Pierre Schoeller est le réalisateur de deux excellents films
, Versailles avec le regretté Guillaume Depardieu et Une Affaire d'Etat avec
Michel Blanc et Olivier Gourmet, c'est dire l'impatience que j'avais avec la
présence au casting de jeunes comédiens français de talents.
Tout s'ouvre sur une lueur d'espoir pour ce peuple dans les
rues près de la Bastille, ou dès l'aube des hommes détruisent les premières
pierres de la forteresse qui laisse entrevoir le soleil brûlant qui envahit
Paris ce jour.
Comme on est dans un film de Schoeller , la politique est
évidement à l'ordre du jour dans le scénario, et il est assez incroyable de
voir que 230 ans après des similitudes peuvent exister avec ce qui se passe
aujourd'hui dans notre pays, entre les révolutionnaires de base assoiffé de
sang, ceux qui veulent la révolution soft mais qui font entendre leurs voix
inutilement, et le Roi monarque qui regarde de haut son peuple se déchirer, car
avec l'expérience , on s'aperçoit que les gagnants de cette révolution n'aura
pas été le peuple, car la loi du Talion et de la vengeance n'a jamais fait des
peuples libérés, plutôt outragés et peureux de sortir au bas de sa porte.
Et pendant ce temps les extrêmes s'alimentent de ces peurs
......
L'histoire comme donc ce 14 Juillet 1789 et se finira le
jour où Louis XVI (Laurent Lafitte) laissera son honneur et sa tête sur ce
qu'est la Place de la Concorde aujourd'hui.
Le film met en avant les femmes, ce qui est assez rare quand
on parle de cette période, et cette marche qu'elle ont organisés à Versailles
devant les bourgeois et les nobles qui les regardaient ahuris, avec la chanson
de la Carmagnole en fond musical.
Schoeller a décidé de raconter son histoire au niveau du
peuple et de ses inconnus qui travaillent misérablement dans les rues de Paris,
on suit un maître verrier (Olivier Gourmet) son assistant (l'excellent Johan
Libereau). Une chocolatière (Pauline Léon) des vendeuses de Hareng (Reine
Auduc) Le roi Louis XVI ne sera que la pièce qui va déclencher la colère du
peuple, on aurait aimé comprendre dans d'autres scènes, sa façon qu'il perçoit
cette révolution qu'il a quand même avec le temps mal anticipé en prenant de
haut de ce qui se passe.
On assistera à la fuite à Varennes du Roi et de sa famille,
de la proclamation de la République un 14 Juillet mais 1790 (c'est cette date
que l'on fête aujourd'hui) , les combats de coq à l'assemblée , ou on y
retrouvera Saint Just et sa jeunesse fougueuse (Niels Schneider), L'avocat
Barnave (Pierre François Garel), Robespierre qu'un film à lui seul aurait
mérité peut-être dans une suite (Louis Garel) et surtout cet ami du peuple plus
que complexe Marat avant d'un petit bain tragique dans sa baignoire (un
extraordinaire comme souvent (Denis Lavant).
Au centre de ces deux histoires, on suivra Basile (Gaspard
Ulliel) jeune homme plein de talents pour la magouille qui essaie d'échapper au
gendarme et qui va retrouver au milieu de cette révolution dont il ne connaît
ni le but, ni les raisons, mais dont il va épouser la cause dans les bras de
Françoise (Adèle Haene
Un peuple et son roi est un florilège de personnage qui
captive mais le format du film au cinéma, ne permet pas d'exploiter à fond ces
personnages, je reste persuadé que ce scénario aurait eu plus d'impact en
mini-série, mais voilà certainement que les télés aujourd'hui sont bien trop
frileuse, pourtant Canal avec sa série Versailles avait démontré le contraire.
les peu férus d'histoire, on met des visages et des
actes sur des noms connus, et on appréciera le travail technique sur la
photographie, les costumes et les décors qui mettent en lumière les
spécialistes français de ce type de film.
Un excellent film mais pas le chef d'œuvre que j'espérais
car les personnages passent trop vite, mais les scènes et les discours au sein
de l’assemblée sont de grand moment tout de même.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Pierre Schoeller
Scénario : Pierre Schoeller
Musique : Pierre Schoeller
Production : Denis Freyd
Son : Jean-Pierre Duret
Scripte : Bénédicte Kermadec
Costumes : Anais Romand
Assistant Réalisateur : Thierry Mauvoisin et Rémy Bouvier
Directeur de Production : Bruno Amestov
Casting : Aurélie Guichard
Décors : Thierry François
Montage : Laurence Briaud
Photographie : Julien Hirsch
Montage Son : Nicolas Moreau et Sylvain Malhrant
Effets Visuels ; Geoffroy Niquet
Maquillage : Laure Talazac
Coiffeur : Catherine Leblanc
DISTRIBUTION
Denis Lavant : Marat
Johan Libereau : Tonin
Niels Schneider : Saint-Just
Emma Stive : Clémence
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