cela vaut le déplacement, mais pas seulement.

Et dès le début avec le décès d'un membre de la famille où toute la famille se regroupe l'Eglise Saint Honoré d'Eylau dans le 16ème, cela me fait plus que parler, en effet c'est dans cette église j'ai été baptisé (tard il est vrai mystère, mes deux communions et surtout avec cette paroisse que j'étais Scout Cœurs Vaillant en Patronage.

Mais revenons à nos riches moutons , ces riches qui se tirent dans les pattes , pour être encore plus riche c'est plus que jubilatoire (un peu d'ailleurs comme dans Un Fauteuil pour Deux, cela donne des saillies verbales plutôt jubilatoire même si politiquement incorrect , avec un patriarche (Gabin) malin, rusé, mais aussi vicieux et sans remords qui ne fait pas de cadeaux surtout à son fils qui à la tête qui dépasse du bocal, tellement elle est grosse et qu'il veut être calife à la place du calife.

J'ai souvent vécu cela dans l'entourage des patrons de ma maman, et c'est exactement cela, Druon avait bien vu les véritables enjeux dans un monde qui ne se fait pas de cadeaux, alors pensé bien quand il s'agit des ouvriers, un panier de crabes bien emplis aux pinces bien acérés.

Même si les dialogues de Audiard amènent plus dans le monde de la pègre, mais y avait-il une grande différence !! Mais cela permet à Gabin de la jouer grand seigneur tout en déplaçant ses pions sur l'échiquier.

Et même la fin du film, dans les allées de la Bourse de Paris et sa célèbre corbeille, c'est aussi une grande partie de ma vie, ayant travaillé plus de 30 ans dans ce milieu et vu et revu et endroit, et cette fin avec cette fausse spéculation, cela rappelle aussi Un Fauteuil pour Deux, deux fois ce n’est pas du hasard.

En tous cas j'ai passé  un très bon moment avec des acteurs de grand talent (et il y en a beaucoup) qui cabotine soit mais avec quel enthousiasme.

NOTE : 14.20

FICHE TECHNIQUE

DISTRIBUTION

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