Dans le cadre des Mille Films de Ma Vie, je vous propose Un Flic de Jean Pierre Melville (1972) avec Alain Delon, Catherine Deneuve, Richard Crenna, André Pousse, Riccardo Cucciola, Jean Desailly, Simone Valère et Paul Crauchet.
Un flic est le dernier film de Jean Pierre Melville maître du film noir.
Edouard Coleman (Delon) est inspecteur de police. Il mène une vie morose, mais le début d'une liaison avec Cathy (Deneuve) l’aide un peu. Cependant, Cathy est aussi la petite amie de Simon (Richard Crenna) ami de Coleman et trafiquant de drogue. Lorsque Edouard doit enquêter sur un crime impliquant Simon, leur rivalité va éclater.
On y suivra un groupe de 4 hommes attendent sur les quais de Saint Jean de Monts, prêt de la BNP, sous un temps anglais fait de pluie et de vent, puis cambriole cette banque, mais un homme est blessé et déposé dans un hôpital.
La scène du braquage et cette attente, m'on toujours impressionné.
Coleman, suit l'affaire de loin, car il suit un tuyau d'un travesti prostitué qui prévoit l'attaque d'un pourvoyeur de drogue.
Pendant ce temps, Cathy (Deneuve) tue leur complice à l'hôpital pour ne pas laisser de traces, et nos braqueurs préparent leurs coups à l'aide d'un hélicoptère.
Malgré ces liens d'amitiés, le Flic devra en finir avec ce groupe audacieux.
Pourquoi ce film : J'adore les films noirs de cet époque qu'il soit français ou américains, peut-être que je refais dans cette filmographie le fait qu'on jouait petit entre flic et gangster plus que indiens et cow-boys.
Dans ce film on reste encore dans l'étroitesse des rapports entre les flics et les bandits, chacun connaissant tout le monde dans un milieu très fermé.
On notera comme Script "Florence Moncorgé" fille de Jean Gabin, et la chanson de fin du film interprétée par Isabelle Aubret sur des paroles de Charles Aznavour.
Ce qui est drôle, c'est que le travesti est joué par une femme (Valérie Wilson) sauf erreur de ma part, Jared Leto n'était pas né.
Beaucoup de critiques de l'époque avait descendu le film, le voyant comme vide de sens, mais avec le temps, et si on n’espère pas voir des bastons à tout va et des flingues qui défouraillent, un film simple et non dénuer d'intérêt.
Ce que j'aime bien, c'est que Melville pour chaque scène de cambriolage, à Saint Jean de Monts ou dans le train, prend son temps avec ses personnages, montrant le chemin tortueux des gangsters et la préparation minutieuse, c'est étonnant pour un film d'action, mais pour un Melville, cela semble juste.
On s'est d'avance que le commissaire "Delon" va arrêter ses bandes de malfrats, mais le sujet est plus les gangsters que les flics (malgré le titre), et leurs relations amicales ou de coucheries avec le milieu (Deneuve).
Delon est dans la lignée de ses futurs rôles de flic mystérieux qu'il va pondre dans les années suivantes. On sent déjà dans ce rôle les prémices de Flic Story de Deray. Mais j'aime beaucoup les personnages des gangsters, joués par Richard Crenna, Riccardo Cucciolla et Michael Conrad. Deneuve reste Deneuve mystérieuse, belle et inquiétante ;
Un film noir, humide, brumeux, un Melville et un polar comme je les aime. Reste à aller à Saint Jean de Monts et flâner sur les quais de la ville.
DISTRIBUTION
- Alain Delon : Commissaire Édouard Coleman
- Richard Crenna (V.F. : Jean Berger) : Simon
- Catherine Deneuve : Cathy
- Riccardo Cucciolla : Paul Weber
- Michael Conrad (V.F. : Jean Davy) : Louis Costa
- Paul Crauchet : Morand
- Simone Valère : la femme de Paul
- André Pousse : Marc Albouis
- Jean Desailly : le Monsieur distingué
- Valérie Wilson : Gaby (l'indic en Jaguar)
- Henri Marteau : Commissaire Sasia (au stand de tir)
- Catherine Rheti
- Louis Grandidier
- Philippe Gasté : un policier
- Dominique Zentar
- Jako Mica
- Jo Tafanelli
- Stan Dylik
- Georges Florian
- Jean Minisini : Mathieu la valise
- Roger Fradet
- Jacques Galland : le contrôleur de train
- Jean-Pierre Posier
- Jacques Leroy : un gangster
- Michel Fretault
- Gene Moyle
- Nicole Témime
- Pierre Vaudier
- Pamela Stanford
SYNOPSIS
Simon (Richard Crenna), Louis, Marc (André Pousse) et Paul forment un gang dont les coups sont minutieusement préparés et minutés. En effet, ils sont loin d'être de jeunes voyous. Tandis que Simon possède une boîte de nuit rue d'Armaillé, le Simon's, Paul est un ancien sous-directeur de banque de soixante ans, licencié pour des raisons de compression de personnel, qui fait croire à sa femme qu'il a été nommé directeur du personnel dans une entreprise à Strasbourg. Cette imposture lui permet de justifier ses longues absences, tout en garantissant un confortable train de ville à son épouse, demeurée à Paris.
Le 23 décembre en fin d'après-midi, les quatre hommes attaquent une banque à Saint-Jean-de-Monts en Vendée. Au cours de ce braquage, Marc est très grièvement blessé. Ses complices le font hospitaliser dans une clinique à Paris sous un faux nom. Mais le lendemain, apprenant par la presse que la police recherche un homme blessé par balles lors du hold-up, les trois autres malfrats décident de l'exfiltrer. Comme leur tentative échoue, ils font alors achever leur complice par Cathy (Catherine Deneuve), la maîtresse de Simon, déguisée en infirmière.
Chaque soir, le commissaire Édouard Coleman (Alain Delon) commence son « périple » par la descente des Champs-Élysées. Son domaine, ce sont les nuits parisiennes : assassinats de prostituées, jeux clandestins, pickpockets, pédérastie. Il finit régulièrement sa tournée à la fermeture de la boîte de nuit de Simon, dont il semble ignorer les activités criminelles. Une amitié vénéneuse lie les deux hommes, qui sont tous deux amants de la même femme, Cathy.
Le commissaire Coleman apprend par un indicateur, le travesti Gaby, qu'une importante quantité de drogue va transiter à bord du train Paris-Lisbonne. Le transfert doit être effectué par un « passeur professionnel », un certain « Mathieu-la-Valise », avec la complicité d'un douanier. Coleman monte une opération pour prendre sur le fait le « passeur » et le douanier à Bayonne.
Or, ce qu'ignore Coleman, c'est que Simon et sa bande ont projeté un nouveau coup, particulièrement audacieux : l'agression de « Mathieu la Valise » pendant le trajet, avec fuite par hélicoptère. Le coup réussit : la précieuse marchandise s'envole dans les airs avec Simon. Le lendemain, à Paris, apprenant que « Mathieu-la-Valise » a été contrôlé à Bayonne sans son chargement, Coleman est furieux. Persuadé qu'il a été victime d'une machination, il s'en prend à Gaby.
Entre-temps, l'autopsie révèle l'identité du cadavre de Marc. Coleman parvient à établir le lien entre Marc et Louis, qu'il arrive à arrêter facilement. Contrairement à toute attente, Louis finit par parler. Le commissaire retourne au Simon's pour faire comprendre à Simon, non sans une certaine ambiguïté, qu'il n'ignore plus rien de ses activités. Simon avertit Paul par téléphone. Celui-ci se suicide, alors qu'il est sur le point d'être arrêté. Simon organise sa fuite avec Cathy, mais au petit matin Coleman l'abat, en haut de l'avenue Carnot, sous les yeux de Cathy.
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