Sortir du confinement après plus de 50 jours et ce payé dès
la fin, un film où un homme s'enferme dans une maison dans un village d'Alsace
pour se reposer d'une dépression à haute pression (et encore lui a pas subi les
infos déprimantes de cette période de confinement (un mal pour un mal), faut être
complétement maso de ma part.
"Janvier 2016. L'histoire amoureuse qui m'avait amené
dans le village d'Alsace où je vis est terminée depuis six mois. A 45 ans, je
me retrouve désormais seul, sans voiture, sans emploi ni réelle perspective
d'avenir, en plein cœur d'une nature luxuriante dont la proximité ne suffit pas
à apaiser le désarroi profond dans lequel je suis plongé. La France, encore
sous le choc des attentats de novembre, est en état d'urgence.
Je me sens impuissant, j'étouffe d'une rage contenue. Perdu,
je visionne quatre à cinq films par jour. Je décide de restituer ce marasme,
non pas en prenant la caméra mais en utilisant des plans issus du flot de films
que je regarde."
Frank Beauvais réalise ici son premier film, lui l'ancien
conseiller musical comme sur les films Odete, Home, ou Suzanne film déjà très radical
; On a l'impression pendant tout le film d'assister à un suicide en direct, se
payant le luxe (si on peut dire) et de visionner près de 400 films pendant 6
mois en Octobre 2016.
Pour le spectateur lambda (si on ne travaille pas au
Inrocks) on souffre de cette narration spéciale (faite par lui, évidement il
s'est isolé) où il raconte sa vie, ses amours, ses emmerdes et le départ de son
compagnon qui la larguer comme une merde. A ce point Beauvais nous narre son
histoire à travers des images très courtes de films qu'il a visionné pendant
cette période, pour le spectateur on cherche notre boite de Lexomil, car c'est
difficile, on ne reconnait aucun film (peut-être pour les spécialistes) ce qui
fait qu'on ne fait que supposer ce qu'il nous impose.
Une souffrance de 75 minutes notamment la voix monocorde,
mais cependant on peut féliciter le travail formidable du monteur Thomas
Marchand et de Frank Beauvais pour le travail et le soin des images.
Si le film se termine avec un brun d'optimisme nous on évitera de traverser au feu vert.
Je ne suis pas là pour souffrir !!
Pour ceux qui lisent les Inrocks à toutes les pages et
notamment cinéma
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