Le film est réalisé par celui qui a déjà réalisé deux films
qui ont beaucoup marqué ces dernières années, Whiplash (Grand Prix de
Deauville) et La La Land auréolé de plusieurs Oscars, c'est dire l'attente
qu'on avait avec son nouveau film, d'autant que le fond du sujet est connu du
monde entier.
Tout le monde a dans sa tête des dates où il savait
exactement ce qu'il faisait ce jour-là comme les attentats de 2001, La mort de
Lady Di, La Finale de Coupe du Monde 1998 en autres et bien la date du 21
Juillet 1969 , j'étais en colonie de vacances à Vézénobres et nos éducateurs
nous avaient fait levé en pleine nuit pour suivre cette épopée , qui quand on est
petit garçon est un rêve éblouissant, et je me rappelle que comme d'autres
après l'alunissage je suis allé comme d'autres copains dans le parc regarder
les étoiles et surtout la Lune en espérant voir le LEM.
Vu la qualité du film et des bonnes critiques, il est assez
incompréhensible que le film ne marche pas autant qu'on pourrait le croire, en
faisant au départ un des favoris des Oscars, quel est la raison pour les
américains la polémique sur le fait qu'Armstrong dans le film ne plante pas le
drapeau américain dans le sol, symbole fort pour le pays, mais le succès n'est
pas au rendez-vous dans le monde aussi, donc le problème est peut-être
ailleurs.
Chazelle ne s'est pas uniquement orienté sur cette date du
21 juillet et les heures qui ont précédés , mais surtout sur le vécu du
principal protagoniste Neil Armstrong ce jeune homme de 39 ans, aviateur et
pilote d'essai qui va être le premier homme à marcher sur la lune après avoir
décroché u module d'Appolon 11 en compagnie e Buzz Aldrin et Michael Collins ne
mettant d'ailleurs de côté ces deux partenaires et occultant les difficultés de
relations entre Aldrin et Armstrong pendant et après l'exploit de ce 21
Juillet.
On suivra d'abord Armstrong sous les traits de Ryan Gosling,
dont la moitié de la terre est amoureux et l'autre moitié attende leur tour,
comme pilote d’essai, comme pilote d'essai du programme "Man in Space
Soonest" dont Armstrong sera le fer de lance avec Ed White (Jason Clarke)
son meilleur ami et ses responsables Deke Slayton (Kyle Chandler) et Bob
Gilruth (Ciaran Hinds), suivant des préparations très dur à suivre pour un être
humain, mais Armstrong est-il un être humain ?
En parallèle on suivra la vie sociale de Neil avec ses deux
enfants et sa femme Janet qui délaissera un peu sa famille pour se consacrer à
sa passion et son métier, d'ailleurs il perdra sa plus jeune fille morte
prématurément et reprendra vite (peut-être trop vite son travail) au désespoir
de sa femme (malgré la gloire ils divorceront en 1994) le décès de Janet et les
absences répétées sous secret souvent mettant une distance froide entre les
deux époux.
Cette partie pourtant importante du film, est peut-être la
partie qui a refroidi les spectateurs , car on entre dans l'intime d'un homme
et de ses blessures comme un voyeur en train de se déliter un couple et une vie
beaucoup moins fun que l'histoire nous a relaté, c'est le principe doit-on
imprimer la légende ou la vérité , d'autant qu'Armstrong n'avait pas un
charisme en dehors de son métier très influençable et protecteur , certaines
scènes s'étirant on s'ennuie un peu, en attendant de le retrouver dans ces
exercices dont là on entre dans une autre dimension sensoriel et sonore qui est
le grand moment du film.
On suivra aussi Armstrong dans les essais de Gemini 8 et les
premiers désastres des Apollos, ayant plus de considérations pour les pertes de
ces copains que pour celle de sa famille.
Puis vient l'épopée Apollo 11 donc avec Buzz Aldrin (Corey
Stoll) et Michael Collins (Luka Haas), les préparatifs et ce moment où ils vont
basculer pour les deux premiers dans la légende universelle, la séquence où Armstrong
ouvre la porte du LEM et le que le son est inexistant donne une impression
sensationnelle de vide comme si on y était (évidement pour les places en Dolby
à 6 € cela ne sert à rien).
On y verra aussi Armstrong bien sûr dire sa phrase qui
restera dans les mémoires collectives "That's one small step for [a]
man, one giant leap for mankind " avec le "a" qui a
fait toute la différence dans la façon de traduire la phrase.
On verra également Armstrong mettre une attache appartement à
sa fille Janet dans l'un des cratères, cette image n'est que poétique pour
Chazelle, car rien ne dit qu'Armstrong l'est vraiment fait.
Je retiendrais deux choses dans le film, la qualité sonore
du film quand on est dans l’espace, le bruit des fusées, des capsules, sentant bougés
les écrous ou les plaques, le vent et compagnie qui donne une sensation de
vertige assez incroyable et surtout ce qu'il y a de meilleur dans le film la
bande musicale de Justin Hurwitz véritable symphonie des étoiles prodigieuse et
éclatante.
Maintenant ou situé le film, je préfère l'Etoffe des Héros
de Philip Kauffmann quand il s'agit de narrer les exploits de ces hommes depuis
le début et Gravity d'Alfonso Cuaron dans l'impression visuelle et du sens du
vide interstellaire.
Maintenant les complotistes auront toujours du grain à
moudre après avoir vu le film, la question principale finalement c'est pourquoi
mettre autant d'argent dans une mission (il y en a eu 17 quand même) qui
finalement à part de dire qu'on a été le premier n'a rien apporté scientifiquement.
Reste que First Man est un grand film à défaut d'être le
chef d'œuvre attendu.
NOTE : 16.80
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Damien Chazelle
Scénario : Josh Singer
D'après : James R.Hansen
Musique : Justin Hurwitz
Production ; Marty Bowen, Wyck Godfrey, Damien Chazelle, Isaac Klausner, Steven Spielberg et James R.Hansen
Effets Visuels ; Paul Lambert III
Effets Spéciaux : J.D Schwaln
Effets Sonores : Phil Barrie, Lee Gilmore et Nia Hnasen
Mixage : Mary H.Ellis
Costumes : Mary Zophres
1er Assistant Réalisateur : Scott Andrew Robertson
Casting : Francine Maisler
Décors : Nathan Crowley
Montage : Tom Cross
Photographie ; Linus Sandgren
DISTRIBUTION
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