Heureux hasard le
film parle pour deux femmes de trouver leur place et leur voie dans une société
complexe et stricte jouée par nos deux Rachel actuelles Weisz et McAdams, ce
qui me fait penser au film de Paul Newman "Rachel, Rachel".
Nous sommes à Londres dans un univers sec et aride de la
communauté juif orthodoxe ou la place de la femme est souvent derrière les
hommes, comme ce jour ou le Rav de la communauté meurt d'un accident cardiaque
pendant une messe.
La communauté se prépare donc à l'enterrement et aux
derniers hommages d'un homme important pour la communauté, c'est pour cette
raison que Ronit (Rachel Weisz) va revenir d'un éloignement qu'elle a choisie
pour New York mais dont on s'aperçoit petit à petit que son absence pendant
cette période était plutôt souhaitée, car elle devra plusieurs obstacles pour
présenter ses condoléances.
Ronit devra affronter son frère Dovid qui du mal
à accepter sa présence et se demande même qui a pu la prévenir, petit à petit
on comprendra que c'est la femme de Dovid , Esti (Rachel McAdams) qui avant le
départ de Ronit avait une liaison interdite pour sa communauté avec Esti, et le
rapprochement de nouveau va faire entretenir la flamme, jusqu’à la rupture
émotionnelle obligatoire, choisir son présent ou son avenir pour l'une et
l'autre.
C'est l'histoire aussi de deux femmes à fleurs de peau, qui
ont du mal à affronter leur condition, comme le réalisateur qui ne film pas les
deux jeunes femmes de face, mais légèrement de côté comme si la vérité ne peut
s'affronter, les deux femmes vont être tour à tour proie et prédatrice pour
ouvrir de nouveau un amour lesbien coupable pour sa communauté.
De la sensualité féminine à l'affrontement verbal très
paternaliste de Dovid , la passion va s'enfouir dans un océan
d'incompréhension.
Ce qui est dommage c'est que je m'ennuie devant la qualité
technique du film, mal filmée blafarde et triste avec un scénario tellement
attendu, alors qu’assez bizarrement on a un film qui n'a pas un public attitré,
et la fin est un peu gnangnan quand même et décevante. C'est surtout un film
pour ceux qui aime les cadrages parfaits, la lumière triste et ces amours interdits,
restant dans l'ombre d'un scénario convenu.
Il est vrai que l'univers de la communauté juive dans le
film est abrupt et Lelio abuse un peu trop en tous en longueur des scènes liés
à la religion.
Maintenant les deux Rachel sont magnifiques de talent et
érotique comme un glaçon qui fond sur un corps brûlant.
NOTE : 11.40
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Sebastian Lelio
Scénario : Sebastian Lelio et Rebecca Lenkiewicz II
D'après l'Oeuvre de : Naomi Alderman
Musique : Matthew Herbert
Producteur : Rachel Weisz, ed Guiney et Frida Torresblanco
Photographie : Dannye Cohen
Montage : Nathan Nugent
Décors : Sarah Finaly
Casting ; Nina Gold
Directeur de Production : Rachel Dargavel
Costumes : Odile Dicks-Mireaux
Coiffure et Maquillage : Marese Langan
DISTRIBUTION
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