"À la veille de Noël, la disparition soudaine du docteur Lawrence provoque une onde de choc dans l’institution psychiatrique où il exerce. Le directeur, le docteur Green, veut éviter que la nouvelle devienne publique, car l’hôpital a été récemment au centre d’un scandale. Il entreprend alors de questionner Michael, un jeune homme en traitement qui est le dernier à avoir vu le médecin. Malgré l’avertissement de l’infirmière en chef qui connaît mieux que quiconque le patient, celui-ci entraîne Green dans un jeu psychologique qui le trouble profondément."
Le réalisateur Canadien est peu connu en France, il avait déjà réalisé Le Piège Américain, Maurice Richard ou Eldorado avant de se consacrer à des séries comme The Listener ou Beying Human.
Quand au générique d'un film, je vois le nom de Xavier Dolan (ici autant qu'acteur) j'ai deux positions : 1) je sais que je vais aimer le film car étant pas subjectif sur le sujet, il est pour moi le plus doué de sa génération en tant réalisateur, et même quand il fait l'acteur on sent dans son jeu qu'il est le réalisateur dans sa tête, pour moi même en jouant la doublure de Vincent Lacoste, il serait le meilleur, j'adore ce mec, et on a plein de chose à comprendre encore sur lui et à découvrir.
2) le deuxième plaisir c'est d'aimer quelques chose avec Dolan, que la pseudo presse de la gauche intellectuelle voir bobos, qui vont (et encore) voir le film que pour le démolir, cela devient systématique et donc sans effet sur moi et sur ses fans.
Le film est une adaptation de la pièce de théâtre "The Elephant Song" écrite pat Nicolas Billon en 2003 et également au scénario du film, le scénariste a obtenu en 2015 pour le film le Canadian Creen Award.
Le film est un film sur la folie (un sujet qui me passionne) on se retrouve dans un univers proche de Vol au dessous d'un nid de coucou, dans une période ou on enfermait plus que facilement les personnes qu'on considérait comme différente, comme si dans un miroir on était capable de savoir qui est fou et qui est normal dans le reflet de deux personnes.
Dans cette époque (et il parait encore aujourd'hui) les adolescents comme Michael était vite mise dans une case ou il était difficile de s'en sortir.
C'est justement le sujet du film, d'un côté Michael jeune homme placé en hôpital psychiatrique qui s'est enfermé dans son passé familial et qui ne communique peu ou à sa façon et à qui il veut.
Il y a plusieurs histoires dans le film , celle de ce médecin disparue (Colm Feore) , de son remplaçant ( Bruce Greenwood) et surtout de l'infirmière (Catherine Keener) qui connaît Michael plus que lui, mais qu'on évite d'entendre et ex du Dr Green , tous ces personnages sont dépendant de la tête de Michael (Xavier Dolan) qui va les amener à ce que lui à envie de faire et d'entendre.
D'un côté un médecin plus préoccupé à résoudre une énigme avec la disparition du Dr Lawrence et essaie d'entrer dans la tête de Michael, mais sans s'en apercevoir il se laisse manipuler, les fous sont toujours plus intelligents que leur face à face, et obtiendra e qu'il était venu chercher ..... sa mort.
Bon il est vrai la réalisation n'est pas celle du siècle, malgré un très bon rendu de l'ambiance de l'hôpital mais loin tout de même de Vol au dessus d'un nid de coucou, ici seul Michael est important.
Certain peuvent reprocher certains artifices dans le scénario pour maintenir l'attention, mais moi j'ai beaucoup aimé comment petit à petit sur un énigme sans importance à cause justement de Michael qui a inventé cette histoire dont tout le monde se préoccupe et oublie l'essentiel, Michael.
Michael est comme un tueur sadique précis qui a tout prévu comme un criminel , mais le tueur et la victime c'est lui, je trouve cette vision de la folie absolument remarquable.
On s'aperçoit bien ici que les médecins qui ont toujours un avis à côté de la plaque, ne vont pas à l'essentiel le patient, dans notre monde, le nombre d'adolescents qui sont mis à l'écart de la famille ou du monde (souvent à la demande de la famille d'ailleurs pour s'en débarrasser) pour souvent des différences (homosexualité, repli sur soi même) considérés comme anormal (!!!!) et c'est pas avec ces jeux à la con comme Pokemon Go, qu'ils vont vivre avec les autres.
Coté comédien, Bruce Greenwood est parfait dans son rôle, à l'écoute comme Colin Firth dans Génius (le parallèle n'est pas innocent de ma part), mais on a deux comédiens au sommet de leur art, Catherine Keener, comédienne de génie chez Eastwood et Penn nous offre une performance exceptionnelle de cette infirmière qui connaît mieux Michael que d'autre, qui aura un tout petit temps de retard malheureux.
Et que dire de Xavier Dolan, c'est pas la première fois qu'on voit Dolan en tant qu'acteur, mais à chaque il nous bluffe, jouant ici ce jeune malade qui mène son jeux jusqu'à ce qu'il avait entrepris, c'est une très grande performance, et même si je suis pas objectif avec lui, mais là je trouve qu'il me fait bien croire qu'il est fou et qu'il nous manipule, tout cela pour une noix.
Le titre "la chanson de l'éléphant" est du à un contine française bien connu (surtout si on a été scout comme moi", "Un éléphant sa trompe, sa trompe ....." a prendre a double sens ici avec la trompe bien sur (au vu de l'adolescence de Michael, scène terrible) et tromper ce que fait avec assiduité Michael.
Il est amusant de noté que même si Xavier Dolan est ni à l'origine du scénario et pas à la réalisation, le film parle de la relation à la mère (le film n'est pas s'en rappelé son premier film) , de la folie comme Mommy, et l'homosexualité de Michael (amoureux du Pr Lawrence réciproquement) qui montre que l'homosexualité est encore considéré comme anormal psychiatriquement, par des parents obtus et des médecins aveugles.
A l'arrivée un film très intriguant avec des comédiens formidables et Michael aurait pu être plus jeune et le résultat aurait été le même, l'indifférence.
La pièce ne nous est pas inconnue, elle avait été joué à Paris avec le formidable Jean Baptiste Maunier (Les Choristes) dans le rôle de Michael.
Note : 16.40
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Charles Binamé
Scénario ; Nicolas Billion d'après sa pièce de Théatre
Direction Artistique ; Danielle Labrie
Costumes ; Ginette Magny
Décors : Chantal Carter
Photographie ; Pierre Gill
Son : Claude Beaugrand
Montage ; Dominique Fortin
Musique ; Patric Dubuc et Gaetan Gravel
Production : Lenny Jo Goudreau et Richard Goudreau pour Melenny Productions
DISTRIBUTION
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