Antoine Baudry le réalisateur est un ancien diplomate
français du Quai d’Orsay, c'est d'ailleurs lui qui avait écrit le scénario du film
de Bertrand Tavernier "Quai d'Orsay".
Après Kursk les films de Sous-Marin sont à la mode, mais
contrairement à Kursk, ce film a nettement plus d'intérêt technique et
fondamental.
Le héros du film c'est Chanteraide (François Civil) un jeune
homme qui a un don aussi rare qu’essentiel, qu'on l'appelle l'Oreille d’Or, et
quand on est à bord d'un sous-marin nucléaire français tout le monde compte sur
lui.
Mais Chanteraide n'est pas infaillible, il commet pourtant
une erreur qui met l'équipage en danger de mort, mais à force de vouloir
retrouver la confiance de ses camarades, sa quête l'entraîne dans une situation
dramatique.
Et lors d'un moment de tension de dissuasion nucléaire
déclenché par les Russes, il va de retrouver lui et ses chefs au piège d'un
engrenage incontrôlable, ou il faudra pendre la bonne décision même au
détriment de vies de ses collègues pour sauver le monde d'une décision
irréversible.
J'ai vu le film dans des conditions techniques nouvelles
dans un cinéma à Paris le LED Onyx qui permet des images plus fluides et
accentue les lumières surtout blanches, le film n'étant plus projeté sur
l'écran, mais incorporé dans l'écran comme nos téléviseurs, simple changement
de technique mais qu'on devrait nous faire payer le prix fort.
Baudry a réussi à imposer des connaissances techniques
importantes qui donnent encore plus de poids à son sujet avec notamment l'indication
et le détail des deux sous-marins en question, le Titane un sous-marin
nucléaire d'attaque dont il existe 6 exemplaires en France commandé ici par
Omar Sy et le SNLE avec ses 4 exemplaires et ses 16 missiles nucléaires dirigés
ici par Reda Kateb.
On sent de bout cette impression de cloisonnement ou on
manque d’air, de l'effervescence du Central Opération au poste de combat, on
sent cette tension inerrante à cette promiscuité et celle qui de ces hommes qui
doivent vivre en vase clos malgré leur différence, leur inimitié mais surtout
leur amour de leur métier. Baudry arrive à nous faire croire que tout ce qu'on
l'on voit est vrai et que les secrets les plus cachés nous sont révélés.
Le Chant du Loup est un film à voir dans les conditions
maximums de qualité de son (Atmos ou Dolby) car le travail fait par l'équipe du
film est assez impressionnant, et on cette sensation de vide dans la tête, on
est aussi dans la tête d'homme qui se donne à fond pour leurs pays, du plus
simple marin au commandant dans un bureau.
Baudry réalise pour un premier film, un très beau et intense
projet plein de suspens jusqu'au bout et nous invite dans les coulisses de la
peur et de la foi en eux.
Côté comédien François Civil est parfait et montre que l'on
peut monter un film sur lui, à ses côtés l'excellent Reda Kateb alors que je
suis moins convaincu par Omar Sy un peu trop souriant à mon goût, la situation
ne s'imposant pas. Mais c'est Matthieu Kassovitz qui m'a le plus impressionné
dans ce rôle de Pacha, imperturbable et menant ces hommes vers leurs destins au
détriment du sien.
Un excellent thriller, bien construit et très bien réalisé
qui est l'une de ces réussites de ce début d'année.
NOTE : 14.90
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Antoine Baudry
Scénario : Antoine Baudry
Musique : Tomandandy
Production : Jérôme Seydoux, Alain Attal et Hugo Sélignac
Costumes : Mimi Lempicka, Judv Shrewsbury
1er Assistant Réalisateur : Thierry Verrier
Casting : Pierre-Jacques Benichou
Décors : Muriel Chinal et Benoit Barouh
Montage : Guerruc Catala, Nassim Gordji Tehrani et Saar Klein
Photographie : Pierre Cottereau
Cascades : Pascal Guegan, Philipe Guegan et Frédéric Vallet
Effets Spéciaux : Georges Demetrau
Son : Nicolas Cantin, Nicolas Becker et Thomas Desjonqueres
Scripte : Olivier Bruynoghe
DISTRIBUTION
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