Film dramatique c'est le cas de de le dire, on pleure du
début à la fin, entre ces deux personnages le père et le fils qui ne se parlent
plus mais surtout ne se comprennent plus. Le film aborde le douloureux sujet de
la drogue et son accessibilité au quotidien pour ces jeunes perdus dans ce
vaste monde, ou on les considère tantôt comme des criminels, tantôt comme des
malades, alors qu'ils ne sont que victime d'une société qui ne pense qu'à
gagner de l’argent, des trafiquants ou dealers et en passant même par les
laboratoires pharmaceutiques créant des bombes à retardement pour le futur de
nos adolescents.
On aimerait bien que ce duo de David Sheff (Steve Carrell)
et Nicolas (Timothée Chalamet) finissent pas se jeter dans les bras à la fin du
film, mais hélas le fossé qui existe entre eux est tellement important que tout
rapprochement semble éphémère.
David Sheff a toujours cru à une prestigieuse carrière pour
son fils Nicolas, un jeune homme brillant, sportif à l'esprit vif et cultivée,
mais la vie n'est pas toute simple et David semble désemparé quand il apprend
que Nic à commence à toucher à a drogue dès l’âge de 12 ans. De Consommateur
occasionnel, Nic est devenu accro à l'héroïne et plus rien ne semble possible
pour le sortir de sa dépendance. Réalisant que son fils est devenu avec le
temps un parfait étranger, David décide de tout faire pour le sauver ; se
confrontant à se propres limites mais aussi celles de sa famille.
Un peu comme Ben Is Back récemment qui reprend le même
principe, la relation père/fils est très compliqué , mais plus du côté du père
qui ne sait pas quoi faire, et quand il fait quelque chose c'est toujours avec
maladresse, on s'aperçoit que les silences et les regards sont plus importants
que les grandes tirades, et le réalisateur (Alabama Monroe) ne nous prend pas
pour des imbéciles ou nous faisant croire que tout va bien finir, car avec la
drogue cela ne finit jamais bien.
Le film montre aussi que l'addiction à la drogue n'est pas
seulement réservée au pauvre et au désœuvré, alors qu'ici les Sheff sont une
famille bourgeoise aisée et manquant de rien.
Le film est tiré des mémoires du père David Sheff
"Beautiful Boy : A Father's Journey Through His Son's Addiction et celle
de son fils Nic Sheff "Tweak : Growing Up on Méthamphétamines", cela
a bien été résolu par Van Groeningen en sachant bien comprendre que le problème
vient des deux côtés, le film produit par Brad Pitt (ces productions sont
souvent très intelligentes), nous offre quand même une grande histoire d'amour
entre un père et son fils.
Dans le rôle du père l'un des meilleurs comédiens actuels
Steve Carrel dans tous les genres, jouant parfaitement ce père impuissant
devant le désastre que subit son fils, lui joué par la coqueluche du cinéma
mondial actuel Timothée Chalamet, que ce soit sur les écrans ou sur les Tapis
Rouges il fait fondre les cœurs, et montre ici une nouvelle fois son talent
indiscutable, et dire qu'il va être le premier rôle de Dune de Denis
Villeneuve.
Une réalisation puissante et des comédiens parfaits ou on
reconnaîtra aussi Timothy Hutton qui lui aussi a dû affronter des problèmes
d'adolescences (joli clin d'œil).
NOTE : 15.00
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Félix Von Groeningen
Scénario : Luke Davies, Felix Van Groeningen
D'après les oeuvres de : David et Nicolas Sheff
Production : Brad Pitt, Dede Gardner et Jeremy Kleiner
Costumes : Emma Potter
Casting : Francine Maisler
Décors : Jennifer Lukehart
Directeur Artistique : Patric M.Sullivan Jr
Montage : Nico Leunen
Photographie ; Ruben Impens
DISTRIBUTION
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