A l'affiche Thomas
Vitenberg le chantre du Dogme95 derrière la caméra et Mathias Schoenaerts, Léa
Seydoux ou Colin Firth devant cela nous attirait, d'autant plus que le film
parait d'un fait divers qui s’est passé à Koursk en Russie en 2000, le temps de
réflexion était bon.
Mais voilà en quelques minutes, notre intérêt va fondre
vite, dès le début on apprend que le film est produit par Europacorp par Luc
Besson et Ariel Zeitoun, et alors que tout le film se fasse en Russie, tous les
acteurs parlent anglais avec un casting international et que deux acteurs
russes, bon il est vrai on pense bien que les autorités russes n'auraient pas
donner leur aval, mais bon j'aurais dû voir le film en VF pour éviter de me
poser des questions.
Donc le 10 Août 2000, le Sous-Marin Kursk qui fait deux fois
la taille d'un Boeing 646 et grand comme un terrain de football est l'un
des fleurons de la marine Russe où ce qu'il en reste, part en manœuvres en mer
de Barents dans le plus grand secret et avec des moyens pour ne pas le
détecter. Fait important par la suite (et pas utiliser par le réalisateur).
Deux explosions vont envoyer au fond de la mer, le
sous-marin et ses 118 hommes d'équipages, dont 23 survivent dans un premier
temps aux flammes et à l'eau, mais dans des conditions difficiles.
Et c'est là que le bât blesse, Vinterberg nous joue Titanic
en ré mineur, s'intéressant avec gros effets à la survie de ces 23 marins,
passant de pièce en pièce au détriment de leurs vies et commençant sérieusement
à avoir des problèmes relationnels, cela aurait pu être intéressant , si trop
souvent Vinterberg s'échappe pour suivre une femme et son fils en attente des
nouvelles de son mari , de crier en bas d'une montagne d'immeuble qu'elle vient
pourtant de descendre les escaliers, mais cela fait genre, des plans très
Bessoniens ou Lelouchiens pour faire pleurer dans les chaumières.
On va donc suivre pendant deux heures, une histoire que l'on
connaît en surface et ou on nous donne une version que ce qui aurait pu se
passer en bas, car aucun survivant n'a échappé à ce drame, et surtout pas une
lettre ou des notes de ce qu'aurait écrit un des marins, essayez de laisser des
écrits dans l'eau très longtemps. Donc on suppose et suppute et on sent la
gêne.
Le film est l'adaptation du livre du journaliste Robert
Moore " A Time to Die : The Untold Story of the Kursk Tragedy" par le
scénariste Robert Rodat celui d’Il Faut Sauver le Soldat Ryan, avec donc que
des hypothèses scientifiques.
On attendait de la part de Vinterberg un film politique qui
aurait dénoncé plus fort ce que le film promet, un brûlot sur la relation de
l'état Russe avec ces concitoyens qu'ils soient dans leurs armées ou pas, et le
salaud Général Petrenko (Max Von Sydow) méritait plus de recherches sur ses motivations,
à aucun moment le film ne tape jusqu'au sommet de l'état.
De parler aussi de ce qu'on pense de l'armée Russe, en tous
cas Marine, dans un état désespéré faisant prendre des risques inconsidérables
à ces marins.
Le Capitaine David Russel qui a conduit le sauvetage pour la
Royale Navy à participer au tournage et cela se voit, car c'est les seuls
moments ceux de sa partie, qui semble crédible.
A l'arrivée Vinterberg a fait qu'un film catastrophe,
oubliant l'aspect humain et politique (pas peur de froisser) et les acteurs
font le peu qu'on leur demande ;
Seule scène marquante quand les enfants des marins refusent
de serrer la main de ce Général.
Vinterberg est prêt pour un film de commande à Hollywood.
NOTE : 7.70
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Thomas Vintenberg
Scénario : Robert Rodat
D'après le roman de : Robert Moore II
Musique : Alexandre Desplat
Producteur : Ariel Zeitoun, Luc Besson, C.Thomas Paschall, Ray Wu et Liza Ellzey
Montage : Sigurdur Eythorsson
Son : Jan Deca, Jean Paul Hurier et Guillaume Bouchateau
Costumes : Catherine Marchand
Casting : Gigi Akoka, Hervé Jakubowicz et Toby Whale
Décors : Thierry Flamand
Montage : Valdis Oskardottir
Photographie ; Anthony Dod Mantle
DISTRIBUTION
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