Vu le film (sur Netflix) Wallace et Gromit La Palme de la Vengeance de Nick Park, Merlin Crossingham (2025)
Dommage que le film ne sorte pas dans les salles ,
mais Netflix réussi un bon coup
Les craintes de Gromit de voir Wallace devenir trop
dépendant de ses inventions se révèlent fondées lorsque Wallace invente un
gnome intelligent qui commence à prendre des initiatives. Lorsqu'il s'avère
qu'une vieille connaissance en quête de vengeance pourrait être derrière tout
ça, Gromit doit combattre des forces obscures et sauver son maître, ou Wallace
pourrait bien ne plus jamais rien inventer.
Dans "Wallace & Gromit : La Palme de la
Vengeance", les maîtres de l’animation en pâte à modeler, Nick Park et
son équipe chez Aardman, nous replongent avec brio dans l’univers excentrique
de ce duo emblématique. Une fois de plus, Wallace, l’inventeur aussi farfelu
qu’enthousiaste, et Gromit, son fidèle chien au regard stoïque mais toujours
perspicace, nous embarquent dans une aventure aussi délirante qu’efficace.
Le charme du film réside avant tout dans son
esthétique inimitable. L’animation en stop-motion, réalisée à la main, témoigne
d’un savoir-faire artisanal remarquable. Chaque scène regorge de détails
minutieux, des expressions subtiles des personnages aux décors soigneusement
construits, offrant un véritable régal visuel. Il est fascinant de voir comment
les créateurs parviennent à insuffler tant de vie et d’émotion à ces figurines
de pâte à modeler.
Côté scénario, "La Palme de la
Vengeance" reste fidèle à l’esprit des précédentes aventures de
Wallace et Gromit. L’intrigue démarre sur une invention aussi absurde
qu’ingénieuse : Wallace, passionné par les concours horticoles, conçoit une
machine automatisée pour entretenir son jardin et remporter la prestigieuse «
Palme de la Vengeance ». Mais, comme toujours avec Wallace, rien ne se passe
jamais comme prévu. Lorsque Gromit est mystérieusement enlevé par une force
inconnue, l’histoire prend une tournure d’enquête loufoque, mêlant suspense,
humour et situations burlesques.
L’humour, très british, fait mouche à chaque instant.
On retrouve cet art du décalage propre à Aardman, où les gags visuels et les
clins d’œil subtils s’entremêlent à la perfection. Wallace, toujours aussi
maladroit et optimiste, est source de nombreux moments comiques, tandis que
Gromit, avec son visage impassible mais expressif, continue d’attirer toute la
sympathie du spectateur. Le film joue habilement sur cette opposition entre
l’exubérance de Wallace et la retenue de Gromit, créant une dynamique hilarante.
Les inventions loufoques, marque de fabrique de la
série, sont évidemment au rendez-vous. Entre la machine à tailler les haies,
qui semble sortir tout droit d’un rêve absurde, et les pièges farfelus mis en
place par Wallace pour protéger ses plantes, chaque séquence regorge de
créativité. Si certaines de ces créations paraissent totalement insensées,
elles n’en restent pas moins efficaces dans l’univers décalé du film.
Un autre point fort de "La Palme de la
Vengeance" réside dans son rythme parfaitement maîtrisé. L’action
s’enchaîne sans temps mort, et malgré une intrigue simple en apparence,
l’histoire sait garder le spectateur en haleine. L’enquête progresse à coups de
rebondissements inattendus et de situations cocasses, rendant le film aussi
captivant que drôle.
Ce qui distingue véritablement Wallace &
Gromit des autres films d’animation, c’est leur capacité à rester
intemporels. Bien que la technique utilisée soit résolument old school, elle
conserve tout son charme et offre un rendu unique. Les personnages, eux, ne
vieillissent jamais. Ils évoluent dans un monde figé dans le temps, où les
technologies modernes n’ont pas leur place, mais où l’imagination n’a aucune
limite. Ce mélange de tradition et de fantaisie confère au film une ambiance
chaleureuse et réconfortante, à la fois nostalgique et innovante.
Enfin, il est impossible de ne pas souligner la
bande-son impeccable qui accompagne chaque scène avec finesse. Les musiques,
discrètes mais efficaces, ajoutent une touche supplémentaire d’élégance à
l’ensemble, tandis que les bruitages renforcent le caractère humoristique des
inventions et des situations.
"Wallace & Gromit : La Palme
de la Vengeance" est une réussite totale. À travers une
intrigue simple mais efficace, des personnages toujours aussi attachants et un
humour so british, Aardman continue de prouver qu’il est le maître incontesté
de l’animation en pâte à modeler. Ce film, à la fois hilarant et touchant,
saura séduire aussi bien les nostalgiques des premières aventures du duo que
les nouvelles générations. On ressort de cette aventure avec un large sourire,
ravi de constater que, même après tant d’années, Wallace et Gromit n’ont rien
perdu de leur magie.
NOTE : 16.00
FICHE TECHNIQUE
- Réalisation : Nick Park, Merlin Crossingham
- Scénario : Nick Park et Mark Burton, d'après les personnages créés par Nick Park
- Musique : Lorne Balfe, Julian Nott
- Montage : Dan Hembery
- Photographie : Dave Alex Riddett
- Décors : Phoebe Gibson
- Effets visuels : Howard Jones, Julian Bryant, Richard Spence
- Direction artistique : Gavin Lines
- Production : Richard Beek et Claire Jennings
- Production déléguée : Peter Lord et Javier Hernáez
- Production exécutive : Christopher Meledandri
- Sociétés de production : Aardman Animations, BBC et StudioCanal
- Pays de production : Royaume-Uni, France
- Ben Whitehead : Wallace
- Peter Kay : l'inspecteur Albert Mackintosh
- Reece Shearsmith : Norbot et les gnomes
- Lauren Patel (en) : Mukherjee
- Diane Morgan : Onya Doorstep (Aline Terview en VF)
- Muzz Khan : Anton Deck (Laurent Delamousse en VF)
- Lenny Henry : M. Convenience
- Adjoa Andoh : la juge
- Maya Sondhi (en) : Mme Gazebo
- John Sparkes (en) : le fermier (Shaun le mouton, caméo)
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