Tout le monde connait Paul Greengrass ancien cinéaste de
guerre et qui a réalisé de très grand film comme Bloody Sunday, Vol 93 déjà sur
un attentat terroriste, et plusieurs épisodes de la Saga Jason Bourne ou
dernièrement Captain Philipps.
Le film raconte les jours et les mois qui ont suivi
l'attaque terroriste qui le 22 Juillet 2011 a fait 77 victimes décédés et
plusieurs dizaines de blessés lors dans un camp d'été de jeunes militants
politiques par Anders Behring Breivik jeune militant ultranationaliste
d'extrême droite, qui avait fait sauter pour faire diversion un attentat à la
voiture piégée dans le centre-ville d'Oslo.
Le film n'a pas pour but de savoir si Breivik a commis ce
massacre seul ou s’il a été manipulé voir financer par des aides externes.
Dans un film traditionnel qu'on aurait vu sur une chaîne qui
cherche le buzz surtout dans un film de 2h20 où on aurait suivi les jours
précédents la vie de ces jeunes victimes et ceux de Breivik pour arriver à ce
geste incroyable, ici Greengrass a l'intelligence de s'occuper aux victimes et
peu finalement à se salaud.
Au début du film, on suit Breivik en train de préparer sa
future attaque et son dépôt de bombe à Oslo qui fera diversion et qui emmènera
les forces de l'ordre précipitamment , alors que lui pendant ce temps va
habiller en force de l'ordre va allez sur cet îlot d'apparence , tuer un à un
77 jeunes sans états d'âmes et sans explication, c'est cinq minutes éprouvantes
mais nécessaire pour comprendre la douleur des parents et des survivants qui
devront se reconstruire ou apprendre la douleur d'une perte.
On suivra le premier ministre qui commence à comprendre que
son pays vivait dans une bulle idyllique, l'avocat de Breivik qui va devoir le
défendre parce que c'est son métier uniquement, et surtout cette famille qui a
cru perdre un des deux fils, fils qui va avoir du mal à se reconstruire, car il
n'est pas que blessé physiquement mais aussi moralement où les jours d'envie de
suicide sont plus importants que les journées de sourire.
C'est extrêmement bien fait, sans fioriture et surtout sans
pathos inutile, car on comprend la situation et surtout aucun message qui donne
raison ou non à Breivik, à chacun de se faire son avis, en sachant que certains
vont applaudir à chaque saccade de balles, c'est notre monde qui marche sur la
tête et on s'entend on cela finira, même si ici près de 300 victimes pour un
seul homme c'est quand même impensable.
Cela prouve aussi même si des états sont bisounours, qu'on
ne peut pas mettre un policier derrière chaque être humain, voir même mettre un
policier derrière chaque policier.
Greengrass réussit parfaitement son film et nous montre
qu'après l’horreur, il y a des difficultés à se reconstruire et que les états
après les hommages oublis souvent les vraies victimes !!!
Les acteurs du film sont tous formidables et Anders
Danielsen Lie qui joue Breivil est froid comme le personnage qu'il interprète, il
n’est pas un inconnu pour nous car c'était l'acteur principal de La Nuit à
dévoré le monde de Dominique Rocher.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Paul Greengrass
Scénario : Paul Greengrass
Musique : Sune Martin
Production : Eli Bush, Gregory Goodman, Scott Rudin et Paul Greengrass
Costumes : Liv Ask
Décors : Louise Anderson
Montage : William Goldenberg
Photographie : Pal Ulvik Rokseth
DISTRIBUTION
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