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vendredi 20 janvier 2017

NOUVELLE REGLEMENTATION POUR LES FILMS INTERDIT AU MOINS DE 18 ANS

Avant son départ, la ministre de la Culture Audrey Azoulay va-t-elle parvenir à mettre Promouvoir en échec ? Depuis plusieurs mois, cette association proche des milieux catholiques traditionnalistes obtient, un à un, le reclassement de nombreux long-métrages interdits aux moins de 16 ans par le commission de classification des films du CNC en œuvres interdites aux moins de 18 ans, empêchant ainsi leur exploitation en salles. Et limitant leur diffusion à la télé et sur les plateformes de téléchargement. Bref un véritable coup d’arrêt à leur carrière commerciale.

Ken Park de Larry Clark, Nymphomaniac et Antichrist de Lars Von Trier, Love de Gaspard Noé… Jusqu’ici Promouvoir s’est appuyé sur un décret datant de 2003 stipulant que doivent être interdits aux moins de 18 ans les films "comportant des scènes de sexe non simulées ou de très grande violence". Bref lorsque la commission de classification des films interdisait l’un des ces films aux moins de 16 ans, l'association se servait de ce texte pour en obtenir l’interdiction aux mineurs. Que les scènes soient dérangeantes ou non.

Le nouveau décret va mettre fin à cette automaticité, révèlent nos confrères de BFM Business. "L’interdiction aux moins de 18 ans ne sera plus appliquée automatiquement aux œuvres comportant des scènes de sexe non simulé, mais réservée aux œuvres comportant des scènes de sexe ou de violence de nature à heurter gravement la sensibilité des mineurs", explique le ministère de la Culture.

Le texte que s’apprête à signer Audrey Azoulay s’inspire du rapport que lui a remis l’an dernier Jean-François Mary, président de la commission de la classification des films. Il relevait qu’une scène"pouvait être tout à fait explicite à l’écran tout en ayant été simulée lors du tournage." Bref qu’interdire systématiquement aux moins de 18 ans un film comportant une scène de sexe non simulée n’était pas, ou plus adaptée, à la production cinématographique actuelle. 

A la publication du rapport, au printemps dernier, l’association s’était émue d’une telle réforme, dénonçant  "la volonté explicite du gouvernement de favoriser par la loi l'accès des mineurs à la violence et à la pornographie (…)  Sous couvert de “création artistique” (et tout film se réclamera évidemment de cette création), il sera désormais possible de montrer n'importe quel contenu de sexe explicite aux mineurs."

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