Dans le cadre des Mille Films De Ma Vie, je vous propose aujourd'hui Psychose d'Alfred Hitchcock (1960) avec Anthony Perkins , Janet Leigh , Vera Miles, John Gavin, Martin Balsam, Simon Oakland et Patricia Hitchcock.
Marion Crane (Janet Leigh) est au bord du Burn Out, mal à l'aise à son travail, son amant ne veut pas l'épouser. Quand son patron va lui donner 40 000 $ à déposer l'argent à la banque, Marion va faire la plus grosse connerie de sa vie elle s'enfuit avec l'argent. Angoissée et excitée elle part elle ne sait où mais la pluie intense va la faire dérouter ver un Motel avec un gentil patron Norman Bates (Perkins) timide mais lui aussi en proie avec des problèmes, sa mère au caractère entier.
Un repas bien gouteux avec le charmant Norman, Marion va monter dans sa chambre cacher l'argent et prendre une douche ...... !!
Pourquoi ce film : Classique du cinéma d'horreur pas vu à sa sortie, heureusement j'avais 3 ans, vu au fameux Déjazet 20 ans plus tard, et je regardais bien autour de moi, qu'un Norman ne se cachait pas derrière le rideau du cinéma. Il est vrai ce film par son montage, sa musique (celle de la douche de Bernard Herrmann reste comme une anthologie et on ne voit plus douche avec quelqu'un dedans sans y penser).
Comme je vous l'ai déjà dit je suis fan des films de Sérial Killer, il y a tellement de point commun avec les gens normaux dans la société que cela me fascine, et il faut dire que ce Norman Bates a de quoi vous faire changer de trottoir ou de cabine de douches. Effrayant car le visage de Perkins acteur tourmenté pour plein de raison, donnait un plus à la tension qu'amenait le film et ce noir et blanc de bon teint qui te secoue.
Ici notre cher Norman Bates souffre de schizophrénie et s'invente une mère possessive (traumatisme de l'enfance voire la série Bates Motel qui parle de sa jeunesse) qui fait pour lui ce qu'il ne peut pas faire par son caractère gentil, mais Bates est certainement l'un des dingues du cinéma le plus terrifiant, alors oui il ne mange pas d'yeux à la coque ou de cervelles, mais il n’est pas en reste.
J'en suis sûr que les psys et profiler ont dû décortiquer cette histoire de folie d'après le roman éponyme de Robert Bloch, mais surtout du vrai tueur un certain Ed Gein.
Vous ne connaissez pas ce charmant jeune homme, eh bien outre Hitchcock qui va s'en plus que s'en inspirer (comme le mauvais remake de Gus Van Sant en 1998, Gein est à l'origine de plusieurs films tous connus dont on ne fait pas le lien, le film Maniac c'est lui, Le silence des Agneaux et Massacre à la Tronçonneuse s'inspire de ces crimes, comme surtout la série Scream, cela en fait une star dans ce domaine.
Tout au long du film, Hitchcock fera monter la pression jusqu'à la véritable identité du tueur et à l'époque pris au jeu, je me suis laissé avoir, attiré par le regard triste de Perkins qui ne pouvait pas faire de mal.
Voilà un film qui ne couta pas cher, les droits du roman 9 000 $, le salaire de Perkins 40 000 $ pour des raisons de contrat avec Paramount, Hitchcock utilisait ses équipes de sa série Hitchcock Présents, et le tourna en Noir et blanc pour faire des économies et moins de rouge.
Alors que la scène de la douche qui dure 45 secondes coûta 70 000 $ à cause de multiples prises (que d'eau que d'eau) et donnera des cheveux blancs à la censure avec le code Haynes rapporta 6 millions rien que pour Sir Alfred à l'arrivée. Ah oui, Sir Alfred on le voit au début du film comme piéton dans une rue de Phoenix.
Alors si vous êtes fan de Janet Leigh (la maman de la géniale Jamie Lee Curtis) n'arrivez pas trop tard, la douche n’est pas éternelle.
Disney qui met la maison de Bates dans ses parcs en vedette, refusa à l'époque le tournage dans l'une de leurs bicoques.
Alors si vous voulez avoir peur, avoir des décisions tranchées sur le coupable, parler à votre mère après pour dépressez, regarder ce film aux 4 nominations aux Oscars et un Golden Globe pour Janet Leigh, venez trembler devant votre téléviseur mais demander à votre autre moi d'aller faire un tour.
DISTRIBUTION
- Anthony Perkins (VF : Michel François) : Norman Bates
- Janet Leigh (VF : Estelle Gérard) : Marion Crane
- Vera Miles (VF : Anne Carrère) : Lila Crane
- John Gavin (VF : Michel Gudin) : Sam Loomis
- Martin Balsam (VF : Claude Péran) : Milton Arbogast
- John McIntire (VF : Louis Arbessier) : Shériff Chambers
- Simon Oakland (VF : William Sabatier) : Docteur Richmond
- Patricia Hitchcock (VF : Renée Simonot) : Caroline, la secrétaire
- Vaughn Taylor (VF : Maurice Dorléac) : Mr Lowery
- Lurene Tuttle (VF : Henriette Marion) : Mme Chambers
- Frank Albertson (VF : Jean Clarieux) : Tom Cassidy
- Mort Mills : Le policier en patrouille
- Virginia Gregg (VF : Olga Nilza) : La voix de madame Bates
- John Anderson (VF : Lucien Bryonne) : Charlie
- Alfred Hitchcock : Un piéton dans les rues de Phoenix (caméo)
- Marli Renfro (en) : le mannequin qui a doublé Janet Leigh dans la scène de la douche
SYNOPSIS COMPLET
En début d'après-midi d'un vendredi de décembre, Marion Crane et Sam Loomis se retrouvent à l'insu de leur entourage dans une chambre de l'Adam's Hotel, à Phoenix (Arizona). Divorcé, Sam doit verser une pension alimentaire à son ex-femme et aussi éponger les dettes de son père, alors qu'il ne possède qu'un petit commerce de quincaillerie. La situation financière des deux amants ne leur permet pas d'envisager le mariage : il ne peut garantir une vie suffisamment aisée à Marion, secrétaire, qui supporte de plus en plus mal cet amour cantonné à des rencontres furtives.
De retour au bureau, Marion assiste à une transaction immobilière entre un riche client texan, Tom Cassidy, et son patron, George Lowery, qui la charge de déposer à la banque 40 000 dollars. Rentrant chez elle au lieu de passer à la banque, elle fait ses valises et quitte la ville en voiture pour rejoindre Sam à Fairvale, avec l'argent qui lui avait été confié.
Ayant roulé plusieurs heures jusqu'après la tombée du jour, elle s’arrête sur le bas-côté pour passer la nuit dans son véhicule. Elle est réveillée par un policier qui contrôle ses papiers, lui rappelle qu'il est dangereux de dormir ainsi en bord de route et lui conseille à l'avenir de chercher un motel. Intrigué par la nervosité de la jeune femme, il relève le numéro d'immatriculation et décide de la filer. À l'étape suivante, Marion change de voiture, par prudence. Elle paie en espèces les 700 dollars demandés, surprenant le vendeur par son empressement. Elle remarque que son échange de véhicule est cependant observé de loin par le policier, ce qui rend son action inutile.
Ayant repris la route, elle roule de plus en plus nerveusement jusqu'à la nuit lorsque s'abat un orage torrentiel qui lui fait prendre une route secondaire par mégarde. Elle aperçoit alors un motel et décide de faire halte pour y passer la nuit. Marion est l'unique cliente du motel tenu par Norman Bates et sa mère. Marion décide de mentir sur son identité, et se présente comme Marie Samuels. Norman attribue à Marion une chambre voisine de son bureau, puis, manifestement sous le charme de la jeune femme, l'invite à partager avec lui un repas frugal puisqu'il n'y a pas de restaurant à proximité immédiate.
Marion, fatiguée par le stress et les kilomètres au volant, accepte. Norman la laisse seule, pour aller chercher de quoi manger dans la maison de sa mère qui se dresse en surplomb du motel. Marion, désormais seule avec le silence, entend clairement une conversation plutôt agitée : Norman se dispute avec sa mère qui voit d'un mauvais œil le tête-à-tête de son fils avec une femme. Revenant avec le repas, il lui demande d’excuser sa mère « qui est malade » et parle de lui, de son hobby, la taxidermie. Norman vit manifestement sous la coupe de sa mère, et cette discussion fait prendre conscience à Marion que sa propre fuite n'est pas une solution. Norman lui propose de rester encore un peu au motel, mais Marion refuse, et par mégarde, laisse échapper son véritable nom, sans même s'en rendre compte.
De retour dans sa chambre, Marion envisage de rembourser son patron, et se déshabille pour prendre une douche, pendant que Norman l'observe depuis son bureau par un minuscule trou percé dans la cloison1 pratiqué dans le mur. Marion peut enfin se détendre après ces quelques jours remplis de stress, et est heureuse. Alors qu'elle est toujours sous sa douche, une mystérieuse vieille femme, dont la silhouette reste cachée durant toute la scène par l'ombre et par le rideau de douche, surgit dans la salle de bain et poignarde Marion à coups de couteau, avant de disparaître. Marion agonise quelques minutes, son sang se répandant dans la baignoire, elle s'accroche au rideau et finit par l'arracher de ses sangles et meurt. Norman, horrifié, fait la découverte du meurtre, mais se reprend très vite, nettoie la douche et élimine avec soin les traces du crime et du passage de Marion. Il regroupe toutes les affaires de celle-ci, y compris, sans le savoir, l'argent volé dissimulé dans un journal. Il immerge ensuite la voiture de la jeune femme, avec le corps, dans un marais proche.
Quelques jours après le meurtre, Lila, préoccupée par le silence de sa sœur, contacte l'amant de celle-ci, Sam Loomis, que ne tarde pas à rencontrer aussi le détective privé, Arbogast, engagé par le patron pour retrouver ses 40 000 dollars. Arbogast, ayant mis hors de cause Sam et Lila dans la disparition de Marion et de l'argent, enquête systématiquement auprès des hôtels de la région. Au motel des Bates, les déclarations contradictoires de Norman le rendent soupçonneux. Le jeune homme lui cachant de toute évidence quelque chose, il lui demande de pouvoir rencontrer sa mère, ce qui lui est vigoureusement refusé.
Après avoir averti Lila, d'une cabine téléphonique, que le comportement de Bates l'intrigue, Arbogast revient sur place en se faufilant jusque dans la maison, pour interroger lui-même la mère.
L'enquêteur ne se doutant pas une seconde qu'elle n'est pas disposée à lui parler, monte les escaliers, vers sa chambre. La vieille femme ouvre la porte à la volée, alors qu'Arbogast n'a même pas atteint le palier. Il se fait poignarder à son tour par la vieille meurtrière, sans rien comprendre, sans avoir eu le temps de l'apercevoir. Il dévale les escaliers et s'écrase au sol, mort.
Lila et Sam attendent en vain un nouvel appel du détective et finissent par alerter la police locale. Le shérif Chambers les informe que madame Bates repose au cimetière depuis dix ans pour cause de suicide après avoir empoisonné son amant. Décidés à lever tous ces mystères, ils se présentent au motel de Norman comme clients pour y prendre une chambre. Alors que Sam accapare Norman et détourne son attention, Lila part en inspection dans la maison. Mais la conversation entre les deux jeunes hommes s'envenime, Norman s'impatiente et finit par se rendre compte que cela fait un moment qu'il n'a pas vu la jeune femme. Flairant le danger, il assomme Sam et fonce vers la maison. Lila le voit accourir et se réfugie dans la cave, où elle découvre le cadavre momifié de madame Bates installé sur une chaise. Des cris fusent, une vieille femme surgit dans la cave en brandissant un couteau pour tuer Lila. Sam maîtrise la vieille femme en surgissant à son tour dans la cave et arrache en même temps une perruque et un déguisement de vieille femme, pour découvrir Norman Bates.
Au poste de police, un psychiatre, le docteur Richmond, explique longuement le trouble dissociatif de l'identité de Norman Bates. Il aime tellement sa mère qu'il se persuade qu'elle est là et qu'être épris d'un petit peu d'amour envers une autre femme rend sa mère jalouse, mais la double personnalité fait douter Norman de l'existence de lui ou de sa mère. La personnalité de sa mère domine celle de Norman et pour s'en convaincre, Norman va jusqu'à imiter sa voix, à créer des discussions entre lui et sa mère, il parle seul. Et le déguisement l'aide à se convaincre que sa mère existe. Norman est assis dans sa cellule et pense avec la voix de sa mère qu'il va sortir d'ici, que c'est Norman qui a tué la jeune femme. Norman laisse une mouche se promener sur ses mains, pour prouver qu'il ne lui ferait pas de mal, que ce n'était pas elle mais Norman. Norman est pris d'un rire féminin, comme s'il contrôlait la situation. À quelques kilomètres de là, on extrait du marais la voiture de Marion.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire