Cette semaine, est sorti sur les écrans le film de Diane Kurys "Arrête ton cinéma", on pourrait dire la même chose pour le film de Eva Husson sauf que là il ne s'agit pas de cinéma.
Donc on va oublier le cinéma, et parlez plus du contenu et de cet effet de mode actuel.
Déjà on a inversé le propos du film en lui infligeant un sous-titre "Une histoire d'amour moderne" probablement pour adoucir le propos.
Car la réalisatrice qui met les pieds dans le plat pendant 3/4 de son film, se sent obligée une fin préchi-précha qui dénature la morale de cette histoire (comme dirais Jeanneton).
Car comme dans la chanson : La morale de cette morale, c'est que les homme sont des cochons, et que les femmes aiment les cochons.
Le film est interdit au moins de 12 ans, ok là pas de problème, mais est-ce que un gamin ou une gamine de plus de 12 ans à quelques jours près puissent voir ce film, ou l'on parle cru "de bite dans la chatte" ou l'on voit des actes sexuels (qu'on espère simulé) et des sexes à tout vent.
" Les faubourgs aisés d'une ville sur la côte atlantique (Biarritz), George (Marilyn Lima) jolie jeune fille de 16 ans, tombe amoureuse d'Alex (Finnegan Oldfield). Pour attirer son attention, elle lance un jeu collectif où sa bande d'amis va découvrir; tester et repousser les limites de leur sexualité. Au milieu des scandales et de l'effondrement de leur système de valeurs, chacun gère cette période intense de manière radicalement différente".
Il est vrai aujourd'hui que les films à base de sexe et entre autres de jeunes adolescents de bonne famille (ici) ou de laisser pour compte (Larry Clark ou Barbet Schroeder) est très à la mode, de A 14 ans, 50 Nuances de Grey, The Small of Us, Le Tournoi, La vie d'Adèle, La Crème de la Crème, Grandes Ecoles et bien sûr Love, nous montre les émois de notre jeunesse, d'autres reste prudes comme Todd Haynes avec Carol, autre monde, autre génération.
Et bien non, car il faut pas être hypocrite, notre génération qui à découvert l'érotisme au Cinéma dans les années 70, s'enfermait dans des salles aujourd'hui bien sage ou des cinémas de quartier pour voir des demoiselles comme dans les films de David Hamilton, et se caché de la vindicte populaire, sans compter les films pornos qui ont suivis qui squattait le box-office français dans toute sa splendeur.
Ce qui a changé aujourd'hui c'est Internet et ses innombrables site porno (Porn Tube) de tous genres qui déferlent sur la toile, et que les ados s'empressent de consulter seul ou à plusieurs.
Un excellent documentaire sur Canal Plus disait que le Porno se démocratise, et que cela ne devenait plus une tâche !!!!!!
Comme c'est tiré d'une histoire vraie (et cela pourrait être partout dans le monde) le sujet aurait pu être le fait que ces soirées que développe la réalisatrice dans le film, se retrouve sur Internet et les réseaux sociaux non pas pour chantage, mais pour se marrer entre jeunes. Hélas la réalisatrice même si elle en parle un peu, ne va pas à fond dans le développement de ce qui s'est passé, ce qui fait que le film est plus pour les "petits cochons" que nous sommes, qu"'un vrai débat de société.
Pour accompagner ce délire, on a le droit à de la musique électronique du groupe White Sea par exemple.
Ce qu'on peut reprocher au film, est que la réalisatrice n'aborde pas le sujet des excès que par la maladie en fin d'histoire, mais trop tard pour que le propos prenne, alors que les ados ne se préoccupe par de la situation et à l'époque du Sida c'est bien dommage que le message passe mal.
En tous cas notre jeunesse est plein de vigueur et le sexe n'en devient plus que banal. L'amour avec un grand "A" ici n'étant pas développé que par l'intermédiaire de la jalousie.
La relation ambiguë des deux copains Nikita et Alex pourtant hétéros n'est pas assez exploité, à moins qu'elle ne suggère que d'une situation habituelle.
Côté scène de sexe, la réalisatrice est plus dans le Gus Van Sant que de Larry Clark, même s'il y a beaucoup de scènes de sexe, mais la caméra ne s'approche pas et ne filme les corps que de loin, mais c'est quand même érotique, si c'est le but c'est gagné, si elle avait voulu faire du cinéma, c'est râté.
Côté acteur, je pensais voir une multitude de jeunes acteurs garçons ou filles, qui font leurs premiers pas et qui ne sentent aucune gêne de près ou de loin, je pense notamment au jeune Nikita (Fred Hotier) qui laisse à tout vent montrer son deux pièces cuisines et sans pudeur.
Mais plus surpris de voir un acteur comme Finnegan Oldfield (Les Cows-Boys, Mineurs 67) qui commence à avoir un bout de carrière à l'horizon il est bien, mais c'est un risque assumé, même si je pense pas que le public se précipite dans les salles pour le film, mais lui reste bien, et pas si moche que cela totalement nu pour vous les filles.
En conclusion, la réalisatrice aurait pu faire un film de société, mais elle reste en chemin, dommage.
Note : 12.40
FICHE TECHNIQUE
Réalisation ; Eva Husson
Scénario : Eva Husson
Photographie ; Mathias Troelstrup
Son : Olivier Le Vacon
Montage : Emilie Orsini
Musique ; White Sea
Production : Didar Dohmeri, Gaelle Nouaille, Laurent Baudens
Durée : 98 minutes
DISTRIBUTION
Fred Hotier ; Nikita
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