Michel Piccoli est mort ce lundi 18 mai à l'âge de 94 ans. Né le 27 décembre 1925, l'un des plus grands comédiens français s'est éteint des suites d'un accident cérébral.
Prix d'interprétation à Cannes en 1980 pour Le Saut dans le vide, Ours d'argent du meilleur acteur à la Berlinale en 1982 pour Une étrange affaire, Léopard de la meilleure interprétation masculine à Locarno en 2007 pour Les Toits de Paris et prix David di Donatello du meilleur acteur en 2012 pour Habemus papam, il a derrière lui une carrière vertigineuse au cinéma comme au théâtre. Avec aucun César dans son escarcelle, scandale perpétuel.
Il a tourné avec les plus grands: Jean Renoir, René Clair, Luis Bunuel, Jean-Luc Godard, Agnès Varda, Jacques Demy, Costa-Gavras, Michel Deville, Heanri-Georges Clouzot, Alfred Hitchcock, Marco Ferreri, Claude Sautet, Claude Chabrol, Louis Malle, Marco Bellocchio, Ettore Scola, Leos Carax, Jacques Rivette, Youssef Chahine, Manoel de Oliveira, Bertrand Blier, Elia Suleiman, Raoul Ruiz, Claude Miller, Theo Angelopoulos, Nanni Moretti, Alain Resnais...
De 1945 à 2015, il a traversé tout le cinéma, avec des rôles variés, où sa justesse en faisait un artiste de la précision. Un parcours éclectique mû par la curiosité et l'amour de son art. Il était un géant du cinéma européen.
C’est finalement Gilles Jacob qui en parle le mieux. L’ancien président du Festival de Cannes avait écrit un livre d’entretiens avec le comédien il y a cinq ans : «Michel, c'était l'art du comédien : la classe, l'élégance et la pudeur, la tendresse et l'extravagance, la fraîcheur de ceux qui ont gardé leur âme d'enfant. Il représentait aussi la cocasserie. L'envie de surprendre et de laisser germer ce grain de folie qui font les très très grands. C'est pour cela que les plus grands cinéastes comme Marco Ferreri, Claude Sautet et Jean-Luc Godard l'ont utilisé magnifiquement. On ne dirigeait pas Piccoli. On le filmait. C'était inutile de lui donner des explications. Le personnage qu'il interprétait le guidait, et l'imprégnation du personnage. Il accueillait l'évidence des... choses de la vie. La France est orpheline d'un fils. Il nous laisse son œuvre et notre chagrin.»
C'est entendu, Michel Piccoli est un monstre sacré. Qu’il admire le corps de Bardot, qu’il séduise Deneuve, qu’il tombe amoureux de Schneider, qu’il se gave avec Ferreol ou qu’il cabotine avec Miou-Miou, Piccoli a toujours su trouver le ton juste, précis, modulant parfaitement sa voix, maîtrisant à merveille son regard.
Le sortilège du destin
Michel Piccoli naît à Paris le 27 décembre 1925 dans une famille musicienne : une mère pianiste, issue d'une famille bourgeoise, et un père violoniste venant d'un milieu modeste. Son enfance se partage entre la capitale et la Corrèze. A 20 ans, il s'affranchit de la bourgeoisie familiale et fait ses débuts au cinéma avec une figuration dans le film de Christian Jaque, Sortilèges. Après quelques rôles de cinéma et quelques pièces de théâtre, il fait la rencontre de Luis Buñuel. "J'ai écrit, moi acteur obscur, à ce metteur en scène connu pour qu'il vienne me voir dans un spectacle. Il est venu. Nous sommes devenus amis. C'est un culot de jeune homme formidable, non ?". C'est le début d'une longue complicité : Michel Piccoli jouera dans six de ses films dont les fameux Journal d'une femme de chambre, Belle de jour et Le charme discret de la bourgeoisie.
Amoureux des livres, des idées, de cette effervescence intellectuelle de l’après guerre, Piccoli croise le tout Saint-Germain-des-Prés et connaît Boris Vian (il reprendra son Déserteur dans un disque hommage à Reggiani), Jean-Paul Sartre et Juliette Gréco qui sera sa compagne pendant onze ans.
Amoureux des livres, des idées, de cette effervescence intellectuelle de l’après guerre, Piccoli croise le tout Saint-Germain-des-Prés et connaît Boris Vian (il reprendra son Déserteur dans un disque hommage à Reggiani), Jean-Paul Sartre et Juliette Gréco qui sera sa compagne pendant onze ans.
Séducteur ou gouailleur, grossier ou élégant, mystérieux ou rêveur, Piccoli a traversé l’histoire du cinéma. Il tourne beaucoup, dès les années 1950. On le croise ainsi dans French cancan, Les grandes manœuvres, Marie-Antoinette… Des seconds-rôles qui aboutiront à celui qui déclenchera tout, dans Le doulos, avec Belmondo, de Jean-Pierre Melville en 1962. Le chapeau lui va bien. Il ne le quittera pas l’année suivante dans Le Mépris, de Godard, où il s’impose comme un grand de sa génération. Dès lors, il trouve sa place dans des univers variés. La jeune génération française avec Jacques Rozier, Paul Vecchiali, Agnès Varda, Alain Cavalier, Michel Deville, Alain Resnais, Nadine Trintignant, les cinéastes de l’exil, comme Bunuel et Costa-Gavras, les grands noms du 7e art français (René Clément, Henri-Georges Clouzot) ou le cinéma italien, puisqu’il parle couramment la langue.
De cette époque on retient alors Compartiments, La Guerre est finie, Les Demoiselles de Rochefort, Benjamin ou les mémoires d'un puceau, La chamade, et bien sur son passage chez Hitchcock dans L’étau. S’il n’a pas le statut de star d’un Belmondo ou d’un Delon, il est, à l’instar de Noiret, un de ces acteurs qui compte rapidement dans le cinéma européen.
Fidèle avec ses cinéastes fétiches - Bunuel, Ferreri, Sautet -, c’est justement avec ce dernier que sa stature va évoluer. En 1970, il est à l’affiche des Choses de la vie (enchaînant ensuite un grand écart avec Philippe de Broca, Claude Chabrol et Yves Boisset). Un drame intime et existentialiste bouleversant, qui amorce un tournant dans la carrière du réalisateur et relance celle de Romy Schneider. C’est aussi le plus grand succès au box office du comédien. Il a alors ce charme discret de la bourgeoisie, qu’il se délectera à transformer en décadence totale dans La grande bouffe de Marco Ferreri, grand pamphlet d’une civilisation sur-consommatrice et autodestructrice.
Car pour lui, le cinéma doit refléter le chaos et la folie du monde, quitte à se confiner et s’isoler dans Themroc de Claude Garaldo, 47 ans avant notre confinement actuel. Il peut jouer aussi bien un homme de loi qu’un escroc, un ministre qu’un médecin, un ami qu’un roi. Après Vincent, François, Paul et les autres, de Sautet, il doit cependant patienter jusqu’en 1979 pour retrouver un grand personnage, celui du juge Mauro dans Le saut dans le vide de Marco Bellocchio, sublime mélo noir, qui lui fait décrocher un prix d’interprétation à Cannes.
Source : Le Blog d'Ecran Noir
Source : Le Blog d'Ecran Noir
FILMOGRAPHIE
Années 1940
- 1945 : Sortilèges ou Le Cavalier de Riouclare de Christian-Jaque : un villageois
- 1949 : Le Parfum de la dame en noir de Louis Daquin : Lebel
- 1949 : Le Point du jour de Louis Daquin : Georges Gohelle
Années 1950
- 1950 : Sans laisser d'adresse de Jean-Paul Le Chanois : un journaliste aux archives
- 1950 : Terreur en Oklahoma de Paul Paviot et André Heinrich (court-métrage) : Tommy Goudechote, le beau cow-boy
- 1950 : La Leçon d'humour dans un parc de Jacques Loew (court-métrage)
- 1951 : Chicago-digest, court métrage de Paul Paviot (court-métrage) : Slim Spring
- 1952 : Torticola contre Frankensberg de Paul Paviot (court-métrage) : Torticola
- 1952 : Destinées, sketch Jeanne de Jean Delannoy : Pasquerel
- 1952 : Saint-Tropez, devoir de vacances de Paul Paviot (court-métrage) : lui-même
- 1952 : Horizons (court-métrage pour la CGT)
- 1954 : Interdit de séjour de Maurice de Canonge : Georges
- 1954 : Tout chante autour de moi de Pierre Gout : Reverdier
- 1954 : French Cancan de Jean Renoir : Le capitaine Valorgueil
- 1954 : La Croissance de Paris de Marcel Gibaud (court-métrage documentaire) : récitant
- 1955 : Ernst Thälmann – Führer seiner Klasse de Kurt Maetzig : Rouger
- 1955 : Les Mauvaises Rencontres d'Alexandre Astruc : un inspecteur
- 1955 : Les Grandes Manœuvres de René Clair : un officier
- 1955 : Marie-Antoinette de Jean Delannoy : un prêtre réfractaire
- 1956 : La Mort en ce jardin de Luis Buñuel : le père Lizardi
- 1956 : Les Sorcières de Salem de Raymond Rouleau : James Putmann
- 1957 : Les Copains du dimanche d'Henri Aisner : le directeur du club d'aviation
- 1957 : Nathalie de Christian-Jaque : l'inspecteur Franck Marchal
- 1957 : Tabarin de Richard Pottier : Jacques Forestier
- 1958 : La France Romane d'Édouard Logereau (court-métrage) : récitant
- 1958 : Rafles sur la ville de Pierre Chenal : l'inspecteur Vardier de la PJ
- 1959 : La Bête à l'affût de Pierre Chenal : Commissaire Jacques Guimard
- 1959 : La Dragée haute de Jean Kerchner : Hugo Barsac
Années 1960
- 1960 : La Chevelure d'Ado Kyrou (court-métrage) : l'homme
- 1960 : Le Bal des espions de Michel Clément : Brian Cannon
- 1961 : Les Vierges de Rome de Vittorio Cottafavi et Carlo Ludovico Bragaglia : le consul Publius Valerius Publicola
- 1961 : Le Rendez-vous de Jean Delannoy : Paul
- 1961 : Le Rendez-vous de Noël d'André Michel (court-métrage)
- 1961 : Fumée, Histoire et Fantaisie de François Villiers et Édouard Berne (court-métrage)
- 1961 : Quarante fontaines ou La Lutte Turque de Pierre Biro et Jean-Jacques Flori (court-métrage documentaire) : commentaire
- 1961 : Les Petits Drames de Paul Vecchiali : le chirurgien
- 1962 : Climats de Stellio Lorenzi : François Crozant
- 1962 : Le Doulos de Jean-Pierre Melville : Nuttheccio
- 1962 : Le Jour et l'Heure de René Clément : Antoine
- 1962 : Parisienne... Parisiennes de Féri Farzaneh (court-métrage documentaire) : commentaire
- 1962 : Le Temps des assassins d'Ado Kyrou et Jean Vigne (court-métrage) : commentaire
- 1963 : Le Journal d'une femme de chambre de Luis Buñuel : Monsieur Monteil
- 1963 : Le Mépris de Jean-Luc Godard : Paul Javal
- 1963 : Paparazzi de Jacques Rozier (court-métrage) : lui-même
- 1963 : Adieu Philippine de Jacques Rozier : le comédien qui joue Izquierdo dans la pièce Montserrat à la télévision
- 1963 : Salut les Cubains d'Agnès Varda (court-métrage) : commentaire
- 1964 : La Chance et l'Amour, sketch Lucky La Chance de Charles Bitsch : Philippe Decharme
- 1964 : De l'amour de Jean Aurel : Raoul
- 1964 : Doubles masques et agents doubles de Basil Dearden : Georges Sarrassin
- 1964 : Marie Soleil d'Antoine Bourseiller : Raoul
- 1964 : Café-tabac de Claude Guillemot (court-métrage)
- 1964 : Le Coup de grâce de Jean Cayrol et Claude Durand : Capri / Bruno
- 1964 : Bardot et Godard ou Le Parti des choses de Jacques Rozier (court-métrage documentaire) : lui-même
- 1965 : Compartiment tueurs de Constantin Costa-Gavras : René Cabourg
- 1965 : Les Ruses du diable de Paul Vecchiali : L'antiquaire
- 1965 : La guerre est finie d'Alain Resnais : un inspecteur des douanes
- 1965 : Les Créatures d'Agnès Varda : Edgar Piccoli
- 1965 : Lady L de Peter Ustinov : Lecoeur
- 1965 : Paris brûle-t-il ? de René Clément : Edgard Pisani
- 1965 : La Curée de Roger Vadim : Alexandre Saccard
- 1965 : Tentazioni proibite d'Oswaldo Civirani (court-métrage documentaire) : lui-même
- 1965 : La Jonque de Claude Guillemot (court-métrage) : commentaire
- 1966 : La Voleuse de Jean Chapot : Werner Kreuz
- 1966 : Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy : Simon Dame
- 1966 : Belle de jour de Luis Buñuel : Henri Husson
- 1966 : Mon amour, mon amour de Nadine Trintignant : Marrades
- 1967 : Un homme de trop de Constantin Costa-Gavras : le figurant
- 1967 : Benjamin ou les Mémoires d'un puceau de Michel Deville : le comte Philippe
- 1968 : Danger : Diabolik ! de Mario Bava : l'inspecteur Ginko
- 1968 : La Chamade d'Alain Cavalier : Charles
- 1968 : Quelques images retrouvées (court-métrage documentaire) : lui-même
- 1968 : Dillinger est mort de Marco Ferreri : Glauco
- 1968 : La Prisonnière d'Henri-Georges Clouzot : l'invité pressé au vernissage
- 1969 : La Voie lactée de Luis Buñuel : Marquis de Sade
- 1969 : L'Étau d'Alfred Hitchcock : Jacques Granville
- 1969 : L'Invitée de Vittorio De Seta : François Desailly
- 1969 : L'Invasion d'Yves Allégret : Marcello
Années 1970
- 1970 : L'Audience de Marco Ferreri : le père Amerin
- 1970 : Les Choses de la vie de Claude Sautet : Pierre Bérard
- 1971 : Max et les Ferrailleurs de Claude Sautet : Max Félix
- 1971 : La Poudre d'escampette de Philippe de Broca : Valentin
- 1971 : La Décade prodigieuse de Claude Chabrol : Paul Régis
- 1971 : Liza de Marco Ferreri : l'ami de Giorgio
- 1971 : Premier mai (court-métrage documentaire) : lui-même
- 1972 : L'Attentat d'Yves Boisset : le colonel Kassar
- 1972 : Le Charme discret de la bourgeoisie de Luis Buñuel : le ministre
- 1972 : La Femme en bleu de Michel Deville : Pierre
- 1972 : Le Far West de Jacques Brel : le chef indien
- 1972 : Les Noces rouges de Claude Chabrol : Pierre Maury
- 1972 : César et Rosalie de Claude Sautet : le narrateur
- 1973 : Themroc de Claude Faraldo : Themroc
- 1973 : La Grande Bouffe de Marco Ferreri : Michel
- 1973 : Touche pas à la femme blanche de Marco Ferreri : Buffalo Bill
- 1973 : Le Dernier Cri des halles de Monique Aubert (court-métrage documentaire) réalisé pendant le tournage de Touche pas à la femme blanche : lui-même
- 1973 : Un amour de pluie de Jean-Claude Brialy : narrateur
- 1974 : Grandeur nature de Luis Berlanga : Michel
- 1974 : Le Trio infernal de Francis Girod : Georges Sarret
- 1974 : Le Fantôme de la liberté de Luis Buñuel : le second préfet de police
- 1974 : Vincent, François, Paul... et les autres de Claude Sautet : François
- 1974 : La Faille de Peter Fleischmann : l'investigateur - également coproducteur
- 1974 : E comincio il viaggio nella veretigine de Toni de Grégorio
- 1975 : Léonor de Juan Buñuel : Richard
- 1975 : Sept morts sur ordonnance de Jacques Rouffio : le docteur Pierre Losseray
- 1975 : La Dernière Femme de Marco Ferreri : Michel
- 1975 : F… comme Fairbanks de Maurice Dugowson : Étienne
- 1975 : Todo modo d'Elio Petri : Lui
- 1976 : Mado de Claude Sautet : Simon Léotard
- 1976 : René la Canne de Francis Girod : l'inspecteur Marchand
- 1977 : Des enfants gâtés de Bertrand Tavernier : Bernard Rougerie
- 1977 : L'Imprécateur de Jean-Louis Bertuccelli : Saint-Ramé
- 1977 : La Part du feu d'Étienne Périer : Robert Hansen
- 1977 : Cet obscur objet du désir de Luis Buñuel : voix française de Mathieu (Fernando Rey)
- 1978 : L'État sauvage de Francis Girod : Orlaville - également producteur
- 1978 : Stranberg est là de Mischa Gallé
- 1978 : La Petite Fille en velours bleu d'Alan Bridges : Conrad Brukner
- 1978 : Le Divorcement de Pierre Barouh : Philippe
- 1978 : Le Sucre de Jacques Rouffio : Grézillo
- 1979 : Mélodie meurtrière de Sergio Corbucci : Navarro
- 1979 : Le Mors aux dents de Laurent Heynemann : Pierre Chazerand
- 1979 : Le Saut dans le vide de Marco Bellocchio : Mauro Ponticelli
- 1979 : Le Prix de la survie (Der Preis fürs Überleben) de Hans Noever : René Winterhalter
- 1979 : Atlantic City de Louis Malle : Joseph
Années 1980
- 1980 : Du crime considéré comme un des beaux-arts de Frédéric Compain (court-métrage) : le commissaire
- 1980 : La Fille prodigue de Jacques Doillon : le père
- 1981 : Une étrange affaire de Pierre Granier-Deferre : Bertrand Malair
- 1981 : Conte de la folie ordinaire de Marco Ferreri : voix française de Charles Sekin
- 1981 : Espion, lève-toi d'Yves Boisset : Jean-Paul Chance
- 1981 : Passion de Jean-Luc Godard : Michel Boulard
- 1982 : Les Yeux, la bouche de Marco Bellocchio : l'oncle Agostino
- 1982 : La Passante du Sans-Souci de Jacques Rouffio : Max Baumstein
- 1982 : Derrière la porte de Liliana Cavani : monsieur Mutti
- 1982 : Une chambre en ville de Jacques Demy : Edmond Leroyer
- 1982 : Que les gros salaires lèvent le doigt ! de Denys Granier-Deferre : José Wiss
- 1982 : Le Prix du danger d'Yves Boisset : Frédéric Mallaire
- 1982 : Le Général de l'armée morte de Luciano Tovoli : Benetendi - également coscénariste, dialoguiste et producteur délégué
- 1982 : La Nuit de Varennes d'Ettore Scola : Louis XVI
- 1983 : La Diagonale du fou de Richard Dembo : Akiva Liebskind
- 1983 : Viva la vie de Claude Lelouch : Michel Perrin
- 1984 : Le Succès à tout prix de Jerzy Skolimowski : l'officier français
- 1984 : Le Matelot 512 de René Allio : récitant
- 1984 : Adieu Bonaparte de Youssef Chahine : Cafarelli
- 1984 : Partir, revenir de Claude Lelouch : Simon Lerner
- 1984 : Péril en la demeure de Michel Deville : Graham Tombsthay
- 1985 : Mon beau-frère a tué ma sœur de Jacques Rouffio : Étienne Sembadel
- 1986 : Le Paltoquet de Michel Deville : le Paltoquet
- 1986 : La Puritaine de Jacques Doillon : Pierre
- 1986 : Mauvais Sang de Leos Carax : Marc
- 1986 : La Rumba de Roger Hanin : Damien Malleville
- 1986 : Terre étrangère (Das weite Land) de Luc Bondy : Frédéric Hofreiter
- 1987 : Maladie d'amour de Jacques Deray : Raoul Bergeron
- 1987 : L'Homme voilé de Maroun Bagdadi : Kassar
- 1987 : Blanc de Chine de Denys Granier-Deferre : Batz
- 1988 : Y'a bon les blancs de Marco Ferreri : le père Jean-Marie
- 1988 : Le Peuple singe de Gérard Vienne (documentaire) : récitant
- 1989 : Milou en mai de Louis Malle : Milou
Années 1990
- 1990 : Martha et moi de Jiří Weiss : Ernst
- 1991 : La Belle Noiseuse de Jacques Rivette : Édouard Frenhofer
- 1991 : Le Voleur d'enfants de Christian de Chalonge : Monsieur Armand
- 1991 : Les équilibristes de Nico Papatakis : Marcel Spadice
- 1991 : Le Bal des casse-pieds d'Yves Robert : Désiré
- 1991 : Écrire contre l'oubli, segment Pour Nasrin Rasooli de lui-même : lui-même
- 1991 : Le Bateau de Lu de Christine Citti (court-métrage) : un client
- 1992 : Archipel de Pierre Granier-Deferre : Léonard Wilde
- 1992 : Visionarium de Jeff Blyth (court-métrage) : Jules Verne
- 1992 : Le Souper d’Édouard Molinaro : voix de Chateaubriand
- 1992 : La Vie crevée de Guillaume Nicloux (court-métrage) : Raymond
- 1992 : La Cavale des fous de Marco Pico : Henri Toussaint
- 1992 : Rupture(s) de Christine Citti : Paul
- 1993 : Les demoiselles ont eu 25 ans d'Agnès Varda (documentaire) : lui-même
- 1994 : L'Émigré de Youssef Chahine : Adam
- 1994 : L'Ange noir de Jean-Claude Brisseau : Georges Feuvrier
- 1994 : Train de nuit de lui-même (court-métrage) : l'homme
- 1994 : Bête de scène de Bernard Nissile (court-métrage) : l'acteur
- 1994 : Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma d'Agnès Varda : Simon Cinéma
- 1995 : Beaumarchais, l'insolent d'Édouard Molinaro : Prince de Conti
- 1995 : L'Univers de Jacques Demy d'Agnès Varda (documentaire) : lui-même
- 1995 : Deux fois cinquante ans de cinéma français de Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville (court-métrage) : lui-même
- 1996 : Compagnon de voyage de Peter Del Monte : Cosimo
- 1996 : Party de Manoel de Oliveira : Michel
- 1996 : Tykho Moon d'Enki Bilal : Mac Bee / le frère Mac Bee
- 1997 : Généalogies d'un crime de Raoul Ruiz : Georges Didier
- 1997 : Les Paradoxes de Bunuel de Jorge Amat (documentaire) : lui-même
- 1998 : Rien sur Robert de Pascal Bonitzer : Lord Ariel Chatwick-West
- 1998 : Passion in the Desert de Lavinia Currier : Jean-Michel Venture de Paradis
- 1998 : Le Plus beau pays du monde de Marcel Bluwal : commentaire
- 1999 : Libero Burro de Sergio Castellitto : L'oncle Tony
- 1999 : Paris Tombouctou de Luis Garcia Berlanga : Michel des Assantes
- 1999 : Les Acteurs de Bertrand Blier : lui-même
Années 2000
- 2000 : À propos de Buñuel de José-Luis Lopez Linarez et Javier Rioyo (documentaire) : lui-même
- 2000 : Ferreri, i love you de Fiorella Infascelli (documentaire) : lui-même
- 2000 : Tout va bien, on s'en va de Claude Mouriéras : Louis
- 2000 : Paris à tout prix d'Yves Jeuland et Pascale Sauvage (documentaire)
- 2000 : Nouvel ordre mondial... Quelque part en Afrique de Philippe Diaz (documentaire) : narrateur
- 2001 : Je rentre à la maison de Manoel de Oliveira : Gilbert Valence
- 2001 : Intervention divine d'Elia Suleiman : narrateur
- 2002 : Mal de mer d'Olivier Vinuesa (court-métrage) : Anselme
- 2003 : La Prophétie des grenouilles de Jacques-Rémy Girerd : voix de Ferdinand
- 2003 : Un homme, un vrai de Jean-Marie Larrieu et Arnaud Larrieu : lui-même
- 2003 : Ce jour-là de Raoul Ruiz : Harold
- 2003 : La Petite Lili de Claude Miller : le comédien qui incarne Simon
- 2003 : Les Dessous de Lily de François Breniaux (documentaire)
- 2004 : Je t'aime… moi non plus de Maria de Medeiros (documentaire) : lui-même
- 2005 : Le Miroir magique de Manoel de Oliveira : le professeur Heschel
- 2005 : La Ballade de Fairbanks d'Alexandre Moix (court-métrage documentaire)
- 2006 : Jardins en automne d'Otar Iosseliani : Marie, la mère de Vincent
- 2006 : Belle toujours de Manoel de Oliveira : Henri Husson
- 2006 : Ne touchez pas la hache de Jacques Rivette : Vidames de Pamier
- 2006 : Seven Heroes de Vadim Glowna
- 2006 : The Empire of Africa de Philippe Diaz (court-métrage) : lui-même
- 2007 : Boxes de Jane Birkin : Papa
- 2007 : Les Toits de Paris d'Hiner Saleem : Marcel
- 2007 : Chacun son cinéma, segment Rencontre unique de Manoel de Oliveira : Nikita Khrouchtchev
- 2008 : De la guerre de Bertrand Bonello : Grand Hou
- 2008 : La Poussière du temps de Theo Angelopoulos : Spyros
- 2009 : Le Bel Âge de Laurent Perreau : Maurice Reverdy
Années 2010
- 2011 : Habemus papam de Nanni Moretti : le pape
- 2012 : Vous n'avez encore rien vu d'Alain Resnais : le père
- 2012 : Holy Motors de Leos Carax : l'homme à la tache de vin
- 2012 : Les Lignes de Wellington de Raoul Ruiz et Valeria Sarmiento : Leópold Scheitzer
- 2013 : Le Goût des myrtilles de Thomas de Thier : Michel
- 2015 : Notre-Dame des Hormones de Bertrand Mandico (moyen-métrage) : narrateur
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