Synopsis : Danny, un jeune homme romantique et mal dans sa peau, tombe amoureux de l'énigmatique et asocial Alex. Lorsque ce dernier disparaît, Danny s'emploie à le retrouver. Les découvertes qu'il va faire sur la vie secrète de son amant, qui était en réalité un agent secret travaillant pour le compte du MI6, vont peu à peu le plonger au cœur d'une gigantesque machination qui le dépasse.
Pas surprenant de ma part de découvrir une nouvelle série Britannique de haut-niveau, quand on connaît la qualité de leurs productions, comme dernièrement Sherlock, Black Mirror, The Crown, No Offence et Happy Valley et le multi récompensé aux Golden Globes "Night Manager".
C'est donc avec une certaine envie que je voulais voir cette série en 5 épisodes d'une heure, qui est diffusée en ce moment sur Canal Plus Série.
Avec London Spy c'est comme si les espions de John Le Carré rencontrait les espions britanniques dans les années 60 qui jouaient double jeu avec les Russes tout en cachant leur homosexualité.
London Spy n'est pas un James Bond 007 et loin de là, mais une introspection dans la tête de Danny, ce jeune dandy homosexuel, presque la résurgence de Rupert Everett sorti de son école , Danny qui a des problèmes avec sa sexualité et qui va tomber dans le piège formé contre lui par le MI6 qui va utiliser son passé pour lui faire croire une histoire sur son amant fortuit mort en mission, alors que toutes les pièces à conviction sont liés à son passé, et non à celle de son amant.
Danny ne croit pas au suicide d'Alex (Jim Broadbent) , et croit au meurtre de celui-ci, et il en fait part à son mentor lui aussi homosexuel (plus protecteur qu'amant) et c'est à partir de là que tout va se mélanger dans la tête déjà fragile de Danny, Il va rencontrer les faux parents d'Alex puis les vrais parents enfin presque, tout en se déliquifiant dans sa recherche de la vérité, qui sera terrible au delà de ses propres convictions.
Bon on saute pas de toit en toit, les armes sont plus factices qu'autres choses, à défaut des objets sexuels qui eux sont vrai, mais même si la série peut sembler contemplative, on est complètement attiré par cette histoire et ces personnages qu'on finit dans la toile d'araignée de la manipulation.
En tête du casting Charlotte Rampling dans le rôle de la mère d'Alex, énigmatique à qui on donnerait pas le bon dieu sans confession et vu sa froideur dans le film, j'ai pensé à elle dans Portier de Nuit avec ses armes de l'époque.
Egalement Mark Gatiss vu dans Sherlock et Edward Holcroft sensuel et mystérieux vu dans Kingsman et l'excellent Jim Broadbent qui nous rappelle les personnages de James Ivory ou de l'Escalier.
Mais le maître d'oeuvre de cette série est incontestablement l'un de nos meilleurs acteurs actuels dans le monde, le "Q" de James Bond, qui va en jouer ici, l'extraordinaire et magnétique Ben Whishaw qui à chaque prestation depuis le parfum nous enivre de son talent, c'est beau, c'est silencieux, mais tellement bon.
Le rôle est fait pour lui pour plusieurs raisons, mais les scénaristes ont adaptés sur le tournage le scénario pour amplifier la présence de Whishaw.
Excellente série avec un Ben Whishaw exceptionnelle.
Une deuxième saison peu probable car le show runner n'en veut pas, ne voulant pas allez au delà de cette histoire d'amour et rester sur cette dernière image dans le taxi.
NOTE : 16.80
FICHE TECHNIQUE
Show Runner : Tom Rob Smith
Réalisation : Jakob Verbruggen
Scénario ; Tom Rob Smith
Production ; Guy Heeley pour Working Title Television
Production Exécutive : Charlotte Bloxham et Tom Rob Smith, Tim Bevan et Polly Hill
DISTRIBUTION
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