On aime bien Michel
Blanc depuis ces débuts que ce soit comme acteur, ou comme réalisateur où ses
incursions derrière la caméra étaient toujours très juste que ce soit avec
Marche à l'Ombre, l'excellent Grosse Fatigue ou Embrassez qui vous Voudrez il y
a déjà seize ans dont le film est censé être la suite.
Une suite pas vraiment, car tous les personnages ne sont
plus vraiment là sans explication scénaristique et que certains ne montrent pas
la même perception que dans le précédent, je pense aux personnages de Dutronc.
A mon ton des premières lignes, on voit vite que je ne suis
pas convaincu à l'utilité d'une suite, car en général Blanc filme ses névroses
avec autour de lui des personnages qui doivent le subir, or il est pratiquement
absent du film et même les autres personnages ne tournent plus autour de lui,
même s'il apparaît dans quelques scènes les meilleures d'ailleurs. Les névroses
de Michel Blanc finalement avec le temps ne nous intéresse plus, car on en a
fait le tour.
Le défaut du film principal c'est qu'il arrive bien trop
tard car la société a changé et ce type de film ne fonctionne plus beaucoup si on
n’a pas des idées nouvelles et hélas, trois fois hélas Blanc a très peu d'idées
dans ce film.
Exit donc Le Touquet, ici le film se passe majoritairement à
Paris avec une escapade à Cabourg, Blanc nous fait son Lelouch.
On va suivre alors ce chassé-croisé amoureux où les hommes
sont lâches devant les difficultés et les vivicitudes de la vie, que ce soit
devant une naissance à venir ou une tromperie, car à peu près tout le monde
trompe tout le monde , Julien (Jean Paul Rouve) trompant sa femme (Carole
Bouquet) avec Serena (Sarah Martins) qui elle a une aventure avec Loïc
(Guillaume Labbé joué par Ulliel il y a 16 ans) et que connait bien Bertrand
(Jacques Dutronc emmêlé dans des histoires judiciaires) dans une autre vie et
sa femme Elizabeth (Charlotte Rampling) qui bouche les trous fait par son
abruti de mari. Et puis il y a Véro (Karin Viard) la fille de Elizabeth
toujours aussi excité du bulbe (rôle qui convient à Viard) allant jusqu'à
nettoyer les toilettes d'un riche pour gagner sa vie, refusant les aides de son
fils (William Leghbil) qui assume la maternité de sa copine à condition que l'enfant soit de lui.
Alors bien sur le fourbe, parano Jean Pierre (Michel Blanc)
va revenir foutre sa zizanie dans ce méli-mélo plus que bordélique jusqu'à
cette scène improbable aujourd'hui d'une révélation croustillante soit, mais inapproprié.
La réalisation est assez énigmatique avec ses plans qui ne
donnent pas grand-chose, un cinéma des années 80 mais avec du retard à
l'allumage, et ces comédiens au ton monocorde, comme si Blanc avait fait son
Godard.
C'est bien dommage et bien triste d'en arriver là, surtout
qu'il y a de la place avec les daubes de comédies qu'on nous propose de faire
une comédie sympathique et drôle.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Michel Blanc
Scénario : Michel Blanc
D'après : Joseph Connolly
Production : Yves Marmion et Benjamin Hess
Son : Pierre André
Costumes : Khadija Zeggai
1er Assistant Réalisateur : Luc Bricault
Directeur de Production : Sandrine Paquot
Décors : Jean Marc Tran Tan Ba
Montage : Maryline Monthieux
Photographie : Pierric Gantelmi d'Ille
DISTRIBUTION
Guillaume Labbé : Loïc
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