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jeudi 14 mai 2020

* MILLE FILMS DE MA VIE : LA MAUVAISE EDUCATION DE PEDRO ALMODOVAR

Dans le cadre des Mille Films De Ma Vie, je vous propose aujourd'huLa Mauvaise Education de Pedro Almodovar (2004) avec Gael Garcia Bernal, Fele Martinez,  Daniel Gimenez Cacho Lluis Homar et Petra Martinez.
Deux garçons, Ignacio et Enrique (Fele Martinez) , découvrent l'amour, le cinéma et la peur dans une école religieuse au début des années soixante. Le père Manolo (Daniel Gimenez Cacho) , directeur de l'institution et professeur de littérature, est témoin et acteur de ces premières découvertes.
Les trois personnages se reverront deux autres fois, à la fin des années 70 et en 1980. Cette deuxième rencontre marquera la vie et la mort de l'un d'entre eux.
Pourquoi ce film : Pour ce moi c'est le plus important et le plus beau du cinéma de Pedro Almodovar, film peu personnel mais pour Almodovar fait de nombreux souvenirs dont ceux de la période Franquiste qu'il a vécu.
Almodovar réussit là un véritable chef d'œuvre dont on sort bouleverser, traversant une époque et surtout des habitudes de l’Eglise dans sa grande généralité, même si ici il focalise les démons sur le Père Manolo qui sera celui qu'on montre du doigt.
C'est aussi l'histoire d'un temps dans tous les pays du monde ou l'église n'ont pas respecter leurs engagements de respect des enfants dont ils avaient la garde et la foi, la première scène du film entre les deux garçons me fait penser à plein de film comme Les Amitiés Particulières dont des moments innocents vont être mis à, profit par certains et faire basculer des vies (une pensée pour Grâce à Dieu de François Ozon).
D'un côté des enfants innocents de l'autre des prédateurs sous le couvert de la religion et des protections, non plutôt de mensonges, d'injustice, de pulsions malsaines qui n'ont rien à voir avec la passion innocente. Cela s’est passé dans tous les internats religieux et autre catéchisme, avec souvent la bénédiction des parents, non pas sur le sujet, mais par aveuglement face à la religion, un homme d'église ne peut pas mentir.
Deux périodes dans le film l'enfance des protagonistes dans un Madrid Postfranquiste et la période franquiste de la fin des années 70 où l'espoir était encore loin.
C'est Juan le frère d'Ignacio (Bernal) qui va tenter de dénouer ce qui s’est passé ce jour-là dans ses années d'enfance et retrouver cet Enrique et son frère Ignacio amants d'un moment de son frère, Juan complètement à la dérive petite pute prête à tout , se faisant désirer comme la moindre garce , mais Ignacio n'est pas en reste Ignacio n'est plus le beau petit ange de sa jeunesse, il est devenu drogué et prostitué et transsexuel , mais ses années de galère lui permettent d'écrire et qui c'est jour, Enrique lui son amant d'un jour veut devenir cinéaste (sorte de double d'Almodovar comme dans Douleurs et Gloire).
Le film d'Almodovar est de savoir où est le coupable la victime et ses traumatismes mais qui vit avec, son entourage frère et amis ou le prédateur à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, et qui est ce fameux Juan est-il vraiment le frère, où Angel ou Zahara ce travesti qui enflamme les nuits madrilènes de ses amants d'un soir.
Ce film m'ébloui par sa photographie, ses costumes et sa mise en scène, mais me met mal à l'aise comme pour Grâce à Dieu pour l'aveuglement de certains et la pauvreté d'âme de ses prédateurs, et pourtant ce n'est pas faute de beaucoup de l'avoir signalé et depuis longtemps.
Almodovar est une très grand réalisateur et conteur, ici pour moi il est sommet de son talent.
Les deux gamins Raul Garcia Forneiro (Enrique) et Nacho Perez (Ignacio) sont touchant et bouleversant avec leurs secrets, les deux adultes Fele Martinez (Enrique) et Francisco Boira (Ignacio) ne sont pas en reste, mais Gael Garcia Bernal livre une performance hallucinante, de méchanceté, de tendresse, d'amour mais aussi de beauté incandescente en femme ou en homme, ça plus grande performance et pourtant il en a beaucoup.
Un film qui m'a touché et bouleversé, et comme d'habitude la partition musicale offert par Almodovar est brillante.
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